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En chirurgie

Des questions qui appellent des réponses…

OPÉRER OU SURVEILLER LES CANCERS A UN STADE PRÉCOCE ?

C’est une question récurrente dans l’approche du traitement des formes précoces de la maladie. Un début de réponse à cette question a été fourni par la publication des résultats d’une étude scandinave et publiée dans le New England Journal of Medicine (2005;352:1977-84). Les chercheurs ont comparé les effets de la prostatectomie radicale à une surveillance médicale stricte. Les résultats semblent en faveur de l’opération. A dix ans, même si bénéfice en survie est faible mais significatif, les malades opérés ont une diminution du risque de métastases et progression locale de la tumeur.

LE MEILLEUR TRAITEMENT DES FORMES INITIALES DE LA MALADIE…

Un grand débat, pas encore clos, fait rage parmi les urologues sur la ou les meilleure(s) option(s) pour le traitement des formes débutantes de la maladie chez les patients sans symptômes, c’est-à-dire ceux dont le cancer a été découvert fortuitement ou à l’occasion d’un dosage des PSA.
Dans ce domaine, il existe beaucoup d’incertitudes et de nombreuses études sont en cours pour tenter de répondre à la question : Quelle est la meilleure option pour le traitement des formes initiales de la maladie ? Aujourd’hui quatre options sont envisageables :
 

  • La simple surveillance, avec le dosage régulier du PSA,
  • La surveillance active, comprenant le dosage du PSA et des biopsies successives,
  • La prostatectomie radicale,
  • La curiethérapie ou l’HIFU (voir après).

LA PROSTATECTOMIE RADICALE ROBOT-ASSISTÉE

LE MATERIEL

Le système est composé de trois éléments, l’unité opératoire, la console de commande et la colonne technique.

L’unité opératoire
Elle est constituée d’un axe central mobile que l’on place entre les jambes écartées du patient, et qui porte les quatre bras du système robotique :
Un bras central qui supporte l’optique
Trois bras opérateurs sur lesquels sont placés différents types d’instruments

La console de commande
Elle est à distance de l’unité opératoire (dans la même salle d’intervention, ou dans une autre pièce).
L’opérateur en situation assise place ses yeux sur le système binoculaire qui permet de voir la cavité opératoire avec une vision 3D. Il mobilise les instruments opérateurs et dirige l’optique par un geste combiné des commandes manuelles (joysticks) et d’une série de pédales aux pieds.

La colonne technique
Elle placée sur le côté gauche du patient, orientée en face de l’assistant opérateur comporte un écran moniteur à son étage supérieur, et au-dessous le nécessaire de cœlioscopie (source lumineuse, insufflateur) et la centrale informatique du système robotique.

EN PRATIQUE

L’utilisation du robot a fait progresser la technique opératoire classique grâce à la qualité de la vision anatomique en 3 dimensions qu’elle apporte et à la précision des gestes de dissection et de suture qu’elle permet de réaliser.
Les avantages de cette approche sont pour le patient : la diminution du saignement opératoire, une simplicité des suites avec une réduction de la période de récupération et une diminution de la douleur postopératoire.De plus, cette technique semble être supérieure en termes de rapidité de récupération de la continence et de l’érection par rapport aux voies d’abord chirurgicale ouverte ou laparoscopique.

L’émergence d'alternatives à la chirurgie…

LE TRAITEMENT FOCAL

Le traitement focal du cancer de la prostate de faible risque évolutif est une option récente en cours d’évaluation.
Le but de ce traitement est de cibler la tumeur, en respectant la partie "saine" de la prostate, de façon à diminuer les complications du traitement.
Ce traitement repose sur la notion de cancer unilatéral chez environ 20% des patients, et sur le concept de tumeur index, qui serait la seule responsable des métastases .
Cette nouvelle option fait l'objet d'essais thérapeutiques

LA CRYOTHÉRAPIE

C’est l’utilisation du froid pour détruire les tissus tumoraux par congélation. Dans cette technique, la source de froid est administrée à l’aide de 4 ou 5 aiguilles introduites dans la prostate. Les tissus en dehors de la cible sont réchauffés pour éviter les complications (fistules).
Cette technique semble prometteuse. Elle est en cours de validation.

LA PHOTOTHÉRAPIE DYNAMIQUE

Cette nouvelle technique permet la destruction localisée du tissu cancéreux par un agent photosensibilisant préalablement activé par la lumière. La destruction est sélective de la zone définie comme cible par le médecin.
Sur un plan pratique, le produit photosensibilisant est injecté par voie intraveineuse. Le produit photosensibilisant se fixe de manière sélective sur les cellules tumorales. Une aiguille spéciale est insérée dans la zone de la prostate à traiter. Cette aiguille va illuminer les tissus qui seront détruits de manière sélective.

Mise à jour

14 mai 2016