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Selon l'aspect et la localisation de la tumeur

Le segment touché

GLOBALEMENT

Les cancers colorectaux ont des localisations préférentielles. Ils affectent :
 

  • Dans 50 % des cas le rectum et le côlon sigmoïde
  • Dans 15 % des cas, le cæcum
  • Dans 15 % des cas, le côlon ascendant et angle colique droit
  • Dans 13 % des cas, côlon descendant et angle colique gauche
  • Dans   8 % des cas, le côlon transverse
  • Dans 2 à 5 % des cas, il existe une seconde localisation colique.


SPECIFIQUEMENT

Le cancer du du côlon droit 
Le côlon droit dérive embryologiquement de l'intestin primitif moyen et est vascularisé par l'artère mésentérique supérieure. Les facteurs de risque pour cette localisation sont l'obésité et la consommation d'hydrates de carbone (sucres). Il est caractérisé par une plus grande fréquence chez les femmes, de phénotypes MSI (microsatellites instables, dans le cadre ou non d’un syndrome de Lynch), de mutation BRAF, d’îlots CpG (cytosine-phosphate-guanine) méthyles, et d’un type mucineux à l’anatomopathologie. Ces facteurs au stade métastatique lui confèrent pronostic réservé.

Le cancer du côlon gauche
Le côlon gauche dérive embryologiquement de l'intestin primitif postérieur est vascularisé par l'artère mésentérique inférieure. Le facteur de risque est, dans ce cas, une alimentation riche en protéines, notamment animales, et pauvre en calcium. Il touche plus souvent les homme. Il est marqué par une instabilité chromosomique, une amplification du gène HER2 (human epidermal growth factor receptor 2), une surexpression de l’épiréguline et une activation des voies EGFR et Wnt. 

L' aspect lors de l'endoscopie et ses conséquences...

Lorsqu’un cancer est découvert à l’occasion d’une coloscopie, la tumeur se peut se présenter sous des aspects différents :

  • Une tumeur bourgeonnante (végétation), affectant plutôt le côlon droit
  • Une tumeur circonférentielle en virole, sténosante, peu végétante mais très infiltrante, touchant, le plus souvent le côlon transverse, descendant et sigmoïde
  • Un ulcère à bords irréguliers et indurés
  • Une lésion infiltrant la paroi du côlon ou du rectum


Il faut se rappeler que les cancers colorectaux ont en commun de :

  • Se développer dans une cavité au contenu septique, c’est-à-dire contenant des pathogènes comme des bactéries.
  • D’infiltrer la paroi.
  • De rétracter les tuniques du côlon, le plus souvent longitudinalement à droite, et circonférentielle ment à gauche, conduisant à l’aspect dit en virole
  • De rétrécir ou sténoser, le diamètre de la lumière digestive, ce qui peut aboutir à une occlusion. Ainsi, parfois, le cancer est diagnostiqué à l’occasion d’une d’occlusion

Le cancer du rectum

En France, environ 15 000 cancers du rectum sont diagnostiqués chaque année soit environ 30 % dans cancers colorectaux.
La grande différence entre le côlon et le rectum est anatomique. Le côlon est entouré d’une séreuse, le rectum dans sa partie moyenne et basse est fixe, entouré par un espace cellulo-graisseux. Cet espace permet l’extension en profondeur du processus tumoral. Selon la localisation de la tumeur dans le rectum, les spécialistes individualisent :

  • Tumeur du bas rectum : 0 à 5 cm de la marge anale ou à 2 cm ou moins du bord supérieur du sphincter
  • Tumeur du moyen rectum : > 5 à 10 cm de la marge anale ou de > 2 à 7 cm du bord supérieur du sphincter
  • Tumeur du haut rectum : > 10 à 15 cm de la marge anale ou à plus de 7 cm du bord supérieur du sphincter
  • Tumeur de la jonction rectum-sigmoïde > 15 cm ou au-dessus du corps de la 3ème vertèbre sacrée
     

On distingue, également, les tumeurs sous-péritonéales et sus-péritonéales.

Mise à jour

8 avril 2024