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Suivi post-thérapeutique

Pourquoi un suivi ?

C’EST IMPORTANT POUR VOUS…

Les traitements lourds de la maladie s’achèvent. Vous poussez un « ouf » de soulagement et c’est bien naturel….
Cependant, comme il est impossible d'assurer qu'aucune cellule cancéreuse ne subsiste dans l'organisme après les traitements, même si tous les signes de la maladie ont disparu, le spécialiste parlera de rémission et n'utilisera le terme guérison qu'après 5 à 7 ans de suivi. De ce fait, durant cette période, il est crucial pour vous d'être revu régulièrement en consultation.


Au cours de ces visites, votre médecin s'informera de votre état de santé et sur les symptômes que vous pourriez ressentir. Il pratiquera un examen clinique détaillé. A cette occasion, il pourra demander des examens de laboratoire ou d'imagerie médicale pour confirmer la rémission ou pour détecter, le plus précocement possible, une récidive éventuelle de la maladie.
De plus, ce bilan est très important pour dépister, palier ou prévenir les effets secondaires liés aux traitements.

C’EST EFFICACE POUR ÉVITER DE PASSER A CÔTE D’UN SECOND CANCER…

Un suivi régulier permet, aussi, de diagnostiquer le plus précocement possible, les éventuels seconds cancers. Il peut s’agir de cancers dits "synchrones", lorsqu’ils apparaissent en même temps que le premier ou "métachrones", quand ils se développent successivement.

C'EST TRÈS IMPORTANT !

Si vous avez eu un cancer du poumon, vous avez un risque plus élevé de développer un autre cancer, en particulier ORL, il est donc important de vous faire suivre régulièrement.
Signalez l’apparition de tout nouveau symptôme … Vous ne devez jamais hésiter à parler avec votre médecin de tout symptôme ou effet secondaire qui vous préoccupe.
Si vous ressentez des symptômes nouveaux qui persistent, il faut le signaler immédiatement et sans attendre votre rendez-vous régulier suivant.

Les symptômes d'alerte à ne pas négliger....

  • Une perte d'appétit (anorexie) associée ou non à une perte de poids, une fatigue inhabituelle et inexpliquée (asthénie)
  • Des maux de tête d'apparition récente et persistants
  • Du sang dans les crachats, une toux persistante, une difficulté à respirer (souffle court), un sifflement à la respiration, des infections respiratoires à répétitions
  • Des douleurs persistantes dans la poitrine (thorax) aux épaules ou dans le dos (dorsalgies)
  • Un gonflement du cou et du visage
  • Tout nouveau symptôme inhabituel persistant

Les visites de suivi

LEUR FRÉQUENCE

Au début, elles sont programmées tous les trimestres et ceci pendant 2 ans. Après, elles s'espacent avec le temps, d’abord tous les 6 mois puis, après 5 ans, annuellement.
Il faut savoir qu'un suivi toute la vie est indispensable.

LES VISITES DE SUIVI

Votre première visite après le traitement...
Elle vous permettra de discuter de problèmes et des effets secondaires du traitement et des moyens d’y palier. Vous établirez avec vos médecins un calendrier de soins.

Vous avez été opéré...
Le suivi médical standard consiste en un examen clinique, une prise de sang et un scanner thoracique tous les 6 mois. Parfois, le spécialiste pourra vous prescrire une fibroscopie bronchique pour permettre de réaliser des biopsies des lésions qui pourraient apparaitre douteuses.
La scintigraphie osseuse et le scanner cérébral ne sont pas obligatoires si vous n’avez pas de symptômes d’appel.

Vous n’avez pas été opéré …
Des examens permettront, après le traitement, de faire un bilan précis et servent de points de repère pour établir des comparaisons, si des changements se produisent par la suite. Dans ce cas, le suivi médical usuel comprend :

  • Tous les 3 mois, un examen clinique détaillé et une radio du poumon,
  • Tous les 6 mois, un scanner thoracique avec examen des surrénales et du foie 
  • Tous les ans un scanner thoraco-abdominal
  • Au cas par cas, un scanner cérébral, une scintigraphie osseuse en fonction des cibles initiales.
     

EN PLUS...

Le dépistage
En marge d'une recherche d’une éventuelle rechute ou récidive de la maladie, le suivi comprend également le dépistage

  • Des effets indésirables des traitement reçus
  • D’un autre cancer relié aux mêmes facteurs de risque, en particulier vessie, rein et sphère ORL
  • Un second cancer du poumon
     

Des mesures simples !
On vous incitera à ne plus fumer.
On vous conseillera de vous faire vacciner contre la grippe tous les ans. On pourra aussi vous recommander de vous faire vacciner contre le pneumocoque.

D'une manière générale, les équipes soignantes recommandent :

  • Une activité physique régulière de 30 minutes tous les jours
  • Une alimentation équilibrée comportant fruits et légumes
  • De limiter la consommation d'alcool

Les seconds cancers

LE CONTEXTE...

Si vous avez eu un cancer du poumon, quel que soit son type, vous avez un risque plus élevé de développer un autre cancer, ce d'autant que la maladie a été diagnostiquée lorsque vous aviez moins de 50 ans et que continuez à fumer.

QUELS CANCERS ?

Les localisations les plus à risque de cancer après un cancer du poumon sont ceux liés au tabac. Il s’agit en particulier :

  • D'un second cancer du poumon
  • D'un cancer de la vessie
  • D'un cancer de la sphère ORL
     

EN PRATIQUE, QUE FAIRE ?

Il est donc important de vous faire suivre régulièrement.
Signalez l’apparition de tout nouveau symptôme ! Vous ne devez jamais hésiter à parler avec votre médecin de tout symptôme ou effet secondaire qui vous préoccupe.
Si vous ressentez des symptômes nouveaux qui persistent, il faut le signaler immédiatement et sans attendre votre rendez-vous régulier suivant.

Le passage à vide…

C'EST NORMAL...

Lorsque les traitements se terminent et que la lutte contre la maladie s’arrête, il n’est pas rare de ressentir à ce moment une grande lassitude.

Lutter pour guérir d’un cancer du poumon est l’un des plus importants combats de la vie. Cette lutte retentit sur vous-même et sur tous ceux qui vous entourent et vous aiment. L’arrêt des traitements peut s’accompagner d’une forme de décompression mentale et d’un état plus ou moins dépressif.
La lutte pour supporter les traitements est terminée, la très forte prise en charge par les équipes soignantes se fait moins proche, la vie quotidienne reprend petit à petit ses droits avec ses soucis, mais la fatigue accumulée ne permet pas d’avoir autant de courage. Enfin et surtout, on ne peut qu’éliminer lentement la peur de rechuter.
Il est possible qu’à ce moment vous ressentiez la nécessité légitime d’une aide, si vous n’en avez pas eu besoin jusqu’ici. Sans attendre, contactez votre médecin, les services sociaux de votre hôpital ou une association !

L’ARRÊT DÉFINITIF DU TABAC

C'est très important non seulement maintenant mais aussi pour l'avenir pour prenir la survenue d'un second cancer, en particulier du poumon.
Pour vous aider vous trouverez des informations pratiques sur ce sujet, le site au chapitre "Infos Pratique" vous propose un dossier consacré au  tabac et au sevrage tabagique.

Trois messages simples..

  • La surveillance constitue un stress, une fois passée la visite confirmant que tout se passe bien, n’y pensez plus jusqu’à la visite suivante !
  • Occupez-vous, ne vous fatiguez pas
  • Ne fumez plus !

Mise à jour

11 avril 2014