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Maintenir une activité physique...

L'activité physique (AP)

Elle se définit par tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense d’énergie supérieure à celle de la dépense de repos.
Elle ne se réduit pas à la seule pratique sportive, mais inclut tous les mouvements effectués dans la vie quotidienne.
On distingue 4 types d’AP : celle des activités professionnelles, celle de la vie domestique tel le ménage, celle à l'occasion des transports et lors des loisirs (sport, jardinage…). Elle engage les notions d’énergie dépensée au cours de mouvements.
Une activité physique se définit par sa nature, son intensité, sa durée, sa fréquence et le contexte dans lequel elle est pratiquée.
On utilise le Met/heure (Metabolic Equivalent Task per hour), soit équivalent métabolique par heure). Le Met/heure est une unité qui mesure la dépense métabolique et donc l’intensité de l’activité réalisée.
L’unité de référence d’1 Met/heure correspond à la consommation d’énergie d’une personne au repos pendant une heure. Une activité à moyenne dépense énergétique se situe aux alentours de 6 Met/heure correspondant à un métabolisme 6 fois supérieur au métabolisme au repos.

Quelques exemples

 

Activités physiques

METS*

Activités physiques

METS

Aviron modéré

7

Marche 5 km/h

3

Badminton

7

Marche 6,5 km/h

4,5

Course à pied 8 km/h

8

Natation loisir

6

Course à pied 12 km/h

12,5

Patinage roller

5,5

Danse aérobic

5,5

Saut à la corde

8,5

Danse moderne ou classique

6

Ski alpin loisir

6

Équitation

7

Ski randonnée

8

Escrime loisir

6

Tennis de table

4

Football loisir

7

Tennis

6,5

Golf sans véhicule

5,5

Tai-chi

4

Golf avec véhicule

3,5

Vélo loisir

8

Judo, Karaté

10

Yoga

3

 

* METS Metabolic Equivalent Task per hour,

L'activité physique pour prévenir le cancer...

LE CANCER COLORECTAL
Avec plus de soixante études, la majorité d'entre elles ont démontré une diminution du risque chez les sujets ayant l’activité la plus intense avec une réduction moyenne de 40 à 50 % quel que soit leur IMC (Indice de Masse Corporelle). Plus le niveau d’activité est élevé, plus l’impact sur la prévention du cancer du côlon est important : on parle d’« effet/dose ».

LE CANCER DU SEIN
Plusieurs études ont montré que la pratique d’une activité physique a un effet ­préventif sur le cancer du sein.
Dans certaines études, les activités professionnelles et domestiques d’intensité modérée étaient les plus préventives. Pour d’autres l’importance des activités physiques de loisir à intensité élevée est nécessaire pour réduire le risque. L’étude française de la cohorte E3N fait état d’une baisse du risque relatif de 18 % lorsque les activités ménagères sont d’intensité légère alors que cette diminution est de 38 % lorsque l’activité est d’intensité élevée, démontrant là aussi l’existence d’un effet dose réponse pour les activités ménagères.
Chez les femmes ménopausées le risque de développer un cancer du sein diminue de 10 % chaque fois que l’on ajoute 2 h d’activité physique par semaine.

LE CANCER DE L’ENDOMÈTRE
Dans 14 études sur 18, une réduction du risque de 30 % en moyenne est observée et une relation dose-réponse est rapportée dans 7 études sur 13.
Une méta-analyse a permis d’estimer à 27 % la diminution de risque de cancer de l’endomètre pour les femmes qui ont l’activité de loisir la plus importante par rapport aux femmes les moins actives. Une réduction du risque de 21 % a également été observée pour l’activité professionnelle.

LE CANCER DE LA PROSTATE
La moitié des études publiées a montré que activité physique diminuait le risque de cancer de la prostate de 10 à 30 %. Une relation dose-réponse a été retrouvée dans la majorité des études. Néanmoins, les résultats des différentes études restent encore contradictoires pour en tirer une conclusion définitive.

L’activité physique est le seul remède contre la fatigue en oncologie !

Le rôle bénéfique de l’activité physique sur la fatigue et la qualité de vie a été démontré chez les patients atteints de cancer, pendant ou après les traitements.
Les résultats des études montrent l’intérêt de l’activité physique en termes de réduction du niveau de fatigue et suggèrent un effet bénéfique sur la condition physique, la qualité de vie, l’estime de soi, l’image du corps, les symptômes anxiodépressifs et l’anxiété.
Il existe un nombre croissant de preuves sur les bénéfices de l’activité physique chez les patients atteints ou en rémission d’un cancer.
Les principaux effets observés de l’activité physique sont d’augmenter la condition physique et d’améliorer la composition corporelle, la fatigue, les conséquences psychologiques et la qualité de vie.
L’activité physique améliore les paramètres biologiques associés à un pronostic défavorable du cancer (insulinorésistance, inflammation).
L’activité physique améliorerait la survie après certains cancers, notamment du sein, en diminuant le risque de rechute et l’impact des comorbidités.

Recommandations en matière d'activités physiques pour traiter la fatigue

  1. Planifier une activité physique adaptée (APA) dès le début de la prise en charge
  2. Le traitement ne doit pas constitué un frein à l’APA ;
  3. Activité rythmique aérobie adapté au patient, progressive (marche, aquagym, vélo, gymnastique douce…)
  4. Intensité modérée à soutenue aérobie (55 à 75 % de la fréquence cardiaque)
  5. Au moins 30 mm d’APA, idéalement 45 à 60 mm, 2 à 5 fois par semaine
  6. Nécessité d’un personnel qualifié : professeurs STAPS option APA avec formation en cancérologie
  7. Programme réalisé au sein d’un groupe de patients
  8. Programme individualisé prenant en compte : le stade de la maladie, les traitements, la capacité physique du patient, ses préférences sur le type d’exercice, son état psychologique
  9. Rechercher et éliminer une contre indication : métastases osseuses, cachexie…
  10. Nécessité d’un certificat médical.

Mise à jour

26 avril 2020