Les tumeurs bénignes
Avant propos
Les tumeurs épithéliales bénignes gastriques sont moins fréquentes que sur le côlon, elles posent cependant les mêmes problèmes d'identification précise.
Les polypes de l'estomac
Généralités
Par définition, ce sont des tumeurs bénignes Ils sont rares mais présentent des risques évolutifs du même type que ceux du côlon. Il est impossible de les identifier macroscopiquement et de différencier un polype adénomateux d'un cancer superficiel de type polypoïde. De ce fait, il faut systématiquement les enlever (exérèse) au cours de la fibroscopie gastrique endoscopique. De plus, après ablation, on doit surveiller l’absence de récidive, en réalisant tous les ans une fibroscopie.
La biopsie s'impose donc pour préciser le degré de dysplasie épithéliale et de métaplasie intestinale associé.
Les Polyposes Adénomateuses Recto-Coliques (PARC) familiales et, en particulier, le syndrome de Gardner, s'accompagnent fréquemment de polypes gastroduodénaux de petite taille et de nature hyperplasique non suspects de dégénérescence.
Les polypes hyperplasiques ou régénératifs
Ils sont en règle associés à des inflammations chroniques de l’estomac et correspondent à la réparation d'une destruction épithéliale. Ils sont observés sur un terrain de gastrite chronique. Les relations entre gastrite chronique et cancer de l'estomac étant probables, tout polype doit donc être « étiqueté » avec précision par la biopsie endoscopique.
Les autres tumeurs initialement bénignes
Les adénomes villeux de l'estomac
Ils sont, comme au niveau colique, des lésions à fort potentiel de dégénérescence en raison de leur index élevé de prolifération.
Les polypes hamartomateux
Ils font partie du syndrome de Peutz-Jeghers-Touraine s'observent essentiellement au niveau du grêle mais parfois également sur l’estomac. Le diagnostic s'établit sur les autres éléments cliniques en particulier la lentiginose cutanéo-muqueuse péri-orificielle de la face.
Mise à jour
28 novembre 2018