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Le diagnostic

LA CONSULTATION INITIALE

Si l’éventualité d’une tumeur cérébrale a été évoquée, le spécialiste, un neurologue, un neurochirurgien ou un autre spécialiste, en fonction des symptômes ressentis, peut utiliser plusieurs méthodes pour confirmer ou infirmer le diagnostic et pour évaluer la nature et le stade d’évolution de la maladie. La première étape de l'évaluation consiste en un recensement complet des antécédents médicaux et l'examen clinique.

AU COURS DE L'ENTRETIEN

Le médecin vous demandera de préciser les symptômes que vous ressentez. Il vous interrogera sur votre passé médical et sur tous vos autres problèmes de santé. Il s'informera sur les facteurs de risques de maladies bénignes ou malignes du cerveau.

L’EXAMEN NEUROLOGIQUE ET CLINIQUE

Le neurologue ou le neurochirurgien procède à un examen clinique et neurologique complet afin de préciser les conséquences de la tumeur et leur date d'apparition. Son examen portera sur les différentes fonctions majeures du système nerveux. Cet examen comprend : l'étude de la vigilance, de la force musculaire, de la coordination des mouvements, des réflexes et la réponse à la douleur.
Au terme de la consultation, le spécialiste peut demander un certain nombre d'examens pour évaluer une éventuelle atteinte des fonctions cérébrales et sensorielles comme un electroencéphalogramme (EEG).

Les consultations chez d’autres spécialistes possibles

Le médecin pourra demander qu’un ophtalmologiste (spécialiste des maladies des yeux) examine votre « champ visuel » et votre « fond d’œil » pour détecter un gonflement provoqué par la pression exercée sur le nerf optique par une tumeur.
Le neurochirurgien pourra aussi vous adresser à un ORL pour qu’il explore votre audition (audiogramme) et votre équilibre (examen vestibulaire), en particulier lorsqu'il soupçonne un neurinome du nerf acoustique.

Tumeurs cérébrales
Tumeurs cérébrales

L’imagerie médicale

L’IRM

L'examen fondamental
L'imagerie à Résonance Magnétique (IRM) est l’examen fondamental qui permet d’étudier la structure des tissus. L'appareil fonctionne au moyen d'un aimant et d'ondes radio. On doit enlever tous les objets métalliques et signaler les implants métalliques.
Le radiologue utilisera les séquences pondérée en T2, FLAIR et après l'injection d'un produit de contraste, le gadolinium.

Ses objectifs

  • De localiser la tumeur (sus-tentoriel, sous-tentoriel, intra- ou extra- parenchymateux, uni ou multifocal)
  • De préciser ses caractéristiques : lésion homogène ou hétérogène ; prise de contraste ou non ; effet de masse sur les structures de voisinage; existence d'un œdème péri-lésionnel ; présence de calcifications, etc. ...
  • D'apporter des arguments pour le diagnostic différentiel
  • De diagnostiquer certaines complications comme une hémorragie intra-tumorale, une hydrocéphalie avec dilatation des ventricules cérébraux, un engagement...
     

 En pratique
La durée de l'examen est variable et fonction du nombre de cliché, en règle générale 30 à 40 minutes sont nécessaires.
Un produit de contraste est utile pour voir préciser l’aspect de certaines tumeurs. L'examen est réalisé avec injection de gadolinium, 10 à 20 ml selon le poids de la personne. Le gadolinium n'est pas un produit à base d'iode. L'injection en intraveineuse n'est pas très douloureuse.
Les contre-indications de l’IRM relèvent du champ magnétique intense appliqué. L'IRM est contre indiquée chez certaines personnes porteuses de stimulateurs cardiaques, de prothèses valvulaires cardiaques, les implants cochléaires ou de clips vasculaires intravertébraux et de prothèses articulaires. Il n’est pas recommandé chez les patients porteurs de pompes à insuline, de drain ventriculaire (valve), de prothèses auditives, de stérilet, et de lentille intra-oculaire (chirurgie de la cataracte).

LE SCANNER CÉRÉBRAL (TDM)

Une alternative
C’est aussi simple qu’une radio. Le sujet est placé dans l'anneau d'un appareil ou un faisceau de rayons X balaie un plan donné du cerveau. Des détecteurs mesurent la quantité de rayons absorbés par les tissus et transmettent les informations à un ordinateur. L'irradiation est faible et disparaît dans les 6 heures qui suivent et elle n'est pas dangereuse.

En pratique
Le produit de contraste injecté dans une veine est de l'iode. Cette injection est souvent nécessaire pour visualiser les différentes parties du système nerveux. Si vous êtes allergique ou si vous avez déjà présenté des allergies à l'iode, un produit antiallergique vous sera administré au préalable.
L'examen dure de 15 à 45 minutes. Des techniques plus sophistiquées utilisent l'ordinateur pour donner des images très précises de la tumeur en trois dimensions. Un scanner du cerveau révèle les lésions situées dans le système nerveux central. Il permet de les localisées, de préciser leur aspect anatomique et de préjuger de leur nature. Le produit de contraste est souvent absorbé par la tumeur ce qui permet d'en préciser les caractéristiques.
Cet examen est maintenant réservé :

  • Aux patients ayant une contre-indication à l’IRM
  • En cas de difficulté pour obtenir une IRM en urgence en présence de signes d'hypertension intracrânienne ou d'un état de mal épileptique, par exemple 
     

 Le scanner sera ensuite systématiquement complétée par une IRM. 

LES AUTRES EXAMENS POSSIBLES

Un complément d’étude IRM
Il sera réalisé dans le service de neurochirurgie. Il peut être utile en permettant, alors, de :

  • Mieux apprécier l’étendue, la micro-vascularisation et le métabolisme de la tumeur, ainsi que ses rapports anatomiques en vue d'une intervention neurochirurgicale éventuelle
  • De préciser le diagnostic et éliminer un abcès cérébral, une métastase ou un lymphome primitif
     

Un scanner (TDM) thoraco-abdomino-pelvien
Il est souvent demandé afin d’éliminer un cancer primitif qui serait à l'origine d'une tumeur métastatique cérébrale qui est plus fréquente qu’une tumeur primitive du SNC.
 

@ Pour en savoir plus, cliquez, ici, sur « Imagerie Médicale ».

La biopsie

Pour affirmer le diagnostic, on vous proposera souvent de réaliser une biopsie de la tumeur. L'étude du tissu prélevé permettra de préciser la nature de la tumeur, son grade et de préciser les options thérapeutiques.
Plusieurs types de procédures neurochirurgicales permettent de recueillir, en sécurité du tissu cérébral. Plusieurs options sont possibles et seront discuter par les spécialistes :

  • Une biopsie diagnostique qui peut être réalisée par la technique stéréotaxique qui implique la fixation d'un cadre ou sous neuro-navigation, assistée par ordinateur
  • Une résection tumorale partielle ou totale.
     

Le choix fait par l'équipe médicale se fera suivant la topographie et la taille de la tumeur, votre état neurologique et général et les orientations diagnostiques radiologiques.

LES EXAMENS SUR LA BIOPSIE

Le diagnostic histopathologique, permet de préciser les nature précise de la tumeur.
S'il s'agit d'un glioblastome, cet examen permettra de préciser le sous-type : glioblastome IDH non muté, glioblastome IDH muté, glioblastome NOS (Not Otherwise Specified) si le statut de mutation IDH n'a pas été recherché ou n'est pas possible sur le prélèvement tumoral.
L'immunohistochimie évaluera l'IDH 1 R132H, mutation K27M dans les gènes HIST1H3B et H3F3A si ligne médiane, ATRX.
La biologie moléculaire recherchera une mutation BRAF, ou une amplification c-MetP.

Mise à jour

14 avril 2020