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Le sein

Physiologiquement & culturellement...

Les seins varient considérablement d’une femme à l’autre, tant en volume qu’en forme. Le volume et la forme des seins sont déterminés par la quantité de tissu mammaire et de tissu adipeux qu’ils contiennent. De plus, la glande mammaire subit de fortes modifications physiologiques tout au long de la vie de la femme, en particulier à la puberté, durant la grossesse et la lactation et après la ménopause. Ces modifications sont sous l'influence d'hormones produites par les ovaires. La production d'hormones par les ovaires est sous la dépendance de sécrétions hormonales cérébrales, depuis la période de la puberté jusqu'à celle de la ménopause.

Cancer du sein

Un peu d’anatomie sur le sein…

Les anatomistes définissent 5 régions du sein...

  • Quatre quadrants: supéro- externe (latéral) avec le prolongement axillaire ou l'on retrouve environ la moitié des cancers du sein, inféro- externe (latéral), supéro- interne (médial) et inféro- interne (médial) 
  • Une région centrale aréolaire : le mamelon
     

 Sa structure

  • Une enveloppe
  • 15 à 20 lobes principaux :
  • Les lobules ou acini, secrètent le lait
  • Les canaux galactophoriques permettent l’écoulement du lait vers le mamelon
  • Un tissu de soutien conjonctif et adipeux (graisseux), appelé le stroma
  • Des vaisseaux sanguins : artères, veines et vaisseaux lymphatiques
     

Le sein et la lactation

Le lait est fabriqué par les cellules spécialisées de l’épithélium mammaire dans les lobules, il est sécrété en continu dans la lumière des alvéoles où il y est stocké jusqu’à ce qu’il soit expulsé dans les canaux galactophores et vers le mamelon au cours du réflexe d’éjection.
Le schéma ci-dessous résume les modalités de la lactation.

Cancer du sein

Au microscope...

PLUSIEURS TYPES DE CELLULES...

Les canaux se ramifient progressivement dans le tissu de soutien environnant pour se terminer en lobules qui ont la capacité de sécréter le lait, mais dont le phénotype glandulaire n’est réellement présent qu’au moment de la grossesse et de la lactation. Ces structures, qu'elles soient de nature canalaire ou lobulaire, sont limitées par une membrane basale.  Ainsi, au sein des cellules épithéliales de la glande mammaire, on distingue :

  1. Les cellules luminales expriment des marqueurs associés aux récepteurs hormonaux (récepteurs des estrogènes - RE et de la progestérone - RP), certaines cytokératines* (CK8, CK18) ainsi que des facteurs de transcription spécifiques comme GATA3 et FOXA1
  2. Les cellules myoépithéliales contractiles, matures et non proliférantes, assurant l’interface avec les cellules du tissu de soutien et expriment d’autres cytokératines (CK14) et, à l’état très différencié, des marqueurs du muscle lisse (actine du muscle lisse).
  3. Les cellules progénitrices


UNE GRANDE PLASTICITÉ...

Le tissu de mammaire est caractérisé par sa plasticité, comme en témoignent les modifications morphologiques et physiologiques liées aux influences des hormones (œstrogène, progestérone, prolactine) et à la présence de facteurs de croissance, comme les facteurs épidermiques de croissance  (EGF - Epithelial growth factor ) tout au long des périodes de la vie génitale, du cycle menstruel ou lors des éventuelles grossesses et lactations.

La plasticité suppose la succession de phénomènes d’apoptose, de prolifération, de différenciation et de maturation permettant un renouvellement harmonieux des différents types de cellules du sein. La rançon de la plasticité est que ce phénomène soumet les différentes cellules à d’éventuels accidents lors de la division cellulaire.
 

 

*  Les cytokératines sont des protéines intermédiaires produisant des filaments qui assurent un soutien mécanique. Elles font partie du cytosquelette et de la plus grande famille des protéines de filaments intermédiaires. On distingue deux types de cytokératines : les hétérodimères, appelés cytokératines acides de type I (de CK 9 à CK 23) et les cytokératines basiques de type II (de CK 1 à CK 8).

Les trois voies de drainage lymphatique

LES GANGLIONS LYMPHATIQUES

Il existe 5 groupes ganglionnaires : inférieur, mammaire externe, scapulaire, central, sous claviculaire. Ils comprennent de 10 à 40 ganglions. Ils forment une masse continue.

Les ganglions lymphatiques axillaires
De 30 à 50 ganglions sont localisés  dans l’aisselle (creux axillaire). Ils sont répartis en 3 niveaux selon leur proximité par rapport au muscle grand pectoral. 
Quand le cancer du sein évolue, l'atteinte ganglionnaire est ordonnée, des ganglions de niveau I aux ganglions de niveau III.

  1. Les ganglions de niveau I (région axillaire inférieure) longent le bord externe du muscle situé sous le grand pectoral appelé petit pectoral.
  2. Les ganglions de niveau II (région axillaire centrale) se trouvent sous le muscle petit pectoral.
  3. Les ganglions de niveau III (région axillaire supérieure) longent le bord interne du petit pectoral.
     

Les autres chaines ganglionnaires
Les ganglions sus-claviculaires se trouvent au-dessus de la clavicule ; les ganglions sous-claviculaires se trouvent sous la clavicule. Les ganglions mammaires internes se trouvent à l'intérieur du thorax, autour du sternum (ganglions mammaires internes)

LES VOIES DE DRAINAGE LYMPHATIQUES

Il existe un double réseau lymphatique...
Le plexus superficiel ou dermique et le plexus profond ou sous-dermique. Ce réseau communique avec celui des territoires voisins.
Il y a deux types de collecteurs : les collecteurs principaux se dirigent vers les ganglions axillaires et les collecteurs accessoires se dirigent vers les voie sus claviculaire, la voie mammaire interne et vers le sein opposé.

Le réseau lymphatique glandulaire
Il existe un réseau superficiel et un réseau profond anastomosés. Ils se drainent vers deux types de collecteurs : certains suivent les galactophores se jettent dans le plexus sous aréolaire, d’autres quittent la glande par sa périphérie. Les collecteurs se drainent vers les nœuds axillaires et nœuds mammaires internes.
Le lymphocentre axillaire satellite des vaisseaux thoraciques latéraux et subscapulaire drainent les cadrans supérieur et inférieur externes du sein.
Les cadrans internes seront plutôt drainés par les nœuds thoraciques internes. Ils se trouvent derrière les côtes et ne sont donc pas palpables et sont satellite de l’artère thoracique interne.
Les voies profondes vont gagner le nœud supra-claviculaire et partent de la face postérieure du sein.

Mise à jour

29 juillet 2022