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Votre vie intime, après...

ELLE NE S'ARRÊTE PAS APRÈS LE TRAITEMENT !

IL FAUT EN PARLER…

L’harmonie, la confiance et une bonne communication entre les partenaires jouent un rôle essentiel dans la sexualité, après...
Il est important que le couple intègre les éventuelles modifications physiques et psychologiques et que chacun reprenne confiance quant à son pouvoir de séduction. Il est nécessaire que les partenaires puissent se parler, s’écouter et qu’une compréhension existe de la part de celui qui n’est pas traité. Il peut être parfois nécessaire d’inventer un nouveau mode de rapports sexuels avec de nouvelles caresses et/ou moyens d’excitation ou d’obtention de l’orgasme.


LE RETOUR A UNE ACTIVITÉ SEXUELLE NORMALE

Il peut intervenir entre 4 à 8 semaines après la chirurgie lorsque la suture au fond du vagin est cicatrisée. Le désir et les rapports sexuels ne sont, en général, pas affectés par une hystérectomie. La chirurgie ne modifie pas votre capacité à ressentir du plaisir. Vous n’avez pas besoin de votre utérus pour avoir un orgasme !
Cependant, certaines femmes peuvent avoir un sentiment de perte qui peut rendre l'intimité difficile. Un groupe de soutien et/ou l'aide de votre partenaire peuvent vous aider à surmonter ces problèmes. 

RÉGLER LES PROBLEMES "TECHNIQUES"…

LE CONTEXTE

Certains troubles sont temporaires, d’autres sont définitifs. Les troubles liés au stress et à l’anxiété, perte du désir, pas ou peu d’orgasme, peuvent trouver une issue favorable assez rapidement lorsque les traitements sont terminés et que la confiance et l’espoir sont revenus. Il en est de même pour les réactions aiguës liées au traitement, irritation des organes ou inflammation des tissus, après une irradiation par exemple.

LES SYMPTÔMES LIÉS À UNE MÉNOPAUSE PRÉCOCE

Pourquoi ?

Après une ovariectomie, ou lorsque l’activité ovarienne est arrêtée par chimiothérapie ou par radiothérapie pelvienne, le manque d’œstrogènes va provoquer des bouffées de chaleur et une atrophie vaginale.
Les bouffées de chaleur sont surtout ressenties la nuit.
Les femmes qui ont une ménopause induite ont parfois un faible taux d’androgènes ce qui peut affecter la libido. Si leur taux est très bas, un traitement peut être utile tout en sachant qu’une masculinisation, voix grave et augmentation de la pilosité est possible.

Que faire ?

Le traitement des bouffées de chaleur fait appel à une gamme de produits. Récemment, il a été démontré que des progestatifs délivrés à faible dose et certains antidépresseurs avaient une action très efficace.

La sécheresse vaginale

On vous recommandera l’utilisation d’un gel lubrifiant sans colorant et sans parfum. Des produits locaux (ovules) à base d’œstrogènes peuvent être prescrits s’il n’y a pas de contre-indication médicale sous forme de crème vaginale ou d’ovule contenant un estrogène comme la promestiène (Colpotrophine™ ou Colposeptine™) ou l’estriol (Trophigil™ ou Florgynal™).
Souvent, on vous proposera de l’associer à un antiseptique au début.
La vaseline, elle, n’est pas recommandée car elle peut favoriser une infection vaginale.

LA DYSPAREUNIE

C'est une douleur qui apparait au moment des rapports sexuels. C'est l’une des plaintes les plus fréquemment évoquées par les femmes.

Pourquoi ?

Des modifications de la muqueuse vaginale peuvent apparaître après une chirurgie pelvienne ou lors d’un traitement modifiant l’équilibre hormonal se traduisant par des douleurs.
Elle est parfois due aux changements de position du vagin, en cas de chirurgie sur le petit bassin et à la sécheresse vaginale.  Elle peut rendre inconfortables certaines positions que vous aviez l’habitude de prendre lors des rapports.
Après une radiothérapie, il peut y avoir une atrophie vaginale : le vagin peut  devenir plus étroit et plus court. Des douleurs et une sensation de brûlure peuvent apparaître lors des rapports sexuels. Le risque d’infection urinaire existe, mais peut être minimisé par une habitude simple : vider sa vessie immédiatement après chaque relation sexuelle.

Comment y faire face ?

D’abord, il faut se rappeler que la lubrification vaginale ne devient maximale qu’après une phase d’excitation. De ce fait, un rapport sera d’autant moins douloureux que la phase d’excitation sera longue.
Parfois la douleur est liée à une contracture involontaire et invincible de l’entrée du vagin : le vaginisme, empêchant toute pénétration. Cette phobie (peur intense) de la pénétration peut être traitée par des thérapies cognitives et comportementales chez un sexologue. Parlez-en à votre médecin car cette difficulté n’a aucune tendance à guérir seule avec le temps !
Un dilatateur vaginal est souvent utilisé après une irradiation du pelvis, du col de l’utérus ou du vagin afin d’éviter qu’il ne s’atrophie avec accolement définitif de ses parois. Il s’agit d’un mandrin en plastique de taille variable selon les anatomies.
L’utilisation du mandrin est associée parfois à une crème à base d’œstrogène pour lutter contre l’atrophie vaginale. Il est conseillé soit d’utiliser le mandrin avec un lubrifiant à base de gel, trois fois par semaine pendant quelques minutes, soit d’avoir des rapports sexuels réguliers.

Mise à jour

Juillet 2008