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Le mélanome

UNE TUMEUR PARTICULIÈRE

SON ORIGINE

C'est une tumeur maligne qui n'est ni un carcinome, tumeur épithéliale maligne, ni un sarcome, ni une tumeur conjonctive maligne.
Il se développe à partir des mélanocytes.
Le plus souvent, le mélanome est « de novo » sur une peau sans anomalie, beaucoup plus rarement, il s'agit d'un nævus qui dégénère.

SA LOCALISATION

Le mélanome peut se développer à partir de n'importe quelle zone contenant des mélanocytes. Cependant 9 mélanomes sur 10 sont des tumeurs cutanées. Les autres concernent des tumeurs des muqueuses qui seront évoquées dans les chapitres spécifiques des différentes localisations de cancers.
Normalement, les mélanocytes de la peau se situent dans la couche basale de l'épiderme et de ce fait, les cellules tumorales sont soit épidermiques soit épidermiques et dermiques.
La tumeur est constituée de cellules mélanocytaires éosinophiles à gros noyaux associés, en périphérie, à une réaction inflammatoire dermique.

Le mélanome non invasif in-situ

Un cancer est dit in-situ lorsque les cellules malignes sont confinées à l’épiderme ou au derme qui leur a donné naissance.
Le mélanome in-situ est un stade de transition dans l'histoire naturelle du mélanome. A ce stade, les cellules cancéreuses restent dans l’épiderme. Elles n'ont pas encore envahi le tissu avoisinant.
Le mélanome in-situ , une forme de découverte fortuite. Il est encore dénué de potentiel de métastaser à d’autres organes.

Mélanomes
Mélanomes
Mélanomes

Dans un quart des cas, les mélanomes sont invasifs d'emblée.

LA PHASE DITE HORIZONTALE

Le mélanome a d'abord une progression horizontale, en tache d'huile.
Pendant cette phase horizontale de croissance, le mélanome est déjà invasif car il a franchi la jonction épiderme derme. Il peut donc essaimer.
Cette phase horizontale de croissance s'étale sur plusieurs mois voire plusieurs années, jusqu'à sept ans.

LA PHASE DITE VERTICALE

Non traité, le mélanome peut débuter sa phase dite verticale d'invasion en profondeur. Cette phase est caractérisée par un nodule qui fait saillie et qui peut suinter ou saigner.
La phase verticale est d'abord peu invasive, micro-invasive mais est à haut risque métastatique.

L’ATTEINTE DES GANGLIONS PAR LE MÉLANOME

L’atteinte des ganglions lymphatiques signifie que certaines cellules cancéreuses ont eu la capacité de sortir de l'épiderme pour former d'autres colonies tumorales. Il existe donc un risque que d'autres cellules aient suivi le même processus pour aller dans d'autres organes du corps. C'est pourquoi il est important de déterminer si le mélanome s'est étendu aux ganglions lymphatiques afin de mettre en œuvre la meilleure stratégie thérapeutique.

LES MÉTASTASES

Le mélanome a un très grand potentiel métastatique, il est donc très important de détecter et traiter les mélanomes à un stade précoce.

Les métastases cutanées ou métastases en transit

Ce sont des cellules qui ont quitté la tumeur primitive mais n'ont pas encore atteint les ganglions de drainage.

Les métastases classiques

Elles se font par migration des cellules tumorales, soit par voie lymphatique, soit par voie sanguine. Les organes touchés sont, par ordre de fréquence croissant, les os, le cerveau (50 % des cas), le foie, le poumon et les tissus mous.

Ce que nous apprennent les découvertes récentes...

SUR SA PATHOLOGIE...

Le mélanome est issu de la transformation maligne d’un mélanocyte, cellule responsable de la pigmentation.
L’agressivité du mélanome est principalement due à une importante hétérogénéité intra-tumorale associée à une résistance aux traitements classiques avant l'arrivée de l'immunothérapie. En outre, il possède un potentiel élevé de dissémination.
La majorité des mélanomes cutanés résulte de mutations oncogéniques qui conduisent à l’activation constitutive de la voie MAPK (mitogen-activated protein kinases) ERK (extracellular signal regulated kinase).

LES MUTATIONS

Des mutations de BRAF (B-rapidly accelerated fibrosarcoma) sont retrouvées dans 40 à 50 % des cas. Celles affectant le NRAS (neuroblastoma ras viral oncogene) sont identifiées dans 20 à 30 % des cas. Moins fréquemment, elles affectent le NF1 (neurofibromatosis type 1), dans 10 à 15 % des cas

LA MISE EN EVIDENCE DE MUTATIONS, BASE POUR DES TH2RAPIES INNOVANTES...

La connaissance de la mutation substitutive BRAFV600E a débouché sur leu développement d’inhibiteurs sélectifs (BRAFi : vémurafénib ou dabrafénib), utilisés maintenant en combinaison avec un inhibiteur de la kinase MEK (MAPK/ERK kinase) (MEKi : cobimétinib ou tramétinib).

Mise à jour

15 novembre 2020