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Les effets secondaires

Une leucémie peut guérir les récidives sont elles-mêmes curables ..

Les effets secondaires des traitements des leucémies dépendent principalement du type de traitement et de sa durée...

Ils peuvent varier aussi d'un patient à l'autre et d'un traitement à l'autre. Une partie importante du programme de traitement est la prise en compte et le contrôle des effets secondaires.
Les réactions d'un patient au traitement qui lui est administré sont recherchées systématiquement par l'équipe soignante. Ils pourront être dépistés ou suivis grâce à des examens cliniques, des examens sanguins et d'autres examens plus spécialisés.
Les médecins et les infirmières vous expliqueront les effets secondaires possibles du traitement vous suggéreront comment surmonter les problèmes pouvant intervenir pendant et après le traitement.

Les effets secondaires temporaires les plus fréquents sont :

  • La baisse du nombre de cellules sanguines
  • La fatigue
  • La perte de cheveux
  • Les nausées et les vomissements, la perte d'appétit, et les aphtes (mucite)
  • Les modifications du cycle menstruel qui peuvent être temporaires ou permanentes

La myélosuppression

LA BAISSE DU NOMBRE DE CELLULES SANGUINES

Pourquoi ?

Cela comprend les cellules sanguines qui luttent contre les infections (globules blancs ou leucocytes), celles qui aident à la coagulation (plaquettes) et enfin celles qui transportent l'oxygène (globules rouges). Quand les cellules sanguines sont très diminuées en nombre, les patients peuvent être plus sujets aux infections, avoir des bleus et saigner facilement. Ils peuvent aussi se sentir particulièrement fatigués.

Le nadir

Au cours d’un traitement de chimiothérapie standard, le taux des cellules sanguines baisse pour atteindre un minimum (nadir), le plus souvent entre le 8ème et le 14ème jour après le début du cycle. Afin de surveiller l’évolution des cellules sanguines dans le temps, votre médecin pourra vous demander de réaliser des prises de sang régulières entre chaque cycle de chimiothérapie. Dans tous les cas, une prise de sang est habituellement nécessaire avant chaque perfusion de chimiothérapie pour s’assurer que le taux des cellules sanguines est revenu à un niveau permettant de réaliser la perfusion suivante. Il est demandé avant chaque cycle que le taux de polynucléaires neutrophiles (une forme de globules blancs ou leucocytes) soit supérieur à 1 500/mm3 et que le taux de plaquettes soit supérieur à 100 000 /mm3.

LA FIÈVRE ...

La survenue d’une fièvre au cours de la chimiothérapie n’est pas un événement très fréquent, mais qui mérite attention.

Si vous sentez fébrile entre les cycles de traitement, il est utile de prendre sa température. Il est déconseillé de prendre la température avec un thermomètre standard (à mercure) au niveau de l’anus, car, dans cette période de fragilité de certains tissus, vous risqueriez de vous blesser la muqueuse rectale. Plusieurs méthodes sont possibles, y compris la mesure de la température avec le thermomètre standard laissé 3 minutes, montre en main, sous le bras (sous l’aisselle) qui donne une température à laquelle il faut rajouter 0,5° C pour avoir la vraie température du corps (exemple : température mesurée sous le bras = 37°5 C, vraie température du corps = 38° C).
Si vous avez de la fièvre ou des signes évoquant une infection, contactez rapidement votre médecin traitant ou l'équipe soignante.

Si votre température atteint ou dépasse 38°5C entre 2 cycles de chimiothérapie, et particulièrement si vous ressentez des frissons ...

Il est important d’appeler le médecin de votre équipe soignante. Il pourra vous demander de pratiquer une prise de sang (NFS + plaquettes) en urgence pour vérifier que vous n’êtes pas en aplasie, c’est à dire que votre taux de polynucléaires neutrophiles (une forme de globules blancs ou leucocytes) ne se trouve pas au-dessous de 1000/mm3 ou même 500/mm3.

La survenue d’une fièvre supérieure ou égale à 38°5 C et d’un taux bas de polynucléaires neutrophiles ...

Cela peut faire craindre une infection alors que vos défenses contre les infections sont temporairement altérées. Dans ce cas, le médecin peut demander que vous soyez hospitalisé quelques jours pour administrer des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse.
Dans certains cas, il vous demandera de prendre des antibiotiques par la bouche à la maison.

L’ENTÉROCOLITE NEUTROPÉNIQUE

Son incidence et sa pathogénie sont encore mal connues .
Elle survient préférentiellement dans le cadre d'une chimiothérapie avec toxicité digestive, comme la cytarabine haute dose.
Elle se traduit par de la fièvre, des douleurs abdominales, une distension abdominale voire une occlusion, des diarrhées, un saignement digestif.
L'imagerie médicale montre une infiltration de la paroi intestinale (> 4 mm).
Les pathogènes en cause sont des Bacille Gram négatifs, des Cocci Gram positifs, des anaérobies, des levures (Candida).
Au décours de l'épisode, il existe fréquemment une bactériémie (passage dans la circulation de pathogènes). On peut aussi voir, des saignement, une perforation intestinale, un abcès.
L'absence d’autres causes, en particulier d'infection à Clostridium difficile. 

La fatigue

La fatigue est très fréquente au cours des traitements par chimiothérapie. Une des raisons de la fatigue est la baisse du taux des globules rouges (ou du taux d’hémoglobine) qui survient fréquemment au fur et à mesure des cycles de chimiothérapie. L’administration de transfusions ou de médicament sont des solutions pour diminuer l’anémie et la fatigue.
La fatigue est aussi favorisée par le changement de vie pour vous et votre entourage que représentent les traitements.Il est également normal de ressentir une certaine inquiétude pour l’avenir, et certaines malades se sentent déprimés.

 

@N’hésitez pas à vous faire aider pour traverser cette période.

Tous les traitements des leucémies aiguës entraînent une perte transitoire mais totale des cheveux..

POURQUOI

Les cellules à division rapide dans les racines des cheveux et des poils peuvent être touchées par les médicaments de chimiothérapie. Ceci entraîne une chute transitoire des cheveux et des poils. Cette chute est plus ou moins importante selon les traitements et débute le plus souvent 2 à 3 semaines après le premier traitement.

QUE FAIRE ?

Tout d’abord, en cas de leucémie, le casque froid sur la tête n’est pas utilisable dans votre cas en raison du risque de rechute à partir des cellules du cuir chevelu
Il peut être préférable d’acheter une perruque avant que les cheveux ne tombent. Ainsi vous pourrez une perruque avec des cheveux de votre couleur habituelle et qui soient coupés selon la coupe de cheveux que vous souhaitez. Il est peu conseillé de faire des manipulations trop violentes à vos cheveux pendant le traitement de chimiothérapie. Ce n’est pas le moment idéal pour les permanentes ou teintures.

ILS REPOUSSERONT…

Dès que le traitement de chimiothérapie est terminé et que les cheveux repoussent, rien ne s’oppose à une teinture. Les cheveux repoussent en quelques mois

Les problèmes digestifs

LES NAUSÉES ET LES VOMISSEMENTS

L’organisme perçoit les médicaments de chimiothérapie comme toxiques et réagit en voulant les rejeter par des nausées et des vomissements. Il s’agit d’une réaction inadaptée, puisque, le plus souvent les médicaments sont injectés par voie intraveineuse. Ce type de réaction est variable selon les médicaments inclus dans le traitement et selon les patients.

Les vomissements peuvent survenir surtout dans les heures qui suivent l’administration de la chimiothérapie, plus rarement au cours des jours suivants .

Des médicaments puissants vous seront proposés pour limiter les vomissements. Ce sont les corticoïdes à forte dose (Soludécadron™, Solumédrol™, etc.) associés à une classe de médicaments appelés sétrons (Kytril™, Navoban™, Zophren ™).

Les vomissements sont aussi influencés par votre attitude vis-à-vis du traitement

Plus vous êtes nerveux, moins vous acceptez le traitement, plus vous êtes à risque d’avoir des vomissements. Si vous n’arrivez pas à vous décontracter suffisamment, demandez à votre médecin si vous pouvez prendre un calmant ou un anxiolytique la veille et/ou le matin de votre séance de traitement.

Les nausées peuvent persister quelques jours après le traitement

Pour diminuer leur survenue, votre médecin vous proposera de prendre pendant quelques jours des médicaments anti-nauséeux (corticoïdes, Primpéran™, Vogalène™ ou sétrons). A ce traitement, un médicament spécifique pour traiter ce type de nausées peut être adjoint, l’Emend™, sera ajouté.

LES TROUBLES DU TRANSIT INTESTINAL

Certains médicaments de chimiothérapie peuvent provoquer de la diarrhée et des mesures spécifiques peuvent être nécessaires.
A l’inverse, les dérivés de la pervenche et les « sétrons », donnés comme traitement préventif des nausées et des vomissements, favorisent la constipation.
D’une façon générale, la chimiothérapie entraîne une certaine irrégularité du transit intestinal. En fonction de la perturbation observée, vous pouvez être amené à modifier votre régime alimentaire pour tenter de régulariser votre transit intestinal.

LA MUCITE ET LES APHTES

La muqueuse de la bouche est souvent sensible à l’action de la chimiothérapie. Les cellules des muqueuses digestives sont parmi celles qui se divisent le plus vite des tissus de l’organisme. De plus, lorsque le taux de globules blancs au cours de la chimiothérapie baisse, la muqueuse a moins de défense contre les germes qui sont présents naturellement dans la bouche. De plus, certains médicaments sont plus toxiques pour la muqueuse de la bouche que d’autres (Fluorouracile™, Méthotrexate™, etc.).

  • Dans un premier temps, la muqueuse de l’intérieur de la bouche a tendance à s’enflammer (mucite), à devenir rouge et sensible. A ce stade, il est important de demander à votre médecin des bains de bouche spéciaux à base de bicarbonate et d’antiseptiques parfois associés à des antifongiques (médicaments contre les champignons)
  • Ce traitement peut éviter que n’apparaissent des petites ulcérations (aphtes) à l’intérieur de la bouche ou sur le bord de la langue.

 

Assez souvent on peut alors également observer un dépôt blanchâtre sur, ou autour des aphtes, voire de façon un peu plus diffuse dans la bouche et sur la langue. Il s’agit de champignons de type Candida , gênants mais rarement toxiques, qui se développent en profitant de cette période de faiblesse de défense. Dans ce cas, votre médecin vous proposera un traitement dirigé contre ces champignons. Si vous avez trop de difficultés à avaler en raison de ces aphtes, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin.
Habituellement, ces désagréments sont temporaires et disparaissent lorsque le taux de globules blancs revient à la normale.

La neuropathie (les dysesthésies)

Elle se manifeste par un fourmillement des doigts, des pieds et plus rarement la bouche et la gorge. Elle se rencontre fréquemment avec les alcaloïdes de la pervenche et avec certains autres médicaments.Elle est réversible après l’arrêt du traitement et évitable en se protégeant les mains du froid.
La chimiothérapie peut aussi provoquer des bourdonnements d’oreilles ou une perte d’audition. Ces problèmes peuvent tarder à s’améliorer après l’arrêt du traitement..

CONSEILS IMPORTANTS

Ne vous exposez pas au froid
Portez des gants pour ouvrir votre réfrigérateur ou votre congélateur
Ne consommez ni boissons glacées ni glaces

L’impact sur le cœur

QUELS SONT LES MEDICAMENTS EN CAUSE ?

Il s’agit principalement des médicaments de la classe des « anthracyclines », comme l’Adriblastine™, la Farmorubicine™. Ces médicaments peuvent être à l'origine d'insuffisances cardiaques. L’Endoxan™, pour sa part peut être responsables d’une cardiotoxicité aiguë liée à la dose. Exceptionnellement, le cisplatine et la mitomycine sont responsables, au cours des premières administrations, de choc ou d'insuffisance cardiaque. Ce type d’incident peut aussi se rencontrer avec les alcaloïdes de la pervenche, comme l’Oncovin™.

LE DEXRAZOXANE (CARDIOXANE™)

Ce médicament est utilisé dans la prévenir la cardiotoxicité chronique cumulative liée à l’utilisation de la doxorubicine ou de l’épirubicine. Le dexrazoxane est une prodrogue qui se transforme après pénétration dans la cellule en métabolites chélateurs du fer. Il est administré par perfusion intraveineuse brève (15 minutes) environ 30 minutes avant la chimiothérapie.

Les cancers secondaires

LES LEUCÉMIES SECONDAIRES

Le problème et les chiffres…
Il faut savoir que le traitement comporte toujours une part de toxicité médullaire et un petit risque d'induire une leucémie (risque leucémogène). Le risque est estimé être 10 à 15 fois supérieur à celui de la population non traitée. Les facteurs émergents de l’étude précédente font apparaître une élévation du risque, en fonction des paramètres suivants :

  • L’âge au moment du traitement
  • Le sexe masculin
  • La chimiothérapie beaucoup plus que la radiothérapie

 

Cette étude fait aussi apparaître un risque plus élevé durant les 15 premières années après le traitement.

LES TUMEURS SECONDAIRES

Les chiffres…
L'étude des données internationales a permis également d'observer une augmentation du risque absolu et relatif de tumeurs solides jusqu'à 15 ans après la radiothérapie, notamment pour les patients ayant reçu une irradiation totale.

Lesquelles ?
Les localisations les plus fréquentes sont le poumon, le sein chez la femme, l’estomac, la thyroïde, l’os, le mélanome, mais également les glandes salivaires, l’intestin et le côlon chez l’homme, la plèvre.

POUR EN SAVOIR PLUS...

@ Vous pouvez consulter sur le site InfoCancer la section "traitements systémiques LES EFFETS SECONDAIRES"

@ Vous pouvez aussi visiter le site Chimio pratique qui vous fournira des détails pratiques

Mise à jour

28 avril 2020