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Les effets secondaires possibles

Pourquoi ?

Tous les traitements visent à éliminer le maximum de cellules tumorales mais en faisant cela, ils peuvent provoquer des effets secondaires. Par exemple, la chimiothérapie peut être toxique pour certains tissus sains et provoquer des effets indésirables.
Les effets secondaires des traitements dépendent principalement du type de traitement et de sa durée. Ils peuvent varier aussi d'un patient à l'autre et d'un traitement à l'autre.
Une partie importante du programme de traitement est la prise en compte et le contrôle des effets secondaires. Vos réactions au traitement administré seront recherchées systématiquement par l'équipe soignante. Les effets secondaires pourront être dépistés ou suivis grâce à des examens cliniques, des examens sanguins et d'autres examens plus spécialisés.

DE LA CHIRURGIE

LES PROBLEMES NON SPÉCIFIQUES

Le traitement chirurgical entraîne un certain nombre d'effets secondaires, les uns disparaissant en quelques jours ou quelques semaines, les autres pouvant durer plus longtemps.

La douleur est un effet secondaire évident après la chirurgie. Aussitôt après l'intervention on administre aux patients des médicaments (analgésiques) pour la combattre la douleur. Pour certains patients, il est très difficile de supprimer totalement certaines douleurs. Parfois, des patients opérés se plaignent de douleurs persistantes à l'endroit de l'incision.
Le stress de la chirurgie, de l'anesthésie et de l'administration de médicaments lors de l'intervention est un effet secondaire non négligeable qui n'est pas souvent mentionné. Il faut savoir que le stress tend à diminuer la capacité de notre système immunitaire, en particulier dans sa lutte contre l'infection.

DE LA CHIRURGIE COLORECTALE

Répercussions sur la sexualité
Chez l’homme, le côlon et le rectum sont situés à proximité des organes urogénitaux. Pendant l’intervention chirurgicale, il peut arriver que les faisceaux de nerfs et de vaisseaux qui cheminent le long de la vessie et de la prostate soient touchés, ce qui peut alors diminuer la capacité érectile et/ou entraîner des troubles de l'éjaculation.

Répercussion sur la continence anale
Même lors d’une colectomie étendue, au prix d’un régime relativement simple accompagné éventuellement de médicaments, les troubles digestifs persistants sont rares. En effet, le rectum et quelques centimètres de côlon suffisent à préserver la continence.
Il peut cependant arriver que les interventions sur le rectum ou parfois la radiothérapie du petit bassin occasionnent des lésions des nerfs avoisinants, qui jouent un rôle dans le contrôle des selles ou de l’urine. Des problèmes d’incontinence urinaire ou fécale peuvent alors survenir.
Ces éventuelles séquelles seront prises en charge par l’équipe soignante.

Les conséquences de la colostomie
Elle impose très peu de limites dans le régime, l’habillement, les activités, voyages et relations sociales.
Le choix de l’appareil de colostomie conditionne le confort futur et la qualité de vie. La diversité des modèles permet de répondre à toutes les situations. La prescription du matériel, spécifiant le type de poche, le nom du laboratoire, la référence précise et le diamètre de l’orifice, tient compte de la morphologie et des activités de chaque patient, de son confort et de sa sécurité.

De la radiothérapie

POURQUOI ?

Les cellules cancéreuses se développent et se divisent plus rapidement que les cellules normales. La radiothérapie est destinée à détruire prioritairement les cellules malignes. Certaines cellules normales et saines peuvent aussi se multiplier rapidement. La radiothérapie peut ainsi les affecter négativement. Quand cela se produit, il s'agit d'un effet secondaire. La plupart des cellules normales récupèrent rapidement, dès que la radiothérapie est terminée.

LES TROUBLES DIGESTIFS

Les troubles intestinaux

L'intestin grêle plus que le côlon ou le rectum, est particulièrement sensible aux radiations ionisantes. Le rein et le foie sont des organes critiques à des doses seuil relativement modestes : 25 Gy pour le foie en totalité et 15 Gy pour l'ensemble des deux reins.
Les manifestations cliniques d'une entérite post-radique sont habituellement retardées par rapport à la radiothérapie. Les plus fréquentes sont les troubles du transit et l'altération de l'état général.
Vous pouvez diminuer ce risque en surveillant votre alimentation : régimes sans résidu, sans laitage et en veillant à une hydratation correcte, en buvant beaucoup.
Des protecteurs de la muqueuse intestinale comme le Smecta™ ou l’Ulcar™ pourront vous améliorer. En cas de diarrhée, l’Imodium™, le Diarsed™ et le Tiorfan™ sont très utile. Si nécessaire, un antiseptique intestinal sera utilisé. Si vous avez des spasmes intestinaux, le Spasfon™ ou le Débridat™ vous amélioreront.
En cas de rectite, du Deliproct™, le Protolog™ ou le Proctocort™ en mousse vous améliorerons et feront disparaître les symptômes.

Les nausées ou les vomissements
Les nausées et les vomissements peuvent être prévenus par le Primpéran™, le Plitican™ ou le Vogalène™.
En cas de vomissements incoercibles et surtout en début d'irradiation, un sétron comme le Kytril™ ou le Zophren™, vous sera prescrit, à titre préventif.

LES AUTRES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES

Le mal des rayons

C’est une réaction générale consécutive à une irradiation, en particulier lorsqu’elle porte sur l’abdomen. Les symptômes les plus fréquents sont une fatigue ou asthénie associée à une perte de l’appétit ou anorexie.

La fatigue
Au cours du traitement par les rayons (radiothérapie), certains patients peuvent se sentir extrêmement fatigués. Cette sensation peut persister un certain temps après la fin du traitement. Bien que le repos soit important, il vous est conseillé de rester raisonnablement actif, en adaptant vos activités à votre énergie.

Les effets sur la peau
Ils sont temporaires et la zone irradiée guérit progressivement après la fin du traitement. Au cours des premières semaines qui suivent le début de la radiothérapie, vous pourrez constater que la peau est rouge ou enflée. Ces problèmes disparaissent habituellement en quelques semaines à mois.

De la chimiothérapie

AVANT PROPOS

Les effets secondaires de la chimiothérapie sont temporaires.

Les plus fréquents sont : la baisse du nombre de cellules sanguines, la fatigue, la perte de cheveux, les nausées et les vomissements, la perte d'appétit, et les aphtes (mucite).

Les modifications du cycle menstruel peuvent être temporaires ou permanentes.

@ Pour en savoir plus : EFFETS SECONDAIRES DE LA CHIMIOTHÉRAPIE

QUELQUES CONSEILS

Les effets secondaires de la chimiothérapie sont, le plus souvent, transitoires
Il existe des médicaments très efficaces pour les atténués ou les faire disparaître complètement
Il est important que vous communiquiez avec l’équipe soignante pour anticiper toute situation qui nécessiterait la mise en œuvre de mesures thérapeutiques complémentaires....

Les dysesthésies (fourmillements)

LES DYSESTHÉSIES

Les dysesthésies se manifestent par un fourmillement des doigts, des pieds et plus rarement la bouche et la gorge. Elles sont, très souvent, déclenchées par le froid. Cet effet secondaire se rencontrent fréquemment avec l’oxaliplatine. il s'agit d' une neuropathie sensitive, cumulative, qui est réversible après l’arrêt du traitement.
Ces désagréments sont largement évitables en se protégeant les mains du froid. On peut aussi vous proposer des perfusions de calcium/magnésium qui permettent de diminuer la toxicité neurologique de l'oxaliplatine.

D'AUTRES PROBLEMES POSSIBLES...

La chimiothérapie peut aussi provoquer des bourdonnements d’oreilles ou une perte d’audition. Ces problèmes rentrent dans l’ordre à la fin du traitement mais, parfois, peuvent tarder à s’améliorer.

Vous êtes traité par l'oxaliplatine (protocoles FOLFOX)...

Ne vous exposez pas au froid
Portez des gants pour ouvrir votre réfrigérateur ou votre congélateur
Ne consommez ni boissons glacées ni glaces ni sorbets

Le syndrome « main-pied »

Le syndrome "main-pied" est appelé, scientifiquement "érythème acral" ou "erythrodysesthésie palmo-plantaire".
Il est la conséquence d'une fragilisation excessive des microvaisseaux des mains et des pieds qui, associée aux petits traumatismes de la vie quotidienne, peut représenter une gêne. Le syndrome « main-pied » se caractérise par : une rougeur, un gonflement, une sécheresse de la peau et parfois de petites bulles (cloques).
Il se rencontre, plus souvent, avec les médicaments comme le 5-FU, l’UFT™ ou le Xéloda™. Il est médicament-, dose- et durée d’exposition dépendant.
Avant le traitement, prévoyez de voir votre pédicure pour qu’il soigne vos pieds. Ensuite, vous devez éviter les douches et bains très chauds, les expositions à la chaleur, les frottements et les traumatismes des mains.
Si les symptômes apparaissent, tout d'abord, avertissez votre médecin, en attendant, faites les gestes suivants

  • Trempez les mains et les pieds dans de l’eau fraîche, voire appliquez de la glace sur la paume et la plante des pieds,
  • Restez mains et pieds découverts dans la mesure du possible,
  • Appliquez des crèmes de protection sur les zones touchées.

 

Votre médecin pourra vous proposer les solutions suivantes :

  • Le port de gants réfrigérants,
  • Des crèmes à base de corticoïdes, nécessitant, parfois, une occlusion (port de gants la nuit après l’application de la crème)
  • Des émollients à base ou non d’urée comme le Xérial™ à 30 ou à 50 % ou de la vaseline salicylée.
  • Un traitement par vitamines B6 ou par le célécoxib (Célebrex™), surtout avec le Xéloda™.

 

En cas d’échec, la persistance de ce syndrome peut amener votre oncologue à diminuer les doses ou à arrêter, temporairement la chimiothérapie.

Mise à jour

8 décembre 2019