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Les antalgiques de niveau I

Ils sont très utiles et efficaces

les analgésiques de niveau I  soulagent les douleurs de faible intensité, correspondant, sur une échelle visuelle  (EVA), à des valeurs inférieures à  4. Ils permettent souvent d'obtenir un soulagement important et durable et surtout de différer le recours aux opiacés. Ces médications sont efficaces, si l'on respecte des principes d'utilisation, portant sur :

  • Leur utilisation, si possible, par la voie la plus simple : orale, sublinguale ou rectale. Les voies injectables ne sont utilisées qu'en cas d'échec
  • Les prises de médicament doivent être régulières
  • Les spécialités pharmaceutiques contenant des associations seront évitées
  • La dose quotidienne doit être adaptée à la sensibilité et à l'état du patient.


Pour améliorer leur efficacité, ils peuvent associés aux psychotropes, voire à la corticothérapie car cette dernière a un effet antalgique, en particulier lorsqu'il existe une infiltration importante des tissus mous ou des phénomènes inflammatoires. Il faut savoir que leur efficacité sur les douleurs d'origine osseuse est moindre.

LES PRINCIPAUX MÉDICAMENTS

LE PARACÉTAMOL
C’est probablement le médicament le plus actif de cette catégorie de produits. La dose quotidienne  moyenne préconisée est de 1,5 à 2 g au rythme d’une prise toutes les 4 à 6 heures.

L'ASPIRINE
La dose efficace contre la douleur est comprise entre 0,5 et 1 g toutes les 4 heures, soit une dose journalière de 4 à 6 g.

LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS (AINS)

Leur meilleurs indications
Dans les lésions osseuses, leur puissance analgésique est proche des opiacés, tout du moins pendant plusieurs semaines ; ils permettent de retarder le passage à la morphine.
Il existe de très nombreuses molécules assez proches en termes d'efficacité et de tolérance. Il peut s’agir, par exemple, du diclofénac, de l’ibuprofène, de l’indométacine, du kétoprofène,
du naproxène ou du piroxicam.
Dans les douleurs de métastases osseuses, ils sont très efficaces lorsqu'ils sont commencés en intraveineux, 5 à 6 jours avant la radiothérapie, et quand ils peuvent être poursuivis 2 à 3 jours à la fin de ce traitement.
Dans certains cancers du sein, la production locale de prostaglandines peut être responsable de douleur cutanée, prurit et érythème; ces manifestations répondent aux AINS.

Les limites de leur utilisation
L’efficacité des AINS peut demander quelques jours de traitement avant d’apparaître. L’inefficacité d’un AINS ne laisse pas obligatoirement préjuger de l’inefficacité d’un autre.
S’il n’existe pas de phénomène de tolérance avec ces produits, ils ont en revanche un effet plafond, il faut commencer par des doses faibles et, en principe, il ne faut pas augmenter les posologies au-delà de celles qui sont admises.
Pour les patients qui présente des effets secondaires digestifs, et chez qui un AINS pourrait être particulièrement indiqué, on peut vous proposer un antiacide, un antagoniste H2 ou un inhibiteur de la pompe à protons (IPP).

LE NEFOPAN
Le néfopam (Acupan™) est un antalgique puissant d’action centrale, non morphinique (1 ampoule = puissance analgésique de 6 à 12 mg de morphine). Ce médicament est utile, pour les patients âgés de plus de 15 ans, en cas de douleur aiguë. 
Il s'administre par voie intramusculaire (IM) et agit en 15 minutes et sa durée d'action est de 4 à 6 heures. Si nécessaire, il peut être associé aux morphiniques.

Mise à jour

29 mars 2012