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Les tumeurs malignes

Les cancers non-invasifs

Un cancer est dit in situ lorsque les cellules malignes sont encore confinées dans le tissu qui leur a donné naissance.
A ce stade, les cellules cancéreuses restent à l'intérieur de l’épithélium du larynx mais dont la structure devient anormale. Elles n'envahissent pas les tissus avoisinants. Les cellules malignes ne sont pas encore susceptibles de donner des métastases. Cependant, ces cellules malignes présentent déjà des mutations génétiques notables affectant les chromosomes 11, 13 et 14 (11q13, 13q21, 14q32 LOH, la cycline D1).

Un cancer est découvert, quand a-t-il commencé ?

Une tumeur de 1 gramme contient environ un milliard de cellules
Le temps de doublement de taille d’une tumeur maligne est en moyenne de 3 mois
5 à 10 ans entre les premières cellules cancéreuses et la découverte d'une tumeur de 0,5 à 1,5 cm

Les cancers invasifs

LEUR ÉVOLUTION…

Localement, la tumeur évolue en augmentant de volume. Les cellules cancéreuses vont alors envahir les différentes couches de tissus de l’organe et plus tardivement les structures de voisinage.
Ceci est probablement lié à l’apparition de nouvelles mutations génétiques affectant principalement les chromosomes 6, 8, 4 et 10 (6p, 8, 10q23 LOH, inactivation de la protéine pTEN).

L'EXTENSION RÉGIONALE (ATTEINTE DES GANGLIONS)

Ce que cela implique…
L’événement le plus fâcheux au cours de la croissance d'un cancer est la dissémination des cellules tumorales au-delà du larynx. Elle est d’abord ganglionnaire, donc régionale.
L’extension aux structures avoisinantes provoque plus ou moins rapidement de désordres fonctionnels, des douleurs et des hémorragies. 

Quels sont les ganglions touchés ?
Les cancers des cordes vocales vraies sont peu métastasiants car les tumeurs doivent d'abord envahir les tissus des muqueuses voisines pour trouver des vaisseaux lymphatiques et métastaser.
A l'opposé, les autres cancers du larynx sont très lymphophiles, c’est-à-dire que l'envahissement ganglionnaire cervical est très fréquent, qu'il soit cliniquement évident ou seulement découvert à l'examen au microscope.
Les ganglions au cours d’un cancer ORL sont détectables, au niveau du cou, à la palpation. Cependant, il est courant de retrouver de petits ganglions, sans que cela soit nécessairement un signe de cancer. Même lorsque l’on palpe des ganglions de la taille d’une noisette (~1 cm), chez un sujet touché par la maladie, ils peuvent ne pas être des ganglions cancéreux, mais des ganglions inflammatoires. Seule l’analyse au microscope, du ou des ganglions, peut permettre de savoir s’ils sont touchés ou non. C’est pourquoi lors de l’intervention chirurgicale, les ganglions du cou sont enlevés (curage ganglionnaire) et analysés.

  • A l’étage glottique, l e réseau de drainage lymphatique est pauvre, d’où la rareté des atteintes ganglionnaires. Cependant, le ganglion prélaryngé peut être atteint lors d’une extension à la commissure antérieure.
  • A l’étage sus-glottique, le drainage se fait vers les ganglions de la chaîne jugulo-carotidienne, du site ganglionnaire, sous-digastrique jusqu’au site sus-omohyoïdien (voire schéma ci-dessus). Ce réseau lymphatique est entrecroisé, expliquant la possibilité d’atteintes ganglionnaires bilatérales.
  • A l’étage sous-glottique, il s’effectue dans trois directions, vers la chaîne jugulaire et les chaînes récurrentielles (autours du nerf récurrent).
     

 LES MÉTASTASES À DISTANCE SONT RARES ET TARDIVES

Par ordre de fréquence, les métastases touchent le poumon, l’os et le foie. De plus, il est parfois difficile de faire le diagnostic entre un cancer primitif bronchique et une métastase unique d’un cancer primitif laryngé.

Cancers du larynx (cancers de la gorge)

LES CANCERS ASSOCIÉS

De 10 à 15 % des cancers de la sphère ORL s'accompagnent d'autres localisations simultanées (synchrones) ou successives (métachrones) affectant soit les VADS, soit l’œsophage, soit le poumon. Ceci s’explique par le fait qu’ils partagent les mêmes facteurs de risque.
C’est pourquoi le spécialiste les recherchera systématiquement, sous anesthésie générale. 
De ce fait, au terme du traitement, une surveillance, à long terme, vous sera proposée pour rechercher ces éventuels second cancers.

Mise à jour

26 novembre 2018