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La radiothérapie

En deux mots...

LE PRINCIPE

La radiothérapie est l'utilisation de rayons à haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses et les empêcher de se multiplier. C'est un traitement local ou loco-régional car l'irradiation ne détruit que les cellules cancéreuses dans la zone traitée.

LES MODALITÉS DE TRAITEMENT

En dehors de la radiothérapie métabolique, non utilisée pour le traitement des cancers du testicule, il existe deux grands types de radiothérapies.

La radiothérapie externe (RTE)
La radiothérapie est beaucoup utilisée dans le traitement du cancer du testicule, en particulier des séminomes à tous les stades de la maladie.
La radiothérapie transcutanée, c’était autrefois la bombe au cobalt. Actuellement, l’irradiation se fait par un accélérateur linéaire à haute énergie selon une technique conformationnelle. Cette technique adapte la conformation du faisceau à celle du volume cible prévisionnel, qui est délimité grâce à un scanner permettant des reconstructions digitalisées en trois dimensions. Elle permet ainsi une meilleure définition des volumes cibles et, grâce à la multiplication du nombre de faisceaux, d’épargner au maximum les organes à risque. La dosimétrie informatisée et l’étude des histogrammes dose–volume est également une étape fondamentale.
Actuellement, deux principales techniques sont employées pour le traitement des cancers du testicule :

  • Par faisceaux antéro-postérieurs dont les limites sont définies par rapport à des repères osseux
  • Par radiothérapie conformationnelle en 3 dimensions avec simulation virtuelle, de plus en plus

 

La curiethérapie ou brachythérapie
C’est l’utilisation, dans le traitement des tumeurs, de sources radioactives, naturelles ou artificielles, placées au contact des tissus à traiter. Cette technique est peu utilisée comme traitement initial mais présente un intérêt dans certains cas.

 

@ Pour en savoir plus, cliquez ici, sur « Radiothérapie »

Sa place est maintenant très limitée dans le traitement du cancer du testicule

EN TRAITEMENT ADJUVANT  DES SEMINOMES

C’est une alternative au curage ganglionnaire pour les séminomes. La radiothérapie est administrée après la chirurgie et son objectif est de détruire toutes les cellules cancéreuses pouvant rester dans la zone opérée et de stériliser les aires ganglionnaires iliaques et lombo-aortiques pour prévenir la dissémination des cellules cancéreuses.
Le protocole recommandé est une irradiation lombo-aortique exclusive à la dose de 20 Gy. Si une réduction du champ en para-aortique exclusif est possible en fonction du stade de la maladie, cette technique minimaliste permet une diminution de la toxicité aiguë et des troubles éjaculatoires, au prix d’une faible augmentation du risque de récidive.
La radiothérapie est classiquement administrée en champs dits en patte de chien. D’autres techniques, utilisant des champs d’irradiation moins importants, sont en cours de validation.

À UN STADE AVANCÉ DE LA MALADIE

La radiothérapie peut être étendue aux aires ganglionnaires sus-claviculaires. Les doses utilisées dépendent de la radiosensibilité de la tumeur, pour les séminomes, généralement radiosensibles, une dose de 30 grays en trois semaines et pour les autres tumeurs, peu radiosensibles, une dose plus élevée de 40 grays en quatre semaines.

Une radiothérapie « flash » peut, aussi, vous êtes proposée pour d’améliorer les symptômes. La radiothérapie se montre utile pour diminuer les signes de jaunisse, calmer les douleurs causées par le cancer ou par des métastases osseuses.

La radiothérapie, en pratique …

LE PREMIER RENDEZ-VOUS

Vous rencontrerez habituellement en consultation un médecin radiothérapeute qui vous examinera et vous expliquera votre traitement, la durée et le rythme des séances.

L'ÉTAPE DES CALCULS

Cette première consultation a pour but de définir précisément la région à irradier, les zones à protéger et la technique d’irradiation la mieux adaptée à votre cas. Pour cela, des clichés radiologiques seront réalisés grâce à un « simulateur », appareil possédant les mêmes caractéristiques techniques que le futur appareil de traitement. La zone à irradier sera repérée par des marques au feutre sur la peau (à ne pas effacer) ou par de petits points de tatouage de la taille d’une pointe de stylo (ces points de tatouages restent de manière permanente).».
Cette étape de repérage dure 40 à 60 minutes. Le traitement lui-même ne débutera que plusieurs jours après, des calculs étant nécessaires. Pour préciser encore les régions à irradier et celles à éviter, un « scanner-radiothérapie » peut vous être proposé, avant, pendant ou après le centrage.

LES SÉANCES

Votre installation sur la table
Vous serez placé sur la table d'irradiation de la même façon que vous étiez placé lors de la simulation. En cas de traitement par faisceaux antéro-postérieurs dont les limites sont définies par rapport à des repères osseux, vous serez allongé sur le dos avec les bras sur la poitrine ou les mains sur tête. Un mettra une cale sous vos pieds ou vos genoux. Dans ce cas, il n'y a pas de moule thermoformé.
En cas de traitement avec simulation virtuelle, la position est la même et il n'ya pas de moule thermoformé.
Les repères (alignement, isocentre...) seront inscrits sur le patient et sur les contentions.
 
Au cours de la séance, il faut respirer doucement et ne pas bouger.

Le rythme
La radiothérapie est habituellement réalisée 1 fois par jour, tous les jours sauf le week-end. Sa durée standard est de 6 semaines. Le rythme et la durée du traitement, déterminés par le radiothérapeute, doivent être respectés.

La durée d'une séance d'irradiation est d'environ 15 minutes.

L'irradiation est inodore, invisible, incolore et indolore...
Durant le traitement, vous êtes constamment surveillé à l'aide d'une caméra de télévision et en contact avec l'infirmier(e) par un interphone. La séance peut être interrompue à tout moment si nécessaire. Les paramètres d'irradiation sont constamment contrôlés par un ordinateur. Des radiographies prises pendant la séance contrôlent également votre traitement. Chaque médecin qui vous a pris en charge assurera avec les infirmiers une surveillance clinique, demandera les prises de sang et les radiographies qu'il juge utiles.

QUELQUES CONSEILS PRATIQUES

Eviter les vêtements serrés peuvent frotter sur la peau et provoquer une irritation

Portez des vêtements larges et en coton.

Mise à jour

8 décembre 2018