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Les nouveautés thérapeutiques

Les anciennes molécules

LES TAXANES

Le paclitaxel a montré une grande efficacité dans les angiosarcomes de Kaposi. Il semble également très efficace dans les angiosarcomes cutanés de la face et du scalp.
De petites études de phase II ont montré que le docétaxel en monothérapie avait une activité modeste dans les sarcomes.

La gemcitabine
C'est un analogue nucléosidique. Une étude de phase II a montré une activité intéressante en monotxhérapie dans le traitement des léiomyosarcomes utérin prétraités.

Le  GemTax
L'association de la gemcitabine et d'un taxane en première ne s'est pas révélée supérieure à la doxorubicine. ce qui n'a pas confirmé les premières études.

Le témozolomide (Témodal™)

C'est un alkylant actif par voie orale, dérivé de la dacarbazine, qui possède, par rapport à cette dernière, une efficacité similaire mais un meilleur profil de tolérance. Il est homologué pour le traitement de certaines tumeurs cérébrales. Divers schémas ont été testés. Une étude de phase II dans les léiomyosarcomes de l'EORTC (European Organization for Research and Treatment of Cancer) à la dose de 200 mg/m² a permis d’obtenir de réponses thérapeutiques.

LES NOUVELLES MOLECULES

ERIBULINE (HALAVEN™)

C'est un inhibiteur de la dynamique des microtubules n'appartenant pas à la famille des taxanes.
C'est un analogue de synthèse de l'halichondrine B, une substance isolée de l'éponge marine Halichondria okadai.
L'éribuline inhibe la phase de croissance des microtubules sans altérer la phase de raccourcissement, et piège la tubuline dans des agrégats non productifs. Elle exerce ses effets par un mécanisme antimitotique au niveau de la tubuline, qui entraîne le blocage de la phase G2/M du cycle cellulaire, une perturbation des fuseaux mitotiques et finalement la mort cellulaire par apoptose après un blocage mitotique prolongé.
Ce médicament est déjà homologué pour le traitements des cancers du sein avancés.
Les résultats d'une étude de phase 3 portant sur des liposarcomes en phase avancée ont montré un allongement du temps de survie.

L'IXEMPRA™ (IXABEPILONE)
C'est un analogue semi-synthétique de l'épothilone B, inhibiteur de la dépolymérisation des microtubules différent des taxanes, qui présente une activité en cas de résistance aux taxanes.
Il est déjà homologué pour le traitement des cancers du sein avancés.
Un essai de phase II a inclus 31 patients atteints d'un sarcome métastatique en première ligne. Ils recevaient par voie intraveineuse 50 mg/m² toutes les trois semaines d'ixabepilone. Il a été observé des réponses partielles.

LA CHIMIOTHERAPIE

ADJUVANTE

La nouvelle étude

Elle a été coordonnée par l'EORTC. Elle a inclus, entre 1995 et 2003 , 351 patients, dont 18 % de léiomyosarcomes.
Elle a comparé 5 cycles d'AI (Adriamycine 75 mg/m² + Ifosfamide 5 g/m²) toutes les 3 semaines à une simple surveillance.
La survie sans récidive à 5 ans est de 52 % dans les deux bras thérapeutiques et la survie globale était de 69 % à 5 ans pour les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie contre 64 % pour les patients randomisés dans le bras chimiothérapie.

En pratique...
La chimiothérapie adjuvante ne modifie pas le devenir des patients présentant un STM localisé de haut grade de malignité opéré, de ce fait, l'intérêt d'une chimiothérapie adjuvante doit désormais être discuté au cas par cas dans des comités pluridisciplinaires.

NEO-ADJUVANTE

Une étude récente à montré qu'une chimiothérapie à base anthracycline + ifosfamide, 3 cycles avant d’opérer avait des effets très favorables.

LA CHIMIO-HYPERTHERMIE

Une autre étude, toujours coordonnée par l'EORTC, a comparé une chimiothérapie d'induction de type « EIA » (Etoposide 250 mg/m², Ifosfamide 6 g/m² et Adriamycine 60 mg/m²) à cette même chimiothérapie associée à une hyperthermie locorégionale chez 341 patients ayant soit une tumeur localement avancée (taille médiane de 11 cm), soit en rechute locale ou en cas de chirurgie initiale inadaptée (exérèse R1 et R2).
L'association chimio-hyperthermie donne des résultats significativement supérieurs à la chimiothérapie seule quelle que soit la localisation initiale du sarcome, en termes de :

  • Réponse objective : 29% versus 13 % (p = 0,002)
  • Survie sans récidive locale à 2 ans : 84% versus 64 % (p < 0,02)
  • Médiane de survie sans rechute locale : 45 mois versus 24 mois (p = 0,015)
  • Médiane de survie sans progression (PFS) : 32 mois versus 16 mois (p = 0,003).

LA PERFUSION ISOLEE DE MEMBRE : ILP

Comme la chimio-hyperthermie, il s'agit d'un traitement locorégional.
Une nouvelle étude a testée une dose faible (1 mg) de TNF administrée en 60 minutes avec du melphalan et couplée à une hyperthermie modérée (38 à 40ºC. Le taux de réponse est de 70 % avec 30 % de réponses complètes sur les IRM effectuées après un et 2 mois du traitement. Seuls 12 % des patients ont progressé au décours de cette approche. Elle permet un taux de conservation du membre dans 88 % des cas,
Les toxicités locales et systémiques sont différentes de celles observées avec les fortes doses de TNF.

Mise à jour

8 septembre 2016