L'épidémiologie
Les cancers du poumon
Les cancers du poumon se développent à partir de cellules tapissant les bronches (d'où le nom de cancers bronchiques) ou les alvéoles pulmonaires (vrais cancers du poumon).
Il existe deux principaux types de cancer du poumon très différents.
- Le cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) ou NSCLC (Non Small Cell Lung Cancer en anglais), est le plus fréquent et peut se présenter sous plusieurs formes :
- Les cancers épidermoïdes, dont le nombre diminue (26 %) qui se développent habituellement dans les grosses bronches situées dans la partie centrale du poumon
- Les adénocarcinomes, maintenant les plus fréquents (45 %) qui prennent naissance en périphérie des poumons
- Les cancers à grandes cellules indifférenciées qui peuvent siéger dans toutes les parties du poumon.
- Le cancer du poumon à petites cellules (CBPC) ou SCLC (Small Cell Lung Cancer en anglais), plus rare, représente environ 15 % des cas. C'est une tumeur neuro-endocrine.
Une incidence qui augmente régulièrement…
C’EST UN FLÉAU EN GRANDE PARTIE CONSÉQUENCE DIRECTE DU TABAGISME…
Les chiffres
Dans le monde on dénombre, chaque année plus de 14 millions de nouveaux cas de cancers du poumon, soit environ 13 % de l’ensemble des cancers. De l'ordre de 65 % des cancers du poumon affectent les fumeurs.
Chaque année, le tribu payé par cette maladie est 1,7 million de décès, soit 26,6 décès pour 100 000 personnes en 2015.
Chez l'homme
Les cancers du poumon primitifs représentent la localisation de cancer la plus fréquente dans le monde. C'est aussi la première cause de mortalité par cancer dans le monde.
Chez la femme
Jusqu'à ces dernières années c'était un cancer presque exclusivement masculin. Avec le développement du tabagisme chez la femme d’autant que les femmes seraient plus vulnérables. Des études, déjà anciennes, estimaient en effet qu’à tabagisme égal le risque de cancer du poumon chez la femme était plus élevé de 1,5 à 2 fois.
D'autres facteurs, en particulier hormonaux et la pollution pourraient aussi être impliqués. De ce fait, le cancer du poumon devient de plus en plus fréquent et est en passe de devenir l'un des fréquents...
UNE AUGMENTATION DES CANCERS CHEZ LES NON-FUMEURS
Le nombre de cas de cas cancers tombant dans cette catégorie est passé de 9 000 cas à la fin des années 90 à près de 15 000 cas selon les dernières estimations.
UNE AUGMENTATION CHEZ LE SUJET JEUNE...
Chez les patients de moins de 40 ans, ce sont les adénocarcinomes qui prédominent. Dans cette tranche d'âge, ont découvre un taux de fusions ALK beaucoup plus élevé par rapport à ce qui est habituellement observé (40 % contre moins de 5 %)
Pour en savoir plus... LES CHIFFRES DU CANCER
EN FRANCE en 2018…
L’épidémie de cancer du poumon commence à diminuer, et cette tendance va se poursuivre dans la mesure où la population masculine qui comptait plus de 70 % de fumeurs dans les années 1960 en compte aujourd’hui 32 %.
Selon les chiffres de l'INVS de 2017, l'incidence annuelle, ajustée pour l’âge, pour 100 000 personnes, des cancers du poumon était de :
- 52,6 cas chez l’homme, en très légère diminution (-0.3%), ce qui représente annuellement de 32 300 nouveaux cas
- 23.4 cas chez la femme, en très forte augmentation (+ 5.3%), c’est-à-dire 16 900 nouveaux cas par an
Pour les hommes, on observe des disparités régionales d’incidence correspondant au gradient nord/sud du tabagisme. Ceci n’est pas retrouvé pour les femmes.
Pour les femmes, l'augmentation de l’incidence est globale pourrait être expliquée par le fait que le tabagisme touche toutes les catégories socio-professionnelles. Chez les femmes, le risque de développer un cancer du poumon avant l’âge de 75 ans a été multiplié par 3,5 entre celles nées en 1920 et celles nées en 1950 !
Cette maladie peut être découverte à tout âge. Le pic d'incidence se situe entre 70 et 74 ans et a tendance à s'élever. L'âge médian au diagnostic est de 67 ans chez les hommes et 65 ans chez les femmes.
31 231 hommes et 15 132 femmes touchés |
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4ème rang des cancers incidents (46 300 cas), tous sexes confondus
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LE PRONOSTIC
En dépit des progrès de l’imagerie médicale et des nouvelles thérapeutiques, le pronostic de ce cancer reste grave mais s'est globalement amélioré ces dernières années. Avec l'arrivée de l'immunothérapie, plus de la moitié des patients répondeurs sont en vie à 5 ans.
En 2018, 33 117 décès par cancer du poumon sont a déplorer : 22 761 hommes et 10 356 femmes.
Mise à jour
22 mars 2020