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Les effets secondaires

De la chirurgie

LA DOULEUR, UN PEU DE DÉPRIME…

C’est un effet secondaire évident après la chirurgie. Après toute opération de la vessie, particulièrement après une cystectomie totale, les patients se sentent mal pendant plusieurs jours. Cependant, ces douleurs peuvent être jugulées avec des médicaments. Le patient doit se sentir libre de discuter le soulagement de la douleur avec son médecin ou son infirmière. Il est aussi habituel que le patient soit fatigué ou faible pendant un certain temps. Le temps nécessaire pour récupérer après une opération varie selon le patient.
Un « trou d’air » après une chirurgie lourde est chose normale. La plupart des patients se sentent mieux après quelques semaines, mais quelques uns peuvent être déprimés plus longtemps. D'autres, enfin, éprouvent un sentiment de soulagement après l’opération.

SELON LE TYPE D’OPÉRATION

Après une résection endoscopique
Elle pose, en général, peu de problèmes. Les patients peuvent ressentir certaines difficultés à uriner et avoir du sang dans les urines pendant quelques jours après l’opération.

Après une cystectomie partielle
Les patients peuvent ne pas pouvoir retenir leurs urines (incontinence). Chez d’autres patients, leur vessie étant plus petite, sont obliger d’uriner très fréquemment (pollakiurie). Dans la plupart des cas, ce problème est temporaire, mais certains patients peuvent avoir des changements de longue durée dans la capacité de leur vessie à retenir l’urine.

LA SEXUALITÉ

L’abouchement de l’uretère à la peau
L’urétérostomie nécessite dans la majorité des cas, le port d’une poche réservoir en plastique adhérente à la peau. La présence de la stomie entraîne une modification de l’image du corps du patient, à laquelle va s’associer la peur de la maladie (cancer), la peur de la poche (fuite, odeurs, etc.). Une anxiété et/ou une dépression peuvent apparaître dans ce contexte et une baisse de désir, de par la présence de cette poche, peut apparaître en plus des différents troubles sexuels décrits. Il faut insister que, parfois, ce soit exclusivement cette souffrance psychologique qui soit la cause exclusive des troubles sexuels.
Des conseils pratiques facilitent les relations et réduisent le risque de gêner la/le partenaire : mini-poche, poche vidée, poche remplacée par un pansement masqué par le port d’un vêtement, position lors des rapports sexuels évitant la vue de la stomie, …

Pour une femme
Vous pouvez reprendre une vie sexuelle quand la cicatrisation de votre vagin sera finie. Votre vagin sera un peu moins profond car votre utérus et son col ont été retirés avec la vessie, votre clitoris restera sensible.
Un conseil : pensez à choisir certaines positions qui rendent l’acte sexuel plus facile !

Pour un homme

Les troubles de l’érection
Des opérations comme l’ablation complète de la vessie étendue à la prostate peuvent altérer des nerfs et parfois des artères qui contrôlent l’acte sexuel notamment l’érection.
Après cette intervention des troubles de l'érection sont fréquents. Si vous aviez avant l'intervention de bonnes érections, celles-ci ont des chances de récupérer dans l'année qui suit votre intervention. Des récupérations peuvent s’observer à partir du 3ème mois et jusqu’à un an.
Si vous aviez une fonction sexuelle normale avant l’opération et que les nerfs ont pu être préservés, vous avez des chances de pouvoir récupérer. Dans tous les cas, votre urologue pourra vous proposer différents types de traitements comme :

  • Des facilitateurs de l’érection, comme : le Cialis™, le Lévitra™ ou le Viagra™,
  • Des médicaments inducteurs de l’érection, comme des injections intra-caverneuses (Caverject™, Edex™), ou des prothèses dites « a vacuum ».


L’anéjaculation
Une cystectomie complète supprime votre prostate et vos vésicules séminales. La prostate est la glande produisant le liquide séminal qui permet aux spermatozoïdes d’atteindre les ovules et de les féconder. La conséquence de l’opération est une absence d’émission de sperme ou anéjaculation, au moment de l’orgasme.
Vous conserverez un orgasme, c'est-à-dire qu’il aura les contractions rythmiques et involontaires des muscles mais sans émission de sperme.

DE LA RADIOTHÉRAPIE...

POURQUOI ?

Les cellules cancéreuses se développent et se divisent rapidement. La radiothérapie les médicaments anticancéreux sont destinés à les détruire. Comme pour la chimiothérapie, la radiothérapie peut aussi détruire ou léser des cellules normales. Certaines cellules normales et saines peuvent aussi se multiplier rapidement. La radiothérapie peut ainsi les affecter négativement. C es effets collatéraux causent les effets secondaires de la radiothérapie. Cependant, la plupart des cellules normales récupèrent rapidement, dès que la radiothérapie est terminée.

LE MAL DES RAYONS

C’est une réaction générale consécutive à une irradiation, en particulier lorsqu’elle porte sur l’abdomen. Les symptômes les plus fréquents sont une fatigue ou asthénie associée à une perte de l’appétit ou anorexie.

LA FATIGUE

La plupart des patients commencent à se sentir fatigués après une ou deux semaines de « rayons ». Cette sensation peut s'accroître avec la durée du traitement. Il faut savoir que cela ne signifie pas automatiquement que le cancer est en train d'empirer. Au contraire, cela peut être une preuve de l'efficacité du traitement. Il est conseillé de se reposer davantage pendant traitement. L'impression de fatigue ou de lassitude générale disparaît généralement en une semaine après la fin des séances.

LA CYSTITE RADIQUE

C’est une complication relativement peu courante. Les lésions peuvent prédominer au niveau du fond de la vessie (zone en contact avec le col vésical) mais elles peuvent être diffuses. Cette cystite peut entraîner une gêne fonctionnelle mais peut aussi saigner (hématurie).
L'évolution de la cystite radique peut se faire vers la stabilisation des lésions mais aussi vers la rétractation vésicale avec une diminution de la capacité vésicale, entraînant des envies pressantes d’aller uriner, des fuites d'urines, une pollakiurie. Exceptionnellement, Il peut se développer rapidement un reflux vésico-urétéral avec distension des cavités excrétrices des reins ou hydronéphrose et une insuffisance rénale.

LES TROUBLES INTESTINAUX

Pourquoi ?
L'intestin grêle, plus que le côlon ou le rectum, est particulièrement sensible aux radiations ionisantes. Le rein et le foie sont des organes critiques à des doses seuil relativement modestes, 25 Gy pour le foie en totalité et 15 Gy pour l'ensemble des deux reins.

L’entérite post-radique
Les manifestations cliniques sont habituellement retardées par rapport à la radiothérapie. Les plus fréquentes sont les troubles du transit et l'altération de l'état général.
Une accélération du transit avec de la diarrhée pouvant s’accompagner de déshydratation.
Des douleurs abdominales comme des crampes, des coliques, une dysurie, un ténesme, des douleurs anales, des faux besoins, une poussée hémorroïdaire,
Vous pouvez diminuer ce risque en surveillant votre alimentation : régimes sans résidu, sans laitage et en veillant à une hydratation correcte, en buvant beaucoup. Les protecteurs de la muqueuse intestinale comme le Smecta™ ou l’Ulcar™ pourront vous améliorer.
En cas de diarrhée, l’Imodium™, le Diarsed™ et le Tiorfan™ sont très utile. Si nécessaire, un antiseptique intestinal, comme l’Ercéfuryl™, sera utilisé. Si vous avez des spasmes intestinaux, le Spasfon™ ou le Débridat™ vous amélioreront.

  • Buvez beaucoup pour diminuer les problèmes urinaires
  • Garder la vessie pleine pendant la séance d’irradiation
  • Adoptez un régime alimentaire pauvre en résidus
  • Demandez à votre médecin, si nécessaire, des pansements digestifs, des anti-diarrhéiques et des antiseptiques urinaires
  • Portez des sous-vêtements amples en coton pour diminuer les réactions cutanées au niveau du périnée


La rectite
En cas de rectite, l’application de Deliproct™, de Protolog™ ou de Proctocort™ en mousse vous amélioreront et feront rapidement disparaître les symptômes.

Les nausées, vomissements
Les nausées et les vomissements peuvent être prévenus par le Primpéran™, le Plitican™ ou le Vogalène™. En cas de vomissements importants, surtout en début d'irradiation, un « sétron » comme le Kytril™ ou le Zophren™, peut vous êtes prescrit.

LES AUTRES PROBLEMES POSSIBLES …

Sexuels
Des problèmes gynécologiques, comme une sécheresse, des démangeaisons ou des brûlures vaginales ou une dyspareunie peuvent s’observer. Les hommes des difficultés à avoir une érection.

Cutanés
Les effets secondaires peut consister en une rougeur et une sécheresse de la peau, la perte des poils dans la zone pubienne.
Ces inconvénients sont temporaires et la zone irradiée guérit progressivement après la fin du traitement.
Ces problèmes disparaissent habituellement en quelques semaines à mois.

De la chimiothérapie et de l'immunothérapie...

Les effets secondaires temporaires , les plus fréquents sont : la baisse du nombre de cellules sanguines, la fatigue, la perte de cheveux, les nausées et les vomissements, la perte d'appétit, et les aphtes (mucite). Cependant, l'absence d'effets indésirables, en cours de chimiothérapie est possible mais que cela ne veut pas dire que le traitement est inefficace.





@ Pour les détails sur les effets secondaires possibles de la chimiothérapie, reportez vous sur le site InfoCancer, au chapitre "Effets secondaires de la chimiothérapie".

@ Pour les détails sur les effets secondaires possibles de l'immunothérapie, reportez vous sur le site InfoCancer, au chapitre "inhibiteurs des points de contrôle" 
 

 

POUR CONCLURE…

  1. Informez-vous sur les effets secondaires que vous pouvez ressentir lors de votre chimiothérapie ou de votre immunothérapie, de leur durée probable, de leur gravité et, assurez-vous d'un bon suivi médical, s'ils interviennent

  2. Ne vous laissez pas submerger par vos problèmes financiers ou administratifs : l’équipe soignante vous orientera vers les organismes chargés de gérer ces problèmes.

Mise à jour

2 décembre 2018