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Les chiffres

DANS LE MONDE en 2022

Selon les données de GLOBOSCAN, on estime qu’en 2022, l’incidence mondiale (nouveaux cas diagnostiqués) du cancer 

  • 20 millions de nouveaux cas représentant une incidence annuelle pour 100 000 de 338 pour les hommes et de 277 pour les femmes
  • 9,7 millions de décès par cancer représentant une incidence annuelle pour 100 000 de 122 pour les hommes et 83 pour les femmes


Une personne sur cinq aura un cancer au cours de sa vie et environ un homme sur 9 et une femme sur 12 en mourront. 
Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer, avec environ 1,8 million de décès (18,7%), suivi des cancers colorectal (9,3%), du foie (7,8%), du sein (6,9%) et de l'estomac (6,8%). 
Le cancer du sein et le cancer du poumon étaient les cancers les plus fréquents chez les femmes et les hommes, respectivement (cas et décès).

Le taux de survie à 5 ans est, toutes localisations comprises, de 67% dans les pays industrialisés. Le taux de mortalité, standardisé pour 100 000, chez l'homme est estimé à 142 et à 77 chez la femme correspondant à un ratio H/F de 1,8.

Dans le monde en 2022 (GLOBOCAN)

Incidence (%)

Mortalité (%)

  1. Poumon 2,481 000 (12.4)

  2. Sein 2 309 000 (11.6)

  3. Colorectal 1,925 000 (9.6)

  4. Prostate 1,467 000 (7.3)

  5. Gastrique 969 000 (4.9)

  6. Foie 866 000 (4.3)

  7. Thyroïde 822 000 (4.1)

  8. Col de l’utérus 661 000 (3.3)

  9. Vessie 614 000 (3.1)

  10. Lymphome non‐Hodgkinien 553 000 (2.8)

  1. Poumon 1 817 000 (18.7)

  2. Colorectal 904 000 (9.3)

  3. Foie 758 000 (7.8)

  4. Sein 666 000 (6.9)

  5. Gastrique 660 000 (6.8)

  6. Pancréas 465 000

  7. Œsophage 445,000

  8. Prostate 397 000

  9. Col de l’utérus 348 000

  10. Leucémies 305 000

 

 

@ CA Cancer J Clin. 2024;74:229–263.

Pour l'Union Européenne (UE)..

LES CHIFFRES GLOBAUX

Selon les statistiques de l'OMS, le nombre de cas incidents de cancer est d’environ 3.9 millions (2.05 H ; 1.85 million F), en dehors des cancers de la peau mais y compris le mélanome. Le nombre de décès dus au cancer estimé en 2018 est de près de 1.93 millions (H 1.08 million ; F 850 000).

EN 2020

L'UE, représente 55 % de la population européenne. En 2020,  2,7 millions de nouveaux cas (tous types confondus, à l’exclusion du cancer de la peau non mélanome) et à 1,3 million de décès ont été répertoriés.

 PAR LOCALISATION EN 2018 

Les quatre premières localisations...
Elles représentent à elles seules, 50 % des cas incidents et 46 % des des décès par cancer.

  • Le cancer du sein avec 523 000 nouveaux cas est le cancer le plus souvent diagnostiqué. Il est la cause de 138 000 décès.
  • Le cancer colorectal avec 500 000 nouveaux cas est la seconde localisation. Il est responsable de 242 000 décès (78 000 hommes et 68 000 femmes).
  • Le cancer du poumon avec 470 000 nouveaux cas, est le troisième en incidence mais le premier en mortalité (388 000 décès)
  • Le cancer de la prostate, avec 450 000 nouveaux cas, est le cancer de l'homme le plus souvent diagnostiqué et le troisième en incidence. Il est associé à 107 000 décès


Selon la publication des " Annals of Oncology de mars 2022 - European cancer mortality predictions for the year 20223) , le nombre total des décès par cancer devrait continuer à augmenter. Selon ces estimations, il devrait passer de 1,24 million décès, en 2009, à 1,27 million en 2022, soit 737 000 hommes et 576 000 femmes.

Pour l'Europe (UE), incidence et pronostic

Localisation deux sexes confondus Incidence En vie à 5 ans
Tous cancers 2 394 000 51 %
Sein 331 000 81 %
Colorectal 309 000 49 %
Prostate 307 000 77 %
Poumon 280 000 13 %
Vessie 108 000 66 %

 

 

En 2022, 1 269 200 décès par cancer ont été recensés. Un bonne nouvelle, les taux sont en diminution depuis 2017 de 6 % pour s’établir à 127 décès/100 000 chez les hommes et de 4 % pour s’établir à 80/100 000 femmes.
Les taux de mortalité, chez l’homme, du cancer du poumon chez l’homme devrait diminuer de 10 % pour atteindre une incidence 31/100 000. De plus, la hausse de la mortalité constatée chez la femme devrait se ralentir : +2% à 13,8/100 000. De ce fait, il est estimé qu’environ 369 000 décès ont pu être évités en 2022 sur un total de 5 394 000.
Les cancers de l’estomac, colorectal, du sein et de la prostate ont connu des baisses substantielles de mortalité, entre 5 % et 16 % au cours des 5 dernières années.
Le taux de décès par cancer du pancréas est resté stable chez les hommes (8,1/100 000) et a augmenté de 3% chez les femmes (5,9/100 000), devenant la troisième cause de mortalité par cancer dans l’UE (87 300 décès), dépassant le cancer du sein (86 300 décès). La baisse pour les cancers affectant le col et l’utérus se ralentit (-4%) à 4,7/100 000. La mortalité par cancer de la vessie a diminué de 9 % chez les hommes et resté stable chez les femmes qui sont beaucoup moins affectées par cette pathologie. Les leucémies ayant conduit à un décès ont chuté de plus de 10 %. La mortalité par cancer de l’ovaire a diminué au cours de la dernière décennie dans tous les pays considérés. 
(Annals of Oncology Volume 33, Issue 3, March 2022, Pages 330-339)

 

Pour la France...

L'INCIDENCE

Selon l'Institut de Veille Sanitaire (INVS) pour 2023
Au total 433 136 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en 2023. Ce qui donne un taux d'incidence annuelle pour 100 000, chez l'homme de 355, soit 214 000 nouveaux cas et, chez la femme, de 274 (en hausse), soit environ 185 600 nouveaux cas, soit respectivement, de 5,4 % et 4,8 % de la population âgée de 15 ans et plus.

Depuis 1980
L’incidence des cancers a augmenté après standardisation chez les hommes (+ 23 %) et chez les femmes (+ 20%). Cette augmentation est stabilisée depuis le début des années 2000. Elle est principalement à mettre au compte :

  • Du vieillissement de la population
  • Du développement des méthodes de diagnostic et de dépistage
  • Des modifications de l’environnement et du mode de vie (diminution de la consommation de tabac)


Entre 2005 et 2017
Globalement, on observe une stabilisation du taux d’incidence chez l’homme, une augmentation de ce taux chez la femme et une diminution du taux de mortalité pour les deux sexes.

LA PRÉVALENCE

En France, environ 3 millions de personnes ≥ 15  ans ont eu un cancer au cours de leur vie, 1 570 000 hommes (6,4 % de la population masculine) et 1 412 000 femmes (5,3 % de la population féminine).

UNE MORTALITÉ EN BAISSE DEPUIS 2010

Les chiffres globaux
On estime pour 2023 que le cancer sera à l'origine de 157 400 décès : 89 600 hommes (cancer du poumon, puis le côlon-rectum et la prostate) et 67 800 femmes (cancer du sein suivi par ceux du poumon et du côlon-rectum).
Chez l'homme, l'âge médian au décès (âge auquel la moitié d’une population est décédée) est de 73 ans et varie, selon les localisations cancéreuses, entre 45 et 80 ans.
Chez la femme, l’âge médian est de 77 ans et varie, selon les localisations, de 64 à 81 ans. 

Des chiffres encourageants
Les cancers représentent la première cause de mortalité prématurée (avant 65 ans) chez l’homme comme chez la femme loin devant les maladies de l’appareil circulatoire. Globalement, la mortalité par cancer a diminué d’environ 13% entre 1968 et 2002 chez l’homme comme chez la femme.

Chez les hommes
Le taux de mortalité a connu une diminution de 22 % entre les périodes 1983-1987 et 2003-2007, passant de 208,7 à 162,6 décès pour 100 000 hommes. Avec 32,9 % des décès, le cancer demeure toujours la première cause de mortalité chez l'homme.

Chez les femmes
Le cancer est la seconde cause de décès, la diminution est moindre que chez l'homme et est estimée à 14 %, faisant passer le taux de mortalité de 92,8 pour 100 000 à 79,9.

La différence entre les deux sexes
Elle s’explique par la diminution du nombre de cancers liés à la consommation d’alcool et de tabac chez les hommes parallèlement aux effets de la progression du tabagisme chez les femmes.

Le risque de second cancer
Plus de 7 % des patients ayant développé un premier cancer ont développé un second cancer. Le risque de second cancer est augmenté de 36 % par rapport au risque en population générale.
Chez les hommes comme chez les femmes, le risque de développer un second cancer varie considérablement en fonction du site du premier cancer. Ce risque est d’autant plus important que le premier cancer est associé à la consommation de tabac et d’alcool.
Chez les patients traités pour un cancer de la sphère ORL, le risque de second cancer est multiplié par presque 4 par rapport à la population générale. En cas de cancer du poumon, le risque est augmenté de 43 % chez l’homme et de 31 % chez la femme.
A l'opposé, pour les premiers cancers plus fréquents, le risque de développer un second cancer est plus modéré : 8 % chez l’homme et 18 % chez la femme concernant le cancer colorectal ; 31 % pour le cancer du sein chez la femme et 11 % pour le cancer de la prostate chez l’homme.

SOURCES DOCUMENTAIRES

Les données présentées dans ce chapitre sont tirées du registre de l'IARC contenu dans GLOBOCAN et du document publié en juillet 2013 par l' INCa dont le titre est "Estimation nationale de l’incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1980 et 2012".

Chaque jour, on découvre 1 000 nouveaux cas de cancer en France...

GLOBALEMENT

L'incidence estimée de l'INCa en 2023, pour la France métropolitaine est de 433 000 :
  • Taux d’incidence pour 100 000 personnes : 330 pour les hommes et 274 pour les femmes
  • Âge moyen au diagnostic en 2018 : 68 ans chez l’homme et 67 ans chez la femme
     

La prévalence est de l’ordre de 3,8 millions de personnes en France métropolitaine (1 844 277 hommes et 1 991 651 femmes), une prévalence en hausse qui est liée à l’augmentation du nombre de nouveaux cas et à l’amélioration de la survie.

 LE PRONOSTIC EN 2018

  • Nombre de décès estimés : 157 400 (89 600 hommes et 67 800 femmes)
  • Taux de mortalité pour 100 000 personnes : 123.8 pour les hommes et 72,2 pour les femmes
  • Âge médian au décès : 73 ans chez l’homme et 75 ans chez la femme.
  • Survie relative à 5 ans des patients diagnostiqués entre 1989 et 1997 : 52 % (44 % chez l’homme et 63 % chez la femme)
@ Pour avoir tous les chiffres disponibles en France, vous pouvez visiter le site de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS).

EN FRANCE métropolitaine (chiffres INCa 2018 & 2023)

 

Localisation   Homme Femme

Incidence

Mortalité Incidence Mortalité
Lèvre-cavité orale-pharynx 9810 2170 4070 760
Œsophage 4176 2420 1300 800
Estomac 4250 2860 2260 1580
Côlon-rectum 26 2120 9200 21 370 7 900
Foie 8874 6300 2780 2520
Pancréas 8320 5800  7770 5700 
Larynx 2750 590 470 110
Poumon 33 438 22 800 19 340 10 300
Mélanome de la peau 9110 1040 8810 750
Sein           61 200 12 100
Col de l’utérus 3160 1080
Corps de l’utérus 8430 2340
Ovaire 5350 3500
Prostate 59 900 8100      
Testicule 2350 80
Vessie 11 420 3780 2650 1240
Rein 11 790 3180 5350 1490
Système nerveux central 5910 2150 2 720 1660
Thyroïde 2 070 140 5 600 210
Lymphome de Hodgkin 1280 160 906 130
Lymphomes non hodgkiniens 7530 1950 6080 1470
Myélome multiple et maladies immunoprolifératives 3 550 1600 2940 1440
Leucémie lymphoïde chronique 2600 600 1850 440
Leucémies aiguës 2260 1950 1990 1660
Tous cancers 245 610 84 000 187 530 66 000

Pour la France, tendances en termes d'incidence et pronostic

 

Incidence Mortalité Chez l'homme Chez la femme
En baisse En baisse Lèvre-bouche-pharynx –larynx
Œsophage 
Estomac 
Vessie 
Poumon
Col de l’utérus 
Stable Maladie de Hodgkin  
Stable ou début de baisse En baisse Colorectal Colorectal 
Corps de l'utérus (endomètre)
En hausse Stable ou en baisse Prostate 
Rein 
Tumeurs cérébrales
Lymphomes 
Testicule 
Thyroïde
Sein 
Thyroïde 
ORL, larynx 
Œsophage 
Tumeurs cérébrales
Lymphomes, maladie de Hodgkin, myélome
Mélanome
En hausse En hausse

Mélanome 
Pancréas
Prostate
Foie
Myélome multiple

Poumon

Les cancers rares au sens du Plan Cancer

  • Les sarcomes des tissus mous et des viscères : 4 000 cas /an
  • Les tumeurs neuroendocrines malignes rares sporadiques et héréditaires: 1 200 cas /an
  • Les cancers de la sphère ORL rares : 900 cas / an
  • Les lymphomes cutanés : 700 cas /an
  • Les tumeurs cérébrales rares oligodendrogliales de haut grade : 600 cas /an
  • Les cancers rares de l’ovaire : 500 cas /an
  • Les cancers survenant pendant une grossesse : 500 cas /an
  • Les cancers de la thyroïde réfractaires : 400 cas /an
  • Les lymphomes primitifs du système nerveux central
  • Les lymphomes associés à la maladie cœliaque
  • Les thymomes malins et carcinomes thymiques
  • Les tumeurs trophoblastiques gestationnelles
  • La maladie de Von Hippel Lindau (VHL) et les prédispositions héréditaires au cancer du rein de l’adulte
  • Les cancers rares du péritoine
  • Les cancers de la surrénale

 

Survie à 5 ans (chiffres INCa 2019)...

 

Localisation

1989–93

2005–2010

2010 - 2018

Pancréas

7

9

11

Œsophage

10

15

16 H/20F

Foie

8

16

18

Poumon

13

17

18 H/24 F

LAM

16

22

27

Système nerveux central

25

25

26

Estomac

26

28

 

Tête et cou

31

38

41H/56

Ovaire

36

44

 

Vessie

58

54

 

Myélome

 

54

 

LDGCB

 

60

 

Col utérin

68

62

63

Côlon-rectum

54

63

62H/65F

Rein

59

72

 

Corps utérin

68

75

 

Lymphome à grandes cell.

49

83

 

Lymphome folliculaire

 

84

 

LLC

77

85

 

Hodgkin

84

86

 

Sein

80

87

89

Mélanome

83

92

91 

Prostate

72

94

93

Thyroïde

83

95

95

Le coût de la maladie, en France

Les dépenses attribuables au cancer, selon les chiffres donnés par le système national d’information inter-régime de l’Assurance Maladie (Sniiram), les dépenses étaient de 13,5 milliards d'Euros :

  • 5 milliards en soins de ville (médicaments 2,3 milliards)
  • 7,5 milliards pour l’hôpital (liste des médicaments en sus 1,3 milliard)
  • 900 millions en indemnités journalières/invalidité


Le taux de croissance annuel moyen des dépenses 2012–2014 était de 4 % (médicaments +6,2 %). Les taux de patients et les dépenses afférentes étaient de

  • 1,8 % et 2,5 milliards pour le cancer du sein (femmes),
  • 1,5 % et 1,0 milliard pour celui de la prostate (hommes),
  • 0,9 % et 1,5 milliard pour le côlon
  • 0,19 % et 1,3 milliard pour le poumon.

Mise à jour

2024