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Le bilan initial

La consultation initiale chez le spécialiste

VOTRE PASSÉ MÉDICAL

La première étape de l'évaluation d'un patient pour une suspicion de sarcome est le recensement complet des antécédents médicaux et l'examen clinique. Au cours de l'entretien, le médecin vous demandera toutes les informations sur les symptômes que vous ressentez, mais aussi sur votre passé médical, vos autres problèmes de santé et sur les facteurs de risques d'autres maladies bénignes ou de cancer. Par exemple, le médecin s’enquiert de savoir si vous avez des proches parents qui ont présenté des sarcomes ou si vous avez été traité par des rayons.

L'EXAMEN PAR LE SPÉCIALISTE

Un examen clinique approfondi
Il est réalisé pour rechercher toute masse suspecte. Il permet d’apprécier la texture, la taille et le rapport de la grosseur avec la peau. Comme dans de rares cas, il peut exister une seconde lésion, le médecin la recherchera, sur tout le corps.

La recherche des adénopathies (ganglions)
Les ganglions lymphatiques de l'aine (inguinaux) et sous les aisselles (axillaires) et au-dessus de la clavicule (sus-claviculaires) seront palpés. Tout développement ou induration de ces ganglions lymphatiques peut donner des informations précises sur l'extension du sarcome.

L’imagerie médicale

FONDAMENTALE POUR LE DIAGNOSTIC

Les lésions superficielles de plus de 5 cm doivent bénéficier d’une imagerie. Les lésions profonde quant à elles doivent être explorées peu importe leur taille.

L'IRM
C’est l’examen de référence. Elle doit comporter des séquences dans les 3 plans de l’espace.
L’IRM apporte des informations capitales sur la lésion et conduit à suspecter un sarcome dans les cas suivant : 

  • Une lésion de plus de 50 mm de diamètre
  • Une localisation sous aponévrotique (lésion profonde)
  • Des contours irréguliers ou lobulés.
  • Une prise de contraste (gadolinium) précoce et prolongée
  • La présence de zones nécrotiques >50 %. Valeur prédictive positive de malignité proche
    de 100 %
  • La localisation, par rapport à l'aponévrose superficielle, est un critère majeur nécessitant parfois d'autres méthodes d'imagerie. 


Enfin, trois sarcomes sur quatre sont des sarcomes sont profonds, de ce fait, l'imagerie médicale ne permet pas de porter le diagnostic mais guide le choix du site de la biopsie, définit sa voie d'abord et permet d'effectuer un bilan d'extension complet.

Les autres examens
Le scanner est la méthode de référence pour l'exploration thoraco-abdominale.
L'échographie sert d'appoint à l'examen clinique, mais ne peut suffire à établir formellement le diagnostic.

La biopsie

POURQUOI ?

C’est un examen indispensable dans tous les cas et c’est la seule technique pouvant affirmer formellement la nature de la maladie. Il faut se rappeler que le diagnostic repose sur un examen histologique à partir d'un échantillon représentatif obtenu par une biopsie chirurgicale.
On peut vous proposer plusieurs techniques de biopsie, en fonction de la localisation de la tumeur. Quelle que soit la solution retenue, la technique doit être parfaite car il existe un risque de dissémination des cellules cancéreuses sur le trajet de l’aiguille ou de l’incision. De ce fait, les spécialistes recommandent que sa réalisation soit faite dans une unité spécialisée.

COMMENT ?

La biopsie chirurgicale
C’est la technique standard. Elle ramène un fragment suffisant ce qui permet de grader la tumeur et de réaliser des études cytogénétiques. Elle obéit à des règles techniques très strictes dont le non-respect peut compromettre le traitement.
Les inconvénients de cette technique sont le risque d’hématome, de surinfection et d’envahissement secondaire de la cicatrice cutanée. De plus, si la lésion est profonde, la réalisation de la biopsie chirurgicale impose une anesthésie générale.

La biopsie exérèse
Elle est réservée aux petites tumeurs. Elle permet de retirer la lésion complètement. Le chirurgien doit prendre des précautions pour éviter à tout prix une effraction tumorale lors de cette petite intervention.

La biopsie percutanée « Tru-cut »
C’est une biopsie réalisée sous contrôle scanner. Cette technique permet de recueillir des échantillons suffisants tout en ne nécessitant qu’une anesthésie locale. Cette technique a tendance à devenir la technique de référence.

La cytoponction à l'aiguille fine
Elle peut parfois suffire mais est à réserver aux anatomopathologistes spécialistes de cette pathologie.

Mise à jour

11 décembre 2018