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En matière de traitements

Les nouvelles techniques chirurgicales

LES ROBOTS

L’arrivée du robot Da Vinci et maintenant du Med Robotics Flex® system va dans les années à venir profondément modifier le traitement chirurgical.
Un des objectifs de ces nouvelles techniques sera de diminuer les doses de radiothérapie et, par là même, de diminuer ainsi les effets indésirables à long terme

LES AUTRES PROGRÈS

La chirurgie endoscopique en plein essor…

La chirurgie endoscopique a, le plus, été développée pour le traitement des tumeurs limitées des cordes vocales. Maintenant, les résultats sont maintenant comparables à ceux obtenus avec les techniques de chirurgie traditionnelles, avec un taux de contrôle local de l’ordre de 95 %.
Elle pourrait supplanter, à terme, les techniques de chirurgie par voie externe comme la cordectomie, la laryngectomie fronto-latérale, et dans une certaine mesure la laryngectomie frontale antérieure avec épiglottoplastie.

Tout faire pour préserver le larynx…

Le traitement habituellement recommandé, en cas de tumeurs classées « T3 » ou « T4 » du larynx, a longtemps été la laryngectomie totale. Cette intervention permet d’obtenir le contrôle locorégional de la maladie dans plus de 80 % des cas, au prix d’une mutilation importante avec la perte de la phonation et la réalisation d’une trachéostomie définitive.
Depuis près de 15 ans, des travaux ont été menés pour essayer d’obtenir une efficacité thérapeutique identique avec un traitement conservateur essayant d’éviter la mutilation laryngée. Ces travaux ont débouché sur la mise au point de techniques de résection minimale. Ces nouvelles méthodes sont en cours de validation. Elles devraient permettre d’aboutir à une meilleure qualité de la voix et donc une vie plus normale.

Limiter les curages ganglionnaire au stricte minimum….

La détection du ganglion « sentinelle » en utilisant un traceur radioactif : le technétium, injecté dans la région malade pourrait permettre de limiter, au strict nécessaire, le curage ganglionnaire et de diminuer ses conséquences, en particulier esthétiques.

Les nouveautés en matière de radiothérapie

Les nouvelles techniques

De nouvelle technique dite de « fractionnement accéléré » sont à l’étude pour voir si ces dernières sont plus performantes que les méthodes actuelles dites « d’hyerfractionnement ».
D’autres équipes étudient de nouvelles associations « radiothérapie + chémosensibilisateur » ainsi que l’intérêt des irradiations répétées.

Les radio-sensibilisants

L’utilisation de radio-sensibilisant comme le misonidazole ou l’étanidazole pourrait permettre de diminuer les effets secondaires cutanés.

Les radio-protecteurs

L’amifostine (Ethyol™) est un agent radioprotecteur qui permet de diminuer l’incidence et l’intensité de la xérostomie induite par l’irradiation.

La thérapeutique photodynamique

C’est une nouvelle technique utilisable pour le traitement des tumeurs superficielles. Le Photofrin™ est en cours d’évaluation dans cette indication.

Les biochimiothérapies

Les EGFR sont surexprimés dans la plupart des cancers épidermoïdes de la sphère ORL, y compris ceux affectant le larynx. De plus, ce récepteur est rendu toujours actif par l'existence de mutations  constitutionnelles. Ces mutations affectent préférentiellement les exons 2 et 7 du domaine extracellulaire du récepteur. Elles aboutissent à une stimulation de la croissance de la tumeur, une augmentation de la survie des cellules tumorales, 
Au moins trois petites molécules, actives par voie orale, inhibitrices de la tyrosine kinase du récepteur à l'EGFR font l'objet de recherches cliniques. Il s'agit du geftinib (Iressa™), du suntinib (Sutent™) et du lapatinib (Tykerb™), en cas de surexpression HER2.

LES MÉDICAMENTS BLOQUANT L'ANGIOGENÈSE

Le VEGF est un facteur de croissance des vaisseaux sanguins alimentant les tumeurs. Le blocage de ce facteur de croissance pourrait avoir un grand intérêt pour prévenir la dissémination de la maladie.
Des études sont en cours pour préciser le rôle de ces médicaments dans le traitement des cancers de la sphère ORL. Des premiers résultats encourageants ont été observés. Ils devront être confirmés par des études scientifiques contrôlées.

L'immunothérapie ciblée

RENDRE LA TUMEUR VISIBLE AU SYSTÈME IMMUNITAIRE

La stimulation des défenses de l’organisme par des médicaments stimulant le système de défense (immunostimulants) est une option thérapeutique possible. L’utilisation de cette approche dans le traitement du cancer du larynx fait, aussi, l’objet d’essais thérapeutiques.

LE PEMBROLIZUMAB (KEYTRUDA™)

Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal contre le récepteur PD. Par cette action, le médicament permet aux cellules immunitaires de reconnaitre les cellules cancéreuses et les détruire.
Dans une étude de Phase 2, les réponses thérapeutiques sont plus longues que celles enregistrées avec la chimiothérapie ou les thérapies ciblées. De plus, il est relativement bien toléré.
Ce médicament est homologué pour différents types de cancers en stades avancés et récemment pour le traitement des formes avancées des cancers de la tête et du cou.
Des études en cours ont monté son intérêt en termes de réponse et de temps sans rechute et de survie, dans le traitement de certains cancers du de la sphère ORL avancés, y compris du larynx.

LE NIVOLUMAB (OPDIVO™ )

C'est un anticorps monoclonal qui cible le récepteur PD-1 à la surface des lymphocytes T.
Il est déjà enregistré pour le traitement de certains mélanomes et de certains cancers du poumon et du rein.
Dans une étude récente portant sur des malades en rechute précoce, résistante aux sels de platine, ce traitement a permis d'augmenter significativement la survie globale des patients.
Les patients traités par nivolumab ont une meilleure qualité de vie en comparaison avec les traitements habituels.
La tolérance du médicament était meilleure que celle du traitement standard.
il vient d'être autorisé pour le traitement des formes avancées de la maladie.

LES AUTRES ESSAIS EN COURS

De nombreux essais thérapeutiques de phase 2 ou 3 sont en cours pour étudier différentes immunothérapies ciblées, comme, par exemple, l'association durvalumab + tremelimumab (anti-PD-L1 + CTLA-4).

Mise à jour

2 janvier 2020