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Les protéines de choc (HSP)

Les protéines de choc thermique

DE QUOI S'AGIT-IL ?

Les protéines de choc ont été découvertes dans les années 1960. Leur expression augmente avec la température et durant les états de choc infectieux, d’où leur nom.
Elles ont pour fonction de stabiliser des protéines qu’elles chaperonnent, d’où le nom de protéines chaperonnes.

Cette toute nouvelle classe de médicaments cible un processus cellulaire commun aux cellules normales et aux cellules tumorales : le repliement normal des protéines après leur synthèse (folding) . Ce processus est particulièrement important lorsque les protéines sont chimériques (produit de translocations) ou mutées, le blocage de leur repliement entraînant leur élimination et donc privant la cellule tumorale d'un oncogène éventuellement essentiel pour leur survie.

LA PROTÉINE DE CHOC Hsp-90

La protéine de choc thermique Hsp90 est très importante dans la régulation des signaux intracellulaires. Elle est impliquée, comme le protéasome, dans la dégradation des protéines anormales. De fait, il est logique que les chercheurs se soient attachés à l'inhiber pour obtenir de nouveaux médicaments contre le cancer.

LES MOLÉCULES EN DÉVELOPPEMENT CLINIQUE

Aujourd’hui, la protéine de choc Hsp90 peut être inhibée par deux antibiotiques, la geldanamycine, synthétisée en 1979 à partir d'une bactérie S. Hydgroscopicus var geldanus et la novobiocine, antibiotique connu et utilisé depuis de nombreuses années.

Le 17-DMAG (alvespimycine)

Ce médicament est en cours d'évaluation à un stade précoce pour le traitement des cancers du sein, en association avec l'Herceptin, et des cancers de l'ovaire.
Des réponses partielles dans des cancers de la prostate hormono- ont été obtenues avec une administration hebdomadaire de 20 mg/m². Des stabilisations prolongées ont été obtenues avec un schéma d'administration deux fois par semaine.

La tanespimycine 

Elle bloque l'action de la protéine du choc thermique 90 (Hsp90), une molécule chaperonne des protéines comme l’IL-6 et l’IGF-1R, nécessaire à la progression du myélome multiple, à la survie
des cellules cancéreuses et à la résistance aux médicaments. L’inhibition de la Hsp90 provoque la mort des cellules tumorales.
Cette molécule a été étudiée en combinaison avec l'irinotécan ou avec le sorafénib pour le traitement de certains cancers du sein, des mélanomes et des myélomes multiples réfractaires.

Le ganetespib

C'est une nouvelle molécule active par voie veineuse en administration toutes les 3 semaines.
Il est en Phase 2 de développement clinique, principalement dans le traitement du cancer de l'ovaire et du mésothéliome.

Mise à jour

21 décembre 2018