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La vie après...

Un passage à vide, c'est normal…

Lorsque les traitements se terminent et que la lutte contre la maladie s’arrête, il n’est pas rare de ressentir à ce moment une grande lassitude. Lutter pour guérir d’un cancer de l'estomac est l’un des plus importants combats de la vie. Cette lutte à un retentissement sur vous-même et sur tous ceux qui vous entourent et vous aiment.
L’arrêt des traitements peut s’accompagner d’une forme de décompression mentale et d’un état plus ou moins dépressif.
La lutte pour supporter les traitements est terminée, la très forte prise en charge par les équipes soignantes se fait moins proche, la vie quotidienne reprend petit à petit ses droits avec ses soucis, mais la fatigue accumulée ne permet pas d’avoir autant de courage. Enfin et surtout, on ne peut qu’éliminer lentement la peur de rechuter.
Il est possible qu’à ce moment vous ressentiez la nécessité légitime d’une aide, si vous n’en avez pas eu besoin jusqu’ici. Sans attendre, contactez votre médecin, les services sociaux de votre hôpital ou une association !

Pour l'aborder, il faut bien se nourrir...

LA PERTE D'APPÉTIT

Il est quelquefois difficile pour le patient récemment soigné pour un cancer de l'estomac de bien s'alimenter. Le cancer entraîne souvent une perte d'appétit. De plus, les patients ont moins d'appétit s'ils sont fatigués ou s'ils sont gênés par de symptômes. Ainsi, il est difficile d'avoir de l'appétit si l'on ressent des nausées, des vomissements ou que l'on a des aphtes.

APRÈS L'OPÉRATION

Les patients qui ont eu une chirurgie de l'estomac se sentent rassasiés même après l'absorption d'une petite quantité de nourriture.
Après gastrectomie totale, les aliments passent immédiatement dans l’intestin grêle. L’arrivée d’enzymes pancréatiques et de sucs biliaires est tardive.
Pour certains patients, le goût des aliments change.
Malgré cela, une bonne nutrition est importante. Bien manger c'est emmagasiner assez de calories et de protéines pour éviter une perte de poids, pour recouvrer des forces et reconstruire des tissus sains.
Si vous avez subit une gastrectomie, vous devez être pris en charge par une diététicienne qui vous établira un régime adapté, associant une limitation des sucres rapides, des régimes hyper-protidiques et à forte composition en glucides lents fractionnés.
Une supplémentation orale en nutriment et en vitamine (acide folique, vitamines B12, B2) est souvent souhaitable.

Quelques réponses à certaines de vos questions…

Depuis ma gastrectomie, je ne me sens pas bien …
Beaucoup de complications fonctionnelles des gastrectomies peuvent être prévenues ou traitées par des moyens relativement simples, comme :

  • Avoir une dentition en bon état,
  • Des apports énergétiques et en protéines suffisants,
  • La prise de repas fractionnés, au nombre de cinq au moins,
  • La suppression puis la réintroduction progressive des aliments sucrés et contenant du lactose,
  • L’arrêt des boissons alcoolisées.


J’ai un dumping syndrome…
C’est un malaise général avec gêne épigastrique, immédiatement après la prise d’un repas, calmé par la position allongée. Il résulte de l’inondation brutale de l’intestin grêle par les aliments très concentrés, hyperosmolaires.
Le traitement diététique et médical est parfois délicat dans un premier temps. A terme, les symptômes vont s'atténuer..


J’ai le syndrome du petit estomac…
C’est une sensation que l’estomac est plein, ou de tension épigastrique à la fin du repas. Ce syndrome est très amélioré par la réduction du volume des repas qui doivent alors être plus nombreux.

Je fais des crises d'hypoglycémie…
Les crises d’hypoglycémie fonctionnelle post-prandiale tardive (2ème ou 3ème heure) sont toujours dues à un excès d’apports en sucres (glucides) d’absorption rapide. Elles sont traitées par une adaptation de la diététique.

J’ai souvent de la diarrhée…
La cause la plus fréquente des diarrhées après chirurgie gastrique est la conséquence d’une section du nerf pneumogastrique. Les diarrhées cèdent dans l’année qui suit l’intervention.
La pullulation microbienne, le déficit intestinal en lactase et l’asynergie pancréato-biliaire sont d’autres causes de diarrhée chez le gastrectomisé.

On m'a diagnostiqué un ulcère anastomotique...
Il survient souvent dans l’année qui suit l’intervention.
Un ulcère anastomotique peut se révéler par des douleurs épigastriques ou plus rarement par une complication aiguë : hémorragie, perforation, fistule.
Il est facilement diagnostiqué par une endoscopie digestive.

Le traitement médical, en l’absence de complications, est souvent très efficace. L’efficacité de l’éradication de Helicobacter pylori dans cette indication est vraisemblable mais n’a pas été démontrée. Plus rarement, les ulcères anastomotiques peuvent nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale.

Ma numération n’est pas bonne…
La numération formule sanguine (NFS) peut révéler une anémie macrocytaire (avec de gros globules rouges) et mégaloblastique par déficit en vitamine B12 (facteur intrinsèque). Elle survient 3 à 7 ans après une gastrectomie totale. Elle est très rare après gastrectomie partielle.
Elle est prévenue et traitée par l’administration de vitamine B12 par voie intramusculaire (1 mg tous les 6 mois) pendant toute la vie après une gastrectomie totale.
Une
anémie par manque de fer (carence martiale) est fréquente après gastrectomie partielle. Elle peut être corrigée par un traitement martial (à base de fer).

Mise à jour

2024