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L'épidémiologie

Un cancer très fréquent dans le monde ...

LES CANCERS PRIMITIFS DU FOIE

Ils ont comme point de départ la transformation maligne de certaines cellules constituant le foie. Ils sont aussi appelés, carcinomes hépato-cellulaires ou hépatomes.
En Europe, ils se développent sur un foie "malade" dans 90 % des cas. Une cirrhose est présente dans 75 à 80% des cas.
L'origine de la cirrhose peut être en relation avec une hépatite chronique virale, de type B ou C, d'une cirrhose alcoolique ou non ou d'une hémochromatose qui est une surcharge, héréditaire, en fer du foie.
Plus rarement, mais en forte augmentation, il se développe à partir d'une maladie du foie (hépatopathie) chronique non cirrhotique. Il s'agit alors d'une stéatopathie non alcoolique liée à une une surcharge en graisse du foie liée soit au diabète, soit à l'obésité (NASH).
Rarement, en Europe, ils sont la conséquence d'une mauvaise nutrition, d'une pollution alimentaire par l’aflatoxine ou d'une exposition à des toxiques. Enfin, exceptionnellement il touche un sur un foie "sain".
 

LES CANCERS SECONDAIRES (MÉTASTASES HÉPATIQUES)

Ce sont surtout les cancers drainés par la circulation des organes de l'abdomen (circulation splanchnique) qui donnent des métastases hépatiques. Il s’agit principalement des cancers affectant le côlon +++, le pancréas et l'estomac.
Néanmoins, les métastases hépatiques peuvent se voir dans la quasi-totalité des cancers généralisés, comme les cancers du poumon, de l'ovaire, du sein, de l'œsophage, du rein et des très rares tumeurs neuroendocrines.

Quelques chiffres, dans le monde

L'incidence annuelle est de 16 cas pour 100 000 personnes, ce qui se traduit par plus de 700 000 cas diagnostiqués en 2008.
Chaque année, il serait responsable de 500 000 à un million de décès soit le 4ème cancer en termes de mortalité après le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de l'estomac.
Les facteurs de risque principaux sont :

  1. Infectieux : les hépatites virales B ou C, les parasitoses hépatiques
  2. Comportementaux : l'alcoolisme,
  3. Métabolisme : stéatose hépatique (NASH)
  4. Toxiques : les aflatoxines


Dans les pays occidentaux, l’incidence annuelle de cette maladie est beaucoup plus faible mais en est très forte augmentation au cours des 20 dernières années.

EN FRANCE, DES CHIFFRES EN FORTE HAUSSE...

LES CHIFFRES EN AUGMENTATION

L'incidence de la maladie est aussi en forte augmentation d'incidence depuis 20 ans. Ainsi, le nombre de cas est passé de 1 800, en 1980, à environ 10 700, en 2018. Le cancer du foie sur situe maintenant au 10ème rang des localisations de la maladie et représente 13 % des cancers digestifs.
Les taux d’incidence annuels pour 100 000 personnes standardisés de la maladie sont de 12,5 chez l’homme et de 2,9 chez la femme. Elle est donc cinq fois plus fréquente chez les hommes... L’âge moyen de découverte de la maladie est de 62 ans.

POURQUOI CETTE HAUSSE ?

Elle peut s’expliquer, du moins en partie, par une augmentation d’incidence des maladies chroniques du foie liées

  • A la consommation excessive d’alcool
  • Aux virus des hépatites B et C
  • La stéatose hépatique non alcoolique et la stéatohépatite non alcoolique (NASH) qui font, maintenant partie des maladies chroniques du foie les plus fréquentes dans la population occidentale et représentent les manifestations hépatiques du syndrome métabolique
  • A l’amélioration de la prise en charge des patients porteurs d’une cirrhose, ce qui laisse le temps aux cancers de se développer
     

LE PRONOSTIC

Il reste sévère en l'absence de greffe du foie.

EN FRANCE en 2018

10 580 nouveaux cas
Incidence annuelle pour 100 000 ► hommes : 12,5 - Femmes : 2,9
70 % en relation avec une hépatite B ou C
Forte augmentation en cas de de stéatose hépatique non liée à l'alcool et de syndrome métabolique

Mise à jour

29 mars 2020