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L'épidémiologie

Tumeurs non infiltrantes versus tumeurs infiltrantes…

ON N'UTILISE PLUS LE TERME "POLYPES"...

Pendant longtemps, une confusion pour dénommer les tumeurs de la vessie a régné. Certaines tumeurs étaient dénommées "cancers" et représentaient les tumeurs malignes, d’autres étaient appelées "polypes" et désignaient des tumeurs bénignes. De fait, seule la biopsie (prélèvement de tissu) peut faire la différence entre les deux grands groupes schématiques de tumeurs de vessie dont le traitement diffère profondément.

ACTUELLEMENT ON DISTINGUE DEUX TYPES DE TUMEURS DE LA VESSIE

Les tumeurs de la vessie n'infiltrant pas le muscle (TVNIM)
Ce sont des tumeurs superficielles qui représentent environ 80 % des cas. 
Elles sont de bon pronostic, moins de 15 % d'entre elles progressent vers des formes infiltrantes. Néanmoins, après ablation, elles peuvent récidiver dans la moitié des cas.

Les tumeurs de la vessie infiltrant le muscle (TVIM)
Ce sont des cancers qui nécessitent des traitements plus complexes pour en contrôler l'évolution. 

Une maladie assez fréquente...

DANS LE MONDE ...

Les tumeurs de la vessie représentant 4 % des cancers diagnostiqués et la 10ème localisation de cancer en fréquence. dans le monde (incidence en 2020 573 000 nouveaux cas).
L'incidence annuelle est de 10,1 cas pour 100 000 hommes et 2,5 cas pour 100 000 femmes.
Ces tumeurs sont à l'origine de 2 % des décès par cancer, surtout chez l'homme.
Ces vingt dernières années, l’incidence de la maladie est en nette augmentation chez l’homme. L'incidence croissante des tumeurs de la vessie serait à mettre principalement sur le compte du tabagisme et de l'exposition à des polluants industriels.

EN EUROPE

L’incidence annuelle est estimée à 105 000 nouveaux cas, dont 83 000 chez l’homme (6ème localisation) et 22 000 chez la femme. Elle est variable selon les pays européens, forte en Grèce et aux Pays Bas).
Cela représente 6,6 % des cancers chez l’homme et 2,1 % chez la femme. Chez l’homme, c’est le quatrième plus fréquent cancer.
Ces tumeurs sont à l’origine de 4,1 % des décès par cancer chez les hommes et 1,8 % chez les femmes.

En France en 2018

LES CHIFFRES

On estime à 13 100 le nombre de nouveaux cas de cancer de vessie diagnostiqués en France, dont 81 % chez l’homme.
Les taux d’incidence pour 100 000 personnes‑années sont de 14,3 cas chez l’homme et de 2,4 cas pour 100 000 personnes‑années chez la femme (rapport hommes/femmes égal à 6,0). L’âge moyen de découverte est 70 ans.

Chez l’homme
Le taux d’incidence standardisé a augmenté entre 1980 et 1990 de 16,5 à 17,5 pour 100 000 personnes-année. Depuis, l'’incidence diminue et est redescendue à 14,3 pour 100 000 personnes-année.

Chez la femme
L’incidence a baissé entre 1980 et 2000, passant de 2,8 à 2,3, avant de s’établir à 2,5 en 2017, soit une augmentation de 0,9% par an sur la période 2005-2015.

Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS)
Ce sont des tumeurs beaucoup plus rares. Leur incidence est estimée à 1 à 2 cas pour 100 000 habitants et par an.

LE PRONOSTIC

L’évolution de la mortalité chez l’homme est parallèle à celle de l’incidence, avec une baisse depuis 1990 qui s’accélère dans la période récente.
En 2017, 5335 décès sont imputables à cette maladie, dont 77 % chez l’homme.

Mise à jour

30 mars 2020