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En chimiothérapie

Les chimiothérapies conventionnelles

CONFIRMATION DE L’EFFICACITÉ DU PROTOCOLE DOXORUBICINE + CISPLATINE

Ce protocole semble montrer la supériorité d’une association de chimiothérapie (doxorubicine + cisplatine) par rapport à une irradiation abdominale complète dans le traitement des cancers avancés de stade III ou IV.

CARBOPLATINE + CAELYX™

C’est un nouveau protocole de traitement, PACA, développé par le groupe GINECO dont l’objectif est démontré une équivalence avec le traitement standard mais une tolérance améliorée, n’impliquant plus d’hospitalisations.

LES TAXANES

En monothérapie Taxol™, en seconde ligne de traitement est efficace, en induisant plus de 35 % de réponses objectives.
L’étude comparant l’association doxorubicine (60 mg/m²) + paclitaxel (Taxol™ - 150 mg/m² en perfusion pour 24 heures) + facteur de croissance médullaire (G-CSF), au protocole doxorubicine (60 mg/m²) + cisplatine (50 mg/m²) dans le traitement des cancers avancés de stade III ou IV), a montré une efficacité équivalente.
Cette nouvelle approche, sans sel de platine, pourrait constituer une nouvelle ligne de chimiothérapie.
Une étude associant carboplatine à Taxol™ a confirmée la pertinence de cette association qui peut permettre d’éviter les hospitalisations liées à l’utilisation du cisplatine.
Des études avec le Taxotère™, un autre taxane, sont en cours.

VERS DES TRAITEMENTS DE MAINTENANCE EFFICACES..

LES BIOCHIMIOTHÉRAPIES

Les thérapies ciblées désignent des médicaments de chimiothérapie dirigés contre des cibles moléculaires : récepteurs, gènes ou protéines impliquées dans les voies de signalisation intracellulaires jouant un rôle dans la transformation des cellules en cellules cancéreuses ou dans le développement des tumeurs malignes. Par opposition aux médicaments de chimiothérapie traditionnelle qui s’opposent, globalement, à la multiplication des cellules, les médicaments de chimiothérapie ciblée visent les mécanismes intimes de la cancérisation des cellules.

UN CIRCUIT STRATÉGIQUE : LA BOUCLE DU mTOR

Pourquoi ?
La transmission du signal à l’intérieur des cellules fait appel à nombreuses molécules, agissant en cascade. Un des messagers essentiel est une enzyme la phosphatidylinositol 3-kinase (PI3K). Ce circuit est fréquemment activé dans les cellules tumorales.
Dans les cancers de l’endomètre, dans environ la moitié des cas, il existe une mutation qui aboutit au blocage de l’expression d’un gène suppresseur de tumeur qui est à l’origine de la sécrétion d’une protéine PTEN ( Phosphatase and tensin homologue deleted on chromosome TEN ).
Cette enzyme a pour fonction de contrebalancer l’activité oncogénique du PI3K. Le circuit effecteur est contrôlé par le mTOR, dont on perçoit l’intérêt de bloquer cette voie de transduction.
Les inhibiteurs de la mTOR sont capables de bloquer cette activation et entraîner un effet antitumoral.
Ils sont dérivés de la rapamycine ou sirolimus. Cette molécule, initialement essayée dans le traitement des mycoses a été par la suite développée comme immunostimulant pour prévenir le rejet de greffe.

L’éverolimus (Certican/Afinitor™)
C’est un analogue de la rapamycine, actif par voie orale et déjà homologué pour la prévention des rejets au décours d’une transplantation d’organes.
L'efficacité de cette molécule est modeste.

LES AUTRES OPTIONS

Les inhibiteurs du récepteur du facteur épidermique de croissance (EGFR)
De nombreux travaux expérimentaux et cliniques sont en cours dans le monde pour préciser le rôle de cette nouvelle classe de médicaments « ciblés ». Ces médicaments bloquent les récepteurs des facteurs de croissance cellulaire (récepteur à tyrosine kinase) et pourraient entraver le développement des cellules tumorales.
L'efficacité de cette classe de médicaments est modeste.

L’inhibition du récepteur HER2
Il est surexprimé dans 10 à 30 % des cancers de type I et jusqu’à 45 % des cancers de types II.
L traitement par l'Herceptin, un inhibiteur sélectif de HER2 (trastuzumab) dans une étude de phase II du GOG a été décevant.
Une étude qui associe carboplatine au Taxol (CarboTaxol)  plus ou moins trastuzumab est en cours chez les patientes avec un carcinome séreux de l’endomètre qui surexprime HER2 (2+ ou 3 + ) avec amplification en FISH est en cours.

Les traitements contre l'angiogenèse

Des études sont en cours pour préciser le rôle de ces médicaments dans le traitement du cancer digestifs. Des premiers résultats encourageants ont été observés. Ils devront être confirmés par des études scientifiques contrôlées.
Une autre étude (MITO END-2) de phase 2 en deuxième ligne métastatique montre que l'’adjonction de bévacizumab augmente le taux de réponse et la médiane de survie sans progression.

Les nouvelles pistes...

LA METFORMINE

C'est un médicament de base du traitement du diabète de type II (diabète "gras")qui fait baisser la glycémie.
Les résultats de deux études rétrospectives ont suggéré que la metformine était associée à une augmentation de la survie chez les patients diabétiques qui ont un cancer de l’endomètre.

L’IMMUNOTHÉRAPIE CIBLÉE

Il existe une corrélation entre l'importance des mutations observées sur les cellules tumorales et l’augmentation d’expression de PDL1.
Actuellement, on sait que les patientes souffrant de tumeurs endométriales présentant une instabilité des microsatellites (MSI) et celles avec une tumeur mutée sur le gène d’ADN polymérase POLE pourraient bénéficier d'une immunothérapie par inhibiteurs de checkpoints antiPD1/antiPDL1

Mise à jour

12 avril 2018