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Les traitements systémiques

LA CHIMIOTHÉRAPIE CONVENTIONNELLE

LA CHIMIOTHÉRAPIE NÉO-ADJUVANTE
Une étude récente, portant sur l’intérêt de la chimiothérapie néoadjuvante, administrée avant ablation de la vessie (cystectomie) et utilisant le protocole M-VAC, a montré l’intérêt de cette approche qui se traduit par une amélioration du pronostic vital.
Récemment, des études publiées à l’ASCO, ont montré que l’association gemcitabine (Gemzar™) et cisplatine (GC) pouvait constituer une bonne alternative au M-VAC sur le plan de l’efficacité et de la tolérance.

LES NOUVELLES APPLICATIONS DE MOLÉCULES CONNUES
Un grand nombre de nouveaux médicaments et de techniques sont en cours d'étude dans le traitement intravésical des cancers superficiels de la vessie. A ce jour, aucun n'a, encore, démontré encore une supériorité sur le traitement « standard ». Cependant, la gemcitabine à la dose de 2 g toutes les semaines pendant 6 semaines puis tous le mois pendant 6 mois semble constituer une nouvelle approche, surtout en cas d’intolérance au BCG.
La gemcitabine (Gemzar™) et le paclitaxel (Taxol™) appartenant à deux classes différentes de médicaments anticancéreux font l’objet d’essais contrôlés. Les premiers résultats obtenus semblent encourageants et devront être confirmés par des études à grande échelle. Enfin, plusieurs études récemment publiées ont donné des résultats très intéressants : la gemcitabine hebdomadaire en association avec une radiothérapie conformationnelle ainsi que le protocole paclitaxel/cisplatine/gemcitabine (PCG) qui s’est révélé plus actif que le protocole gemcitabine/cisplatine (GC)

 

LES THÉRAPIES CIBLÉES

LES INHIBITEURS DE L'ANGIOGENÈSE

Le facteur angiogènique, le VEGF ( Vascular Endothelial Growth Factor ), est un facteur de croissance qui se fixe sur les récepteurs des cellules vasculaires.
Le VEGF est exprimé dans les tumeurs de la vessie et l
'activité du VEGF est souvent augmentée dans les cancers de la vessie. Des études précliniques suggèrent une efficacité antitumorale de l'inhibition de la voie VEGF-VEGFR seule ou en association avec la chimiothérapie. De très nombreux essais sont en cours pour tester l’Avastin™, le VEGF-trap, le Nexavar™, le ramucirumab, le pazopanib, le sunitinib, le vantetanib.

LES INHIBITEURS DU FACTEUR ÉPIDERMIQUE DE CROISSANCE (EGF)

L'EGFR est surexprimé dans les cancers de vessie invasifs et dans les cancers superficiels de hauts grades. Cependant, il n'a pas été mis en évidence de mutation activatrices de EGFR. Les facteurs de croissance épidermiques, comme l’EGF ou erb-1 et HER-2, ou erb-2 sont des facteurs pronostiques  possibles de la maladie.
Le trastuzumab (Herceptin™) est un anticorps monoclonal utilisé pour traiter les patientes atteintes d'un cancer du sein. Chez les malades porteurs d’un cancer de la vessie surexprimant la protéine HER2/neu, un facteur de croissance qui stimule la production excessive de cellules cancéreuses, un essai (RTOG-0524) étudie l’efficacité de l’Herceptin™.

Le cetuximab (Erbitux ) qui un anticorps monoclonal inhibiteur du EGFR, et l’erlotinib (Tarceva™) font l’objet d’essais thérapeutique de Phase 2.

LES INHIBITEURS DU FACTEUR DE CROISSANCE DES FIBROBLASTES

Le Balversa™ (erdafitinib)
C'est une thérapie qui cible le récepteur du facteur de croissance des fibroblastes (FGFR), active par voie orale.
Ce médicament est actif par voie orale et vient d'être homologué. En France, il bénéficie d'une ATU pour le traitement du carcinome urothélial de stade IV (métastatique ou inopérable) avec altérations des gènes FGFR, mises en évidences par un test spécifique et en progression après chimiothérapie et immunothérapie.
La posologie est d'une prise quotidienne continue de 8 mg/j avec escalade de dose à 9 mg, guidée par le taux de phosphatémie.
Un effet de classe est représenté par les toxicités oculaires, avec cataractes et kératites, ainsi que par des décollements de rétine.
Les effets secondaires possibles sont une hyperphosphatémie (2 %), des stomatites (10 %), des diarrhées (4 %), des syndromes mains-pieds (5 %), de l’asthénie (7 %), de l’onychodystrophie (6 %) ou de l’hyponatrémie (11 %).

Autres molécules à venir
Plusieurs inhibiteurs sélectifs du FGFR sont en cours de développement, comme le rogaratinib, le pemigatinib ou l'infigratinib actifs par voie orale ainsi qu'un anticorps monoclonal, le vofatamab dirigé contre le FGFR3.
 
LES ANTICORPS CONJUGUÈS
 
C'est un anticorps monoclonal ciblant la nectine-4 (exprimée dans la quasi-totalité des carcinomes urothéliaux), et qui est conjugué (ADC) à un cytotoxique (MMAE) permettant sa délivrance au sein des cellules tumorales.
Dans une étude de Phase 3 portant sur 6o8 patients présentant un cancer urothélial en rechute ce traitement à la dose 1.25 mg/kg donné à J1, 8, et 15 of pour un cycle de 28 jours) induit une augmentation de la survie globale. 
Ce médicament est déjà autorisé pour les traitement de certains cancers du sang.
Il est maintenant homologué pour le traitement des carcinomes urothéliaux localement avancés ou métastatiques ayant préalablement reçu une chimiothérapie à base de sels de platine et un inhibiteur du PD-1 ou du PD-L1. 
Le sacituzumab govetican est un anticorps conjugué de seconde génération, couplant un anticorps monoclonal anti-Trop2 avec un cytotoxique, métabolite actif de l’irinotécan. Il est, pour l'instant seulement indiqué pour le traitement du cancer du sein triple négatif.
Des essais sont en cours pour le traitement des tumeurs infiltrantes de la vessie avancées.
 
 



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Mise à jour

14 juillet 2022