help

La mise en oeuvre

La consultation initiale de chimiothérapie

POURQUOI ?

Comme 325 500 patients en France, en 2017, représentant 2 754 000 séances de chimiothérapie, on vous propose de traiter votre cancer avec une chimiothérapie.
Votre dossier a fait l'objet d'un avis émis lors d'une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire ou RCP qui " est un lieu d'échanges entre spécialistes de plusieurs disciplines sur les stratégies diagnostiques et thérapeutiques en cancérologie ".

UNE CONSULTATION LONGUE...

Cet avis vous sera communiqué et placé dans votre dossier. Dans ce cas, une consultation avec un médecin oncologue va être programmée. Un oncologue est un médecin spécialisé dans le traitement du cancer et, par conséquent, expérimenté à l'usage de la chimiothérapie. L’objectif de cette consultation est de confirmer l'utilité de la chimiothérapie pour votre traitement, de déterminer le type de programme de chimiothérapie à utiliser et de répondre aux questions que vous pouvez vous poser.
Au cours de la consultation, le médecin vous questionnera sur vos antécédents médicaux et pratiquera un examen clinique. Il peut avoir à discuter de votre cas avec d'autres membres de l’équipe médicale amenés à vous prendre en charge (staff), si le traitement fait appel à différentes techniques. Cette discussion à pour objectif de coordonner tous les traitements comme la chirurgie, la radiothérapie, afin de vous assurer les meilleurs soins possibles. Au terme de la consultation, l’oncologue recommandera ou non l'usage de la chimiothérapie dans votre traitement. Si cette option n'est pas retenue, il vous en expliquera les raisons.

EN PRATIQUE...

 En France, en 2009, 473 établissements, privés ou publiques sont agréés pour réaliser les traitements de chimiothérapie. Il y a donc un près de chez vous ! La répartition géographique des centres peut être consultée sur le site Internet de l' INCa .
Plus de 90 % des chimiothérapies sont réalisées en hôpital de jour, c'est-à-dire que vous ne restez pas dans l'établissement le soir. Dans les autres cas, une hospitalisation complète est parfois utile.
Le nombre de séances est variable selon le type de cancer, la moyenne étant de 7 (5 à 10).

Le protocole de chimiothérapie

ASSOCIER PLUSIEURS MÉDICAMENTS.

Le plus souvent, plusieurs médicaments sont associés. On parle alors de polychimiothérapies. Ce peut être, des doublets associant 2 médicaments, des triplets avec 3 médicaments, voire jusqu’à 7 médicaments différents (protocoles d'hématologie) !
Plusieurs principes doivent être respectés pour un protocole de polychimiothérapie :

  • Essayer d'associer des produits appartenant à des familles différentes : extraits de plantes, antibiotiques, alkylants plus un ou plusieurs antimétabolites puisque ceux-ci peuvent se combiner
  • Associer des médicaments intervenant à des phases différentes du cycle cellulaire de façon à pouvoir atteindre le maximum de cellules dans une tumeur
     

 EN PRATIQUE...

Le protocole de chimiothérapie décrit précisément, les buts, les modalités, les effets secondaires et les résultats attendus du traitement. Il sert de référence tout au long de la chimiothérapie. Il comprend les informations détaillées sur les points suivants.

L'indication de la prescription

  • Le type de cancer, sa localisation, son histologie et son stade pour lequel une chimiothérapie est prescrite
  • La place dans la stratégie thérapeutique, adjuvante, curatrice ou palliative
  • Les indications et les contre-indications à son utilisation
  • Le rationnel scientifique (références de la littérature) - médecine par les preuves
     

 Les médicaments utilisés

  • La dose rapportée à la surface corporelle (m²) ou à la concentration sanguine souhaitée (AUC), etc.
  • Le jour voire l'heure d'administration, l'ordre de passage des médicaments,
  • Le mode d'administration,
  • Les thérapeutiques associées nécessaires ou utiles (hydratation, antiémétiques, etc.),
  • Les précautions particulières d'utilisation et de surveillance.
     

 La description des cycles de traitement

  • L'intervalle prévu entre deux cycles de traitement (ou cures) ce qui définit la dose - intensité,
  • Le nombre de cures programmées
  • Les effets secondaires (toxicités) attendus
  • Les conditions de reprise du traitement pour la cure suivante (récupération clinique et biologique du patient)
  • Les effets secondaires (toxicités) nécessitant un arrêt définitif ou un retard du traitement
  • Les mesures préventives et/ou curatives utilisées en cas de toxicité majeure et les modifications du traitement en raison de l’apparition d’effets secondaires sérieux
  • Les règles générales d'adaptation de posologie

Les contre-indications absolues ou relatives

Chaque classe de médicaments anticancéreux a ses contre-indications et précautions d’emploi propres. Elles sont connues et anticipées par les équipes soignantes

En face d'une insuffisance cardiaque

L'insuffisance cardiaque sévère constitue une contre-indication à l'administration d'anthracyclines car ces médicaments présentent une toxicité cardiaque tardive, fonction de la dose cumulée d'anthracyclines reçue. Lorsque la dose cumulée maximale (définie pour chaque anthracycline) est atteinte, toute nouvelle administration d'anthracyclines est alors contre-indiquée. Il faut alors changer de classe thérapeutique.
De ce fait, l’hyperhydratation nécessaire avant ou décours de l'administration de certains cytotoxiques (cisplatine et carboplatine essentiellement) nécessite une surveillance précise en cas d'insuffisance cardiaque, assez fréquente chez les patients âgés.

En face d'une insuffisance rénale

La fonction rénale est évaluée par la mesure clairance de la créatinine qui est calculée à partir de la créatininémie. Le seuil souvent retenu est une clairance à la créatinine <60mL/min..
L'insuffisance rénale est une contre-indication à l’utilisation du cisplatine et du méthotrexate en cas de 
Chez les patients insuffisants rénaux en cas d'une administration de médicaments cytotoxiques, il est nécessaire de prévoir une hyperhydratation "salée" pout les sels de platine, en particulier le cisplatine, ou alcaline pour l'administration du methotrexate.

La prévention des effets indésirables

  • Prémédication par antiémétique, antidiarrhéique, antiallergique
  • Pose d’un casque réfrigérant si médicament alopéciant (anthracyclines en particulier)
  • Prescription de facteurs de croissance hématopoïétiques pour stimuler la production de globules blancs
  • L'administration de cyoprotecteurs ou d'antidotes, si nécessaires

L'instauration d'une surveillance lors de la séance de "chimio" immédiate du patient

  • Surveillance de la perfusion : retour veineux, débit, recherche d'une extravasation surtout en cas de produits vésicants
  • La recherche systématiques des effets indésirables : douleur thoracique, réaction allergique, spasme laryngé,....
  • De la diurèse, en particulier avec le méthotrexate
  • Surveillance en postcure avant de dire au patient qu'il peut sortir

Le protocole prend en compte les effets indésirables attendus

De nombreux agents de chimiothérapie affectent aussi les cellules et les organes sains. Ceci implique donc une surveillance par des examens de laboratoire.
La surveillance est réalisée de façon régulière, avant la chimiothérapie, avant chaque séance de chimiothérapie et dans les semaines suivant la dernière administration. Toute anomalie peut nécessiter un réajustement des doses de médicament, voire le report du traitement . Cette surveillance porte plus particulièrement sur :

  • La surveillance de la numération formule sanguine (NFS) : nombre de globules blancs, de plaquettes, de globules rouges et taux d'hémoglobine (Hb)
  • Le suivi de s fonctions rénales et hépatiques
     

En fonction de la chimiothérapie, d'autres paramètres peuvent nécessiter une surveillance particulière avant l'administration.
Des actions, dites pré-thérapeutiques, comme des apports liquidiens ou l'administration de médicaments antihistaminiques, antiémétiques ou des corticoïdes peuvent être nécessaires pour diminuer les effets secondaires.

Les différentes visites durant le traitement

Les visites avec l’oncologue sont planifiées

Vous allez voir votre médecin oncologue durant toute la chimiothérapie et il planifiera avec vous les rendez-vous.
En général, durant la cure de chimiothérapie, une fois par semaine, un rendez-vous avec votre médecin oncologue ou avec l'infirmière sera programmé juste avant la séance de chimiothérapie.

La visite de « fin de traitement »

Dès que votre chimiothérapie est terminée, vous aurez une visite finale avec votre médecin oncologue. Cette visite intervient juste après l'administration du dernier traitement.
Au cours de cette visite, votre médecin pratiquera un examen clinique et discutera du suivi médical à mettre en œuvre.

Les soins de suivi

Les rendez-vous de suivi médical interviennent généralement entre 2 et 6 semaines après la fin de la chimiothérapie. Après cela, les visites seront organisées de façon régulière et planifiées.

Un second avis, toujours possible...

Il est compréhensible que vous souhaitiez consulter d'autres médecins. Cependant, il est très important de continuer le suivi médical pour que tout problème, relevant de la chimiothérapie, puisse être identifié tôt et traité dès son apparition.

Avant la chimiothérapie, les précautions à prendre …

POURQUOI ?

Au moment du diagnostic et avant d’entreprendre le traitement, il est préférable d’éliminer toute source d’infection avant de débuter une chimiothérapie. La source d’infection la plus fréquente est dentaire.
Si votre traitement de chimiothérapie n’est prévu que dans 2 ou 3 semaines, vous avez le temps de faire examiner et traiter vos dents chez votre dentiste, avant de débuter.


EN PRATIQUE...

Comment ?

Une prise de sang sera systématiquement réalisée avant la chimiothérapie pour s’assurer du bon fonctionnement d’organes essentiels pour le métabolisme et l’élimination des médicaments, tels que le foie et le rein.
Dans cette prise de sang, il sera également vérifié que les cellules circulantes du sang (globules blancs, globules rouges et plaquettes) sont à un taux satisfaisant, car ce sont les cellules saines de l’organisme dont la production est la plus sensible aux médicaments de la chimiothérapie.
Si le taux de globules rouges (ou plus précis, le taux d’hémoglobine - Hb) est trop bas, il vous sera proposé de recevoir une transfusion de sang (culots globulaires) avant de réaliser la chimiothérapie.


Les « organes » à risque lors d’une chimiothérapie …
Certains médicaments de chimiothérapie peuvent présenter une toxicité orientée vers certains organes précis. Des examens peuvent alors être utiles pour vérifier que cet organe fonctionne de façon satisfaisante chez vous avant d’administrer le médicament. Ainsi, une échographie ou une scintigraphie cardiaque est souvent proposée avant d’administrer certains médicaments comme les anthracyclines qui peuvent être toxiques sur le cœur à des doses plus importantes que les doses habituelles.

La contraception
Pour les femmes en âge de procréer, la réalisation d’un test de grossesse avant traitement est nécessaire et le maintien d’une contraception, pendant le traitement, est vivement recommandé.

Comment s’administre la chimiothérapie ?

UN TRAITEMENT SYSTÉMIQUE

Les médicaments de chimiothérapie circulent dans le corps au travers du flux sanguin. Les médicaments peuvent être administrés, très souvent par voie injectable, parfois par voie orale ( per os ) , très rarement par voie cutanée (topique)

EN GENERAL, UN TRAITEMENT EN PERFUSION

Dans une veine du bras …
La chimiothérapie est souvent administrée directement par voie intraveineuse au moyen d’une aiguille qui est placée temporairement dans une veine du bras. Les médicaments de chimiothérapie sont injectés dans cette veine grâce à une perfusion. Une perfusion est une poche de plastique remplie de liquide et placée en hauteur pour que le liquide coule dans un tube de plastique fin et flexible (ou tubulure) qui relie la poche à l’aiguille de la veine du bras.
Les médicaments de chimiothérapie sont soit dilués dans le liquide de la poche, soit injectés dans la tubulure par l’intermédiaire d’une seringue. L’injection des médicaments de chimiothérapie directement dans les veines du bras est une solution qui peut être proposée dans les cas suivants :

  • Une durée de perfusion courte pour chacun des médicaments
  • Un nombre prévu réduit d’injections
  • Un bon capital veineux
     

 Les cathéters centraux
Si un médicament doit être administré sur plusieurs heures et à fortiori sur plusieurs jours, si la durée de la chimiothérapie peut être assez longue, si les veines du (ou des) bras ne sont pas suffisantes ou si les injections précédentes de chimiothérapie ont entraîné une inflammation des veines (veinite), il peut vous être proposé la mise en place d’un cathéter central pour la durée de la chimiothérapie.
Ce type de cathéter est appelé central car une des extrémités du tube fin est située au niveau d’une grosse veine centrale, avant que celle-ci rejoigne le cœur (veine cave supérieure). Les cathéters sont composés de matériaux biocompatibles (silicones, polyuréthanes) qui sont bien supportés par l'organisme.
Avec un suivi approprié, ces cathéters peuvent rester placés aussi longtemps que nécessaire ce qui évite au patient d’être piqué dans le bras à chaque séance de chimiothérapie.

Les cathéters extériorisés à la peau (tunélisés)
Ils ont leur extrémité qui ressort à travers la peau, par une petite incision généralement située sous la clavicule, l’os qui relie le sternum à l’épaule. Ils sont installés sous anesthésie locale. On pose la perfusion directement au niveau de l’extrémité du tube du cathéter qui ressort.

Les chambres implantables
La première chambre implantable fut posée en 1982 par Niederhuber. Depuis, ses indications se sont multipliées afin de préserver le capital veineux, pour la chimiothérapie essentiellement, mais aussi la nutrition parentérale, les transfusions itératives. Elles n’ont pas leur extrémité qui ressort à travers la peau, car elles sont reliées à un réservoir ou chambre (Port-A-Cath™, Infusaport™, etc.) qui est inséré sous la peau.
La chambre est mise en place sous la peau du thorax, au-dessous de la clavicule, généralement assez loin du sternum pour des raisons esthétiques.
La chimiothérapie est administrée en piquant dans le réservoir avec des aiguilles spéciales. Elle peut être débutée une semaine après la pose de la chambre.

En pratique...

Le cathéter et la chambre sont implantés sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale de courte durée. Les avantages et les désavantages des deux types de cathéters sont résumés dans le tableau ci-dessous.

 

 

 CATHÉTERS À LA PEAU

CHAMBRE

Nombre de tuyaux

1 à 3

1

Maintenance

Tous les jours

rinçage après chaque utilisation

Restriction d’activités

Douche, natation

Aucune

Prises de sang

Aisées

Peu fiables

Accès

Externe

Aiguille spéciale

Débit

Fonction du diamètre du tuyau

Complications

Possibles

Plus rares

Ablation

Facile en ambulatoire

Petite intervention

 

Les rares complications possibles
 

L’infection peut être "locale" 
Elle se développe au niveau de l’incision, autour de la chambre et sur le trajet du cathéter, la contamination initiale ayant lieu le plus souvent lors de la pose. elle peut aussi intervenir lors de l’utilisation ou lors des manipulations de maintenance. Très rarement, elle peut être générale et septicémique avec greffe bactérienne sur la chambre ou le cathéter.

L’obstruction de la chambre 
Elle 
est le plus souvent c'est à cause d'un dépôt de fibrine ce qui implique la nécessité de bien rincer à chaque utilisation et si besoin, de faire une héparinisation ou une désobstruction par produit fibrinolytique.

Le retournement de la chambre est rare. 
C'est la résultante d'un défaut de fixation de la chambre ou rupture de son arrimage.

Désadaptation ou rupture du cathéter 
Elle 
se traduit par l'absence de reflux ou un reflux de sang, le gonflement de la chambre ou la présence d'une tuméfaction le long du cathéter à l’injection.
Parfois, il peut s'agir de thrombophlébite

Les vaccinations

LES VACCINATIONS UTILES

Après une chimiothérapie, l'efficacité des vaccins est en général diminuée. De ce fait, il est très utile de vous protéger contre les infections en vous faisant vacciner contre la grippe, les infections à pneumocoque et contre la COVID19.

LE CAS DES VACCINS VIVANTS OU ATTÉNUÉS SONT CONTRE-INDIQUES !

Les vaccins suivants sont en revanche contre-indiqués durant la chimiothérapie et pendant 6 mois suivant son arrêt :

  • Rougeole
  • Oreillons
  • Rubéole
  • Varicelle
  • Rotavirus
  • Fièvre jaune
  • Zona
  • Vaccin nasal antigrippal
  • BCG

877 établissements (données INCA) sont habilités, en France

324 465 personnes ont été traitées par chimiothérapie
253 815 séjours
2 709 710 séances de chimiothérapie anticancéreuse
Plus de 2,2 milliards € de dépenses 

Vos questions sur le déroulement du traitement…

COMMENT...

La chimiothérapie est administrée sous forme de cycles ou cures.
Chaque cycle consiste en des jours de traitement suivis d'une période de repos pendant laquelle les cellules normales peuvent régénérer. Puis, le cycle est répété.
L
e schéma est basé sur un certain nombre de facteurs, tels que le type de cancer et son stade, le type de médicament utilisé, les autres traitements reçus, la réponse au traitement lui-même.

Il est très important de respecter strictement le schéma du traitement.
C'est la condition indispensable pour optimiser le résultat. 
Le schéma ainsi décidé peut cependant être réajusté en raison d’évènements spéciaux et parfois les vacances. Dans ce cas, parlez-en au médecin ou à l'infirmière pour reprogrammer un rendez-vous.

À L'HÔPITAL OU À LA MAISON...

La plupart du temps en hôpital de jour ou en ambulatoire...
Les chambres de chimiothérapie procurent des équipements confortables où les patients reçoivent leur traitement et sont soigneusement surveillés par une infirmière de chimiothérapie qui est spécialisée et entraînée à administrer la chimiothérapie.


Quelquefois, les patients reçoivent leur traitement à l'hôpital...
C'est le cas lorsque les effets secondaires des médicaments doivent être surveillés de près ou si le médicament doit être administré pendant plusieurs heures.


Exceptionnellement...
Certains patients reçoivent certains types de chimiothérapie à la maison.


EST-CE DOULOUREUX ?

La plupart des médicaments de chimiothérapie ne provoquent pas d'inconfort pendant le traitement.
Si la chimiothérapie est administrée par voie veineuse, signalez à votre infirmière toute brûlure, sensation de froid, douleur ou autre sensation inhabituelle à l'endroit où le produit est injecté.
Signalez à votre médecin tout gonflement, rougeur ou inconfort après le traitement.

Pendant la chimiothérapie

COMMUNIQUEZ !

Certains patients souhaitent s’investir totalement dans tous les aspects de leur maladie et de leur traitement. D’autres choisissent de ne se préoccuper que de l’information. Le choix vous appartient, mais il y a quelques questions sur lesquelles chaque patient sous chimiothérapie devrait s’informer.
Vous devez toujours vous sentir libre de poser à votre médecin ou à votre infirmière autant de questions que vous souhaitez !

  • Si vous avez un doute, demandez des détails jusqu’à ce que vous ayez compris.
  • Vous pouvez trouver utile de faire une liste de questions avant votre rendez-vous.
  • Certains patients ont même une liste permanente sur laquelle ils notent chaque nouvelle question qui leur vient à l’esprit.
  • Vous pouvez souhaiter prendre des notes pendant votre rendez-vous.
  • Ne craignez pas de demander à votre médecin de vous expliquer lentement pour que vous ayez le temps de noter ses explications.
  • Il y a peut-être une note explicative déjà existante sur votre cas précis. Demandez à votre infirmière si certaines informations sont déjà notées pour vous. Souvent, l'équipe soignante a l'idée de recenser les idées concernant les réponses aux questions que peuvent se poser les patients au cours de leur traitement.
     

 Comment la chimiothérapie affecte-elle vos émotions ?

La chimiothérapie peut amener de grands changements dans votre vie. Elle peut affecter votre santé, déranger vos activités quotidiennes et limiter vote vie personnelle. De nombreux patients sont inquiets, soucieux, en colère ou déprimés au cours de leur chimiothérapie. Ces émotions sont normales et compréhensibles. Cependant, elles peuvent aussi être dérangeantes. Heureusement, il y a différentes façons de résoudre ces effets secondaires émotionnels, comme il y a des façons de traiter les effets secondaires physiques de la chimiothérapie.

Comment trouver l’aide nécessaire ?
Vous pouvez trouver de l'aide auprès de plusieurs sources.

  • Si vous avez des questions au sujet de votre traitement, parlez-en avec les membres de l’équipe soignante. De plus, il existe des conseillers qui peuvent vous aider à vous exprimer, à vous comprendre. Selon vos préférences et vos besoins, vous pouvez souhaiter rencontrer un psychiatre, un psychologue, une assistante sociale.
  • Le fait de parler avec des membres de votre famille ou avec des amis peut vous aider à vous sentir beaucoup mieux. Ils peuvent vous réconforter et vous rassurer. Vous pouvez être amenés à constater que vous devez les aider à vous venir en aide. Quelquefois, alors que vous pouvez vous attendre à ce qu'ils se pressent pour vous venir en aide, il peut être nécessaire que vous fassiez le premier pas pour les solliciter.
  • De nombreux malades trouvent une aide en communiquant avec d'autres malades qui se trouvent dans leur situation. Parlez avec d’autres patient(e)s. Vous serez surpris de constater que vos pensées sont très partagées. Il est d'une grande aide pour certains patients de constater qu'ils ne sont pas les seuls dans leur cas.
     

 Que puis-je faire pour rendre la séance de chimiothérapie plus agréable ?
Vous pouvez prévoir des lectures, des travaux manuels, des CD ou une radio avec casque ou tout autre passe-temps et distraction. Certains patients en chimiothérapie ont un goût métallique dans la bouche. Des pastilles mentholées peuvent aider à détruire ce goût désagréable. Vous pouvez aussi souhaiter apporter des petits gâteaux ou d’autres friandises. Un membre de votre famille ou un(e) ami(e) est aussi le bienvenu. La présence d'un parent ou d'un(e) ami(e) est quelquefois utile pour vous conduire à votre traitement. Sa présence pourra à vous sentir moins tendu pendant le trajet et la durée du traitement. Il ou elle vous ramènera chez vous au cas où vous ne vous sentiriez pas très bien. Apprendre à connaître les autres patients qui traversent la même épreuve et le même traitement que vous, peut aussi se révéler être une expérience positive.

Quelques suggestions..

  • Essayez de garder la finalité de votre traitement à l'esprit. Ceci vous aidera avoir une attitude positive les jours où les choses semblent plus difficiles.
  • Garder en tête qu'une alimentation équilibrée est importante. Votre corps a besoin de nourriture en quantité normale mais saine, pour reconstruire ses tissus.
  • Prenez soin de vous ! Certains jours vous aurez envie de rester à la maison en pyjama. Ceci peut être une bonne thérapie. Cependant, autant que possible, essayez de conserver vos habitudes de soins quotidiens (coquetteries). Si vous avez perdu vos cheveux et que vous portez une perruque, prenez soin de votre perruque. Informez-vous pour savoir comment procéder.
  • Informez-vous autant que vous voulez sur votre maladie et son traitement. Ainsi vous aurez moins peur de l'inconnu et vous augmenterez votre sentiment de mieux contrôler la situation.
  • Faites un journal intime pendant que vous êtes en traitement. Ceci vous aidera à comprendre les sentiments qui vous animent pendant que vous êtes sous traitement et à vous souvenir des questions que vous voulez poser à votre médecin ou à votre infirmière. Vous pouvez aussi utiliser votre journal pour vous rappeler les étapes de votre lutte contre les effets secondaires et comment vos efforts portent leurs fruits. Ainsi, vous pourrez savoir quelles méthodes sont les plus efficaces dans votre situation.
  • Fixez-vous des objectifs réalistes et ne soyez pas trop dur avec vous-même ! Vous pouvez ne pas avoir la même énergie qu'avant. Ainsi, essayez de vous reposer dès que vous en avez besoin, laisser passer les petites choses à régler et concentrez-vous sur les actes essentiels pour vous.
  • Essayez-vous à de nouveaux violons d'Ingres et apprenez de nouvelles choses. Pratiquez-les si vous pouvez. Utiliser son corps (yoga, sophrologie, etc.) peut contribuer à vous réconcilier avec vous-même et à vous débarrasser des tensions ou de la colère.

Faites-vous plaisir !

Vous en avez besoin...
e diagnostic et les traitements sont de fortes frustrations.
Alors, pensez à vous en premier lieu !

Mise à jour

26 mars 2021