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Les tumeurs bénignes

Les dystrophies du col

La dystrophie est un déséquilibre des constituants de l'épithélium qui n'évolue pas vers le cancer. Les causes habituelles sont

  • Hormonales : ménopause, post-partum, pilule contraceptive
  • Mécaniques : prolapsus ("descente d'organes"), traumatismes (après un accouchement compliqué)

 

La métaplasie du col

La métaplasie
C'est la transformation du tissu du col de l'utérus, un épithélium cylindrique ectopique en un épithélium malpighien. C'est un phénomène physiologique de réparation. Elle se fait par la prolifération des cellules de réserve indifférenciées, la disparition des cellules cylindriques, la différenciations malpighiennes des cellules de réserve.

La réépithélialisation
Elle est régulière et est influencée par le milieu hormonal, un pH vaginal acide ou, dans certains cas par une infection, comme, par exemple par le Papillomavirus (HPV) qui aboutit à une réépithélialisation atypique : la dysplasie.

La dysplasie du col

DE QUOI S'AGIT-IL ?

Étymologiquement, dysplasie signifie « construction perturbée ».
II s'agit de lésions du col de l’utérus caractérisées par un trouble de la croissance et de la différenciation du tissu de revêtement du col (épithélium), associant des anomalies architecturales et des cellules. 

La définition de l'OMS
La lésion est cantonnée à l'épithélium (elle reste intra-épithéliale) et ne franchit pas la membrane basale. Elle précède l’apparition du cancer invasif. 
Les termes dysplasie et néoplasie intra-épithéliale sont, de fait, synonymes. Il faut savoir que l’abréviation anglo-saxonne CIN pour (Cervical Intra-epithelial Neoplasia) est la plus utilisée, même en France ! C'est une déviation de la métaplasie avec un trouble de la maturation cellulaire pouvant conduire au cancer,
La principale cause est une infection persistante par le Papillomavirus (HPV).
En pratique clinique, la dysplasie est dépistée par le frottis et localisée par la colposcopie (examen avec une loupe binoculaire du col sans préparation puis après application locale d'acide acétique. Elle est diagnostiquée histologiquement par des biopsies effectuées sur les zones suspectes repérées par la colposcopie.

TROIS NIVEAUX DE GRAVITE ET DE RISQUE DE CANCER DU COL DE L'UTERUS...

La sévérité des dysplasies est définie selon le type d'anomalies cellulaires et architecturales modifiant l'épithélium de la profondeur à la superficie. On distingue ainsi la dysplasie légère, moyenne, sévère, avant le stade de cancer proprement dit :

  1. CIN1 (Cervical Intra-epithelial Neoplasia) ou dysplasie légère (bas grade) : les anomalies ne dépassent pas le 1/3 inférieur de l’épithélium
  2. CIN2 ou dysplasie modérée : les anomalies ne dépassent pas les 2/3 de l’épithélium
  3. CIN3 ou dysplasie sévère (haut grade) : les anomalies atteignent toute la hauteur de l’épithélium

LES LÉSIONS DE BAS GRADE (CIN1) 

Ces lésions sont parfois désignées par l’abréviation anglaise LSIL (Low grade Superficial Intra-epthelial Lesion)
Ce terme regroupe les lésions autrefois dénommées : lésions à HPV/condylome et la dysplasie légère ou CIN1. Les lésions de bas grade représentent le premier stade de la lésion précancéreuse. Elles sont caractérisées par des modifications de cellules du col appelées koïlocytoses. Ces altérations de l’aspect des cellules sont liées à l’infection persistante par le virus HPV. 

L’évolution spontanée des lésions de bas grade
Elles régressent dans la moitié des cas. Néanmoins,  elles peuvent : persister dans 20 % des cas, ou évoluer vers une lésion de haut grade dans 30 % des cas ou vers un cancer invasif dans 1 % des cas.

 LES LÉSIONS DE HAUT GRADE 

Elles sont parfois désignées par l’abréviation anglo-saxonne HSIL (High grade Superficial Intra-epthelial Lesion). Ce terme regroupe les lésions autrefois dénommées : dysplasies modérées et sévères, CIN2 et CIN3 ou CIS (carcinome in situ)  . 
Ces lésions sont toujours strictement intra-épithéliales. Elles sont qualifiées de haut grade car elles comprennent les anomalies suivantes :  des dysplasies importantes : anomalies des noyaux cellulaires dans les deux tiers de l'épithélium ou CIN3, présence de cellules basales anormales ou des dysplasies sévères ou carcinome in situ, car on ne peut les différencier, anomalies nucléaires concernant, alors, la totalité de l'épithélium.

Les polypes endocervicaux

Ils développent à partir de la muqueuse de l’endocol (à l’intérieur du col). L'adénofibrome papillaire est l'exagération du phénomène précédent.

Le léiomyome ou « fibrome »

Il se développe à partir de faisceaux de fibres musculaires lisses. Il peut s'agir soit d'un fibrome cervical vrai, soit de l'extériorisation au niveau de l'orifice externe du col d'un fibrome du corps de l’utérus dont la partie inférieure sort par l’orifice du col.

Les hémangiomes

Ce sont des tumeurs bénignes développées à partir de restes embryonnaires. Elles sont très rares.

Mise à jour

4 juin 2023