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La recherche fondamentale

La génomique

Cytogénétique
C’est l’étude des chromosomes des cellules. Comme beaucoup de cellules tumorales, les cellules lymphomateuses comportent des anomalies génétiques affectant certains chromosomes. Celles-ci touchent uniquement les cellules de phénotype lymphomateux et sont caractéristiques de certains types de lymphome, par exemple:

  • Dans les lymphomes folliculaires, la translocation 14;18 aboutit à un échange anormal de matériel chromosomique entre le chromosome 14 et le chromosome 18.
  • Dans les lymphomes de Burkitt, la translocation 8;14 comporte un échange anormal de matériel chromosomique entre le chromosome 8 et le chromosome 14.
  • Dans les lymphomes B diffus à grandes cellules, une anomalie du bras long du chromosome 3 est souvent rencontrée

 

La connaissance de ces anomalies chromosomiques permet d'aider à préciser le type de lymphome dont est atteint le malade et d’optimiser le traitement à mettre en œuvre.

Anomalies géniques
Ces anomalies des chromosomes correspondent à des anomalies des gènes des cellules malignes du lymphome. L'étude de ces anomalies géniques par les techniques de biologie moléculaire permettent parfois de comprendre le mécanisme d'apparition et d’évolution de la maladie. Par exemple, on peut retrouver :

  • Dans les lymphomes folliculaires, un dérèglement du gène BCL-2 , correspondant à la translocation 14;18
  • Dans les lymphomes de Burkitt, un dérèglement du gène MYC , correspondant à la translocation 8;14,
  • Dans les lymphomes B à grandes cellules, un dérèglement du gène BCL-6 , situé sur le bras long du chromosome 3,


La connaissance de ces anomalies permet aussi de mieux caractériser le lymphome. De plus, elle permet parfois de suivre la maladie après le traitement, car des techniques très sensibles permettent de rechercher un nombre faible de cellules lymphomateuses. C'est ce que les spécialistes désignent sous le terme de détection de la maladie résiduelle.

Étude de l'expression des gènes
Connaître quels sont les gènes exprimés dans une tumeur permet de mieux la caractériser, de rechercher ceux qui peuvent influer sur la réponse au traitement et la gravité et peut-être, à terme, de repérer des cibles pour de nouveaux traitements.
Les puces à ADN ou micro-arrays sont des outils permettant d'étudier à la fois l'expression de plusieurs milliers de gènes. Les recherches dans ce domaine et certains applications actuelles aboutissent  à établir une véritable carte d’identité de la tumeur.

Les études sur le patrimoine génétique
Ces études portent sur les gènes des cellules normales du patient et non pas sur les cellules tumorales. Elles visent à identifier des anomalies des gènes pouvant prédisposer à l'apparition d'un lymphome ou influençant son comportement ou sa réponse au traitement. Ces dernières études pourraient déboucher sur la personnalisation des traitements de lymphome.

Des virus à l’origine de lymphomes ?

LES FAITS ...

Les scientifique savent depuis plusieurs années que certains virus appartenant à la famille des rétrovirus et de l’herpès sont à l’origine de certaines leucémies et de formes de lymphomes. Par exemple :

  • Le virus humain de la leucémie lymphocytaire T de type 1 (HTLV1) est à l’origine de d’une leucémie aiguë lymphocytaire à partir du lymphocyte T. Cette leucémie est épidémique dans certaines régions du monde, en particulier au Japon.
  • Le virus d’Epstein Barr (EBV) appartient à la famille des virus de l’herpès. Il est associé au lymphome de Burkitt, aux lymphomes se développant chez les malades immunodéprimés et, aussi, à la maladie de Hodgkin.
  • La découverte du virus herpétique de type 8, (HHV8), a permis de caractériser un groupe de maladies lymphoprolifératives rares dont la cause est ce virus. Il est aussi associé au sarcome de Kaposi.
     

Des preuves indirectes…

Il est connu depuis plusieurs années que les malades infectés par le virus du SIDA ont un risque plus élevé de développer un lymphome, mais les mécanismes intimes ne sont pas très bien connus.
Très récemment, il a été montré que les malades atteints d’une hépatite C sont à risque de développer un lymphome.
De nombreux travaux, parfois contradictoires, semblent aussi incriminer le virus SV40.

Quelque soit le virus en cause, les lymphomes ne sont, en aucun cas, des maladies contagieuses !

Cependant…

Les lymphomes sont des tumeurs dont la fréquence augmente le plus, leur incidence ayant pratiquement doublée en vingt ans. Les causes de cette augmentation ne sont pas connues avec précision. De ce fait, des facteurs de l'environnement, comme, par exemple, les dioxines et les pesticides, sont fortement suspectés.

Mise à jour

12 Mars 2019