Les tumeurs malignes
Au début
UNE ÉVOLUTION LENTE...
Les cancers de l’œsophage se développent généralement lentement, sur plusieurs années. Ces modifications précoces produisent rarement des symptômes et passent donc souvent inaperçues. L’événement le plus fâcheux, au cours de la croissance d'un cancer, est la dissémination des cellules tumorales au-delà de l’œsophage (métastases).
LE SIÈGE
Le cancer peut se développer dans l’une des trois parties de l’œsophage. De ce fait, les symptômes sont variables. De plus, le devenir des patients atteints de cancer de l’œsophage est aussi fonction de la localisation car le siège du cancer conditionne la stratégie thérapeutique.
En termes de fréquence, les tumeurs du tiers moyen, de la vertèbre « D4 » aux veines pulmonaires, sont les plus fréquentes avec environ 60 % des cas. Celles du tiers inférieur, des veines pulmonaires au cardia, représentent environ un tiers des cas et celles du tiers supérieur, des vertèbres « C6 » à « D4 », sont plus rare, soit environ 10 % des cas.
UN CANCER EST DÉCOUVERT, QUAND A-T- IL COMMENCÉ ?
- De 5 à 10 ans entre l'émergence des premières cellules cancéreuses et une tumeur de 0,5 et 1,5 cm
- Temps de doublement de taille : 3 mois en moyenne
- 1 g de tumeur c'est 1 milliard de cellules !
Les gènes les plus souvent mutés
Les cancers de type épidermoïde | Les adénocarcinomes |
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L'évolution
LOCO-RÉGIONALE
Non traité, le cancer de l’œsophage peut s’étendre de diverses façons. Il peut s'étendre au-delà de la paroi de l’œsophage et inclure les organes voisins comme la trachée artère ou les bronches, l’aorte, le nerf récurrent (important pour les cordes vocales) ou l’oreillette gauche du cœur.
L'ATTEINTE DES GANGLIONS
Elle signifie que certaines cellules cancéreuses ont eu la capacité de sortir de l’œsophage pour former d'autres colonies tumorales en dehors de l’organe. Il existe donc un risque que d'autres cellules aient suivi le même processus pour aller dans d'autres organes du corps.
Dans le cancer de l’œsophage, l’envahissement ganglionnaire est précoce pouvant atteindre 30 % pour des lésions atteignant la musculaire-muqueuse et jusqu’à 50 % pour des lésions atteignant la sous-muqueuse.
Trois zones ganglionnaires œsophagiennes distinctes ont été décrites : les aires du médiastin (moyen et postérieur), sus-claviculaires et cervicales vers le haut et gastriques supérieures puis cœliaques vers le bas.
De plus, il existe un riche réseau lymphatique sous-muqueux qui draine essentiellement longitudinalement expliquant ainsi la possibilité d’extension très à distance de la tumeur primitive.
L’extension en périphérie de la tumeur primitive est quant à elle facilitée par l’absence de revêtement péritonéal et la proximité des structures anatomiques adjacentes (l’arbre trachéobronchique, la plèvre, le péricarde et les nerfs récurrents).
Enfin, il faut souligner que la probabilité d’atteinte ganglionnaire augmente avec la profondeur de l’envahissement pariétal par la tumeur primitive, et donc avec le stade.
LES MÉTASTASES
Elles se font par migration des cellules tumorales. Cette migration se fait soit par les vaisseaux lymphatiques soit par les vaisseaux sanguins. Les organes le plus fréquemment touchés sont le foie, les poumons, les os, et le péritoine.
Mise à jour
24 novembre 2017