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Les effets secondaires

Les ostéosarcomes peuvent guérir définitivement ...

Les récidives sont, elles-mêmes, souvent curables.
Les effets secondaires dépendent principalement du type de traitement et de sa durée. Ils peuvent varier aussi d'un patient à l'autre et d'un traitement à l'autre. Une partie importante du programme de traitement est la prise en compte et le contrôle des effets secondaires. Les réactions d'un patient au traitement qui lui est administré sont recherchées systématiquement par l'équipe soignante. Ils pourront être dépistés ou suivis grâce à des examens cliniques, des examens sanguins et d'autres examens plus spécialisés. Les médecins et les infirmières vous expliqueront les effets secondaires possibles du traitement et vous suggéreront comment surmonter les problèmes pouvant intervenir pendant et après le traitement. Dans tous les cas, il est très important, si vous avez mal, d’en parler à l'équipe soignante qui mettra en œuvre les mesures permettant le contrôle de la douleur.
 

De la chirurgie

COMMUNS À TOUTE CHIRURGIE

Comme après toute intervention chirurgicale, la zone opérée reste douloureuse quelques jours. Des dispositions sont prises systématiquement pour contrôler la douleur. N’hésitez pas à en parler à l’équipe soignante !
Du sang peut s’accumuler sous la peau au niveau de la cicatrice, formant un hématome, en raison des décollements de tissus nécessités pour l'intervention.
L'utilisation d’une poche de glace sur la zone opérée est souvent très utile les premiers jours après l’opération pour essayer de réduire l’hématome.
Le plus souvent, l’hématome disparaît spontanément dans les semaines qui suivent l’opération.
Parfois, une ponction est nécessaire pour évacuer son contenu. Si l’hématome est très important, une nouvelle opération peut être nécessaire afin d’éviter une infection.

L'INFECTION

Un risque plus élevé d'infection qui s'explique par le fait que la chirurgie est réalisée entre deux cures de chimiothérapie, néoadjuvante puis adjuvante et à hautes doses. Vous êtes donc plus fragile et parfois immunodéprimé.
De plus, c'est une chirurgie longue et plus l'opération est longue, plus ce risque augmente... 
Ce sont surtout les bactéries qui prolifèrent dans la zone opérée.
Le germe le plus en cause est le Staphylocoque épidermidis .
Une infection peut se développer dans un hématome qui ne s’est pas résorbé ou quand la cicatrice s’est réouverte. Souvent, une antibiothérapie prophylactique par voie générale est débutée avant l'opération et poursuivie 5 jours.
Dans certaines circonstances, les antibiotiques ne permettent pas de guérir une infection et, dans ce cas, il est parfois nécessaire de réintervenir pour nettoyer la zone. Il est en effet très difficile de guérir une infection qui se développe sur une greffe ou sur une prothèse car les bactéries se « collent » sur le métal (biofilm).
Quand l'infection se propage sur le matériel prothétique, il faut se résoudre à enlever la prothèse temporairement, pour une durée d'un à deux mois, ou, définitivement.
Une infection sur la zone opérée peut apparaître tardivement, parfois des années après l’intervention et il faut savoir que les porteurs de prothèse interne, le risque de développer une infection est présent toute la vie.

LES AUTRES PROBLEMES

La paralysie de certains nerfs

La chirurgie peut avoir sectionné ou étiré certains nerfs, entraînant une paralysie : le patient est dans l’impossibilité de bouger les muscles contrôlés par ses nerfs.
Cette paralysie peut être passagère ou définitive en fonction du degré d’atteinte des nerfs.
Quand un nerf a été coupé, une opération peut parfois permettre de compenser la fonction perdue.
Quand un nerf a été simplement étiré, le patient peut récupérer l’usage de son bras ou de sa jambe au bout de quelques jours ou quelques semaines, parfois quelques mois. Pendant la période de paralysie, une rééducation est nécessaire pour garder des articulations souples et éviter que les muscles et les tendons qui ne travaillent pas se rétractent. Pour éviter une mauvaise position due à la paralysie, une attelle est parfois nécessaire.

Les séquelles esthétiques

Il existe plusieurs types de séquelles esthétiques après l’intervention :

  • Des cicatrices disgracieuses
  • Une perte musculaire, suite à l’ablation de la tumeur ou l'immobilisation
  • Une inégalité de longueur et de volume entre les membres
     

De nouvelles opérations peuvent vous être proposées en fonction de vos souhaits et de vos motivations.
De nombreuses techniques de chirurgie plastique permettent de réduire et d'améliorer l’aspect d’une cicatrice disgracieuse.
Lorsque le muscle a diminué de volume, l'implantation de « ballons » sous la peau peut permettre de retrouver un certain galbe. Cependant, il faut généralement attendre plusieurs années avant que ces opérations de chirurgie plastique puissent être envisagées.

PLUS TARDIVEMENT...

D'autres complications peuvent apparaître :

  • Une fracture pathologique osseuse
  • Une non-consolidation de la greffe osseuse
  • Une raideur de l’articulation
  • Une rupture d’une pièce de la prothèse ou son descellement qui nécessite de la changer
  • Une usure de la prothèse : comme tout matériel métallique, une prothèse est soumise à des contraintes et sa durée de vie est limitée à environ 15 ans. Cette usure nécessite une nouvelle intervention chirurgicale afin de changer les parties usées
  • Une inégalité de longueur du membre opéré
  • Une infection

Les effets secondaires possibles de la chimiothérapie

LA MYELOSUPPRESSION

La baisse du nombre de cellules sanguines

Cela comprend les cellules sanguines qui luttent contre les infections (globules blancs ou leucocytes), celles qui aident à la coagulation (plaquettes) et enfin celles qui transportent l'oxygène (globules rouges). Quand les cellules sanguines sont très diminuées en nombre, les patients peuvent être plus sujets aux infections, avoir des bleus et saigner facilement. Ils peuvent aussi se sentir particulièrement fatigués.

Le nadir

Au cours d’un traitement de chimiothérapie standard, le taux des cellules sanguines baisse pour atteindre un minimum (nadir), le plus souvent entre le 8° et le 14° jour après le début du cycle. Afin de surveiller l’évolution des cellules sanguines dans le temps, votre médecin pourra vous demander de réaliser des prises de sang régulières entre chaque cycle de chimiothérapie.
Dans tous les cas, une prise de sang est nécessaire avant chaque perfusion de chimiothérapie pour s’assurer que le taux des cellules sanguines est revenu à un niveau permettant de réaliser la perfusion suivante. Généralement, il est demandé avant chaque cycle que le taux de polynucléaires neutrophiles (une forme de globules blancs ou leucocytes) soit supérieur à 1 500/mm 3 et que le taux de plaquettes soit supérieur à 100 000/mm 3 .

LA FIÈVRE

La survenue d’une fièvre au cours de la chimiothérapie n’est pas un évènement très fréquent, mais qui mérite attention.

Si vous sentez fébrile entre les cycles de traitement, il est utile de prendre sa température. Il est déconseillé de prendre la température avec un thermomètre standard (à mercure) au niveau de l’anus, car, dans cette période de fragilité de certains tissus, vous risqueriez de vous blesser la muqueuse rectale. Plusieurs méthodes alternatives sont possibles, y compris la mesure de la température avec le thermomètre standard laissé 3 minutes, montre en main, sous le bras (sous l’aisselle) qui donne une température à laquelle il faut rajouter 0,5°C pour avoir la vraie température du corps (exemple : température mesurée sous le bras = 37°5C, vraie température du corps = 38°C).

Si votre température atteint ou dépasse 38°5C entre 2 cycles de chimiothérapie, et particulièrement si vous ressentez des frissons

Il est important d’appeler le médecin de votre équipe soignante. Il pourra vous demander de pratiquer une prise de sang (NFS + plaquettes) en urgence pour vérifier que vous n’êtes pas en aplasie, c’est à dire que votre taux de polynucléaires neutrophiles (une forme de globules blancs ou leucocytes) ne se trouve pas au-dessous de 1000/mm 3 ou même 500/mm 3 .

La survenue d’une fièvre supérieure ou égale à 38°5C et d’un taux bas de polynucléaires neutrophiles

Elle peut faire craindre une infection alors que vos défenses contre les infections sont temporairement altérées. Dans ce cas, le médecin peut demander que vous soyez hospitalisé quelques jours pour administrer des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse. Dans certains cas, il vous demandera de prendre des antibiotiques par la bouche à la maison.

LA FATIGUE

La fatigue est très fréquente au cours des traitements par chimiothérapie. Une des raisons de la fatigue est la baisse du taux des globules rouges (ou du taux d’hémoglobine) qui survient fréquemment au fur et à mesure des cycles de chimiothérapie.
La fatigue est aussi favorisée par le changement de vie pour vous et votre entourage que représentent les traitements. Il est également normal de ressentir une certaine inquiétude pour l’avenir, et certaines malades se sentent déprimés. N’hésitez pas à vous faire aider pour traverser cette période !

Les autres effets secondaires possibles...

LA PERTE DES CHEVEUX ET DES POILS

Pourquoi ?

Les cellules à division rapide dans les racines des cheveux et des poils peuvent être touchées par les médicaments de chimiothérapie, comme les taxanes ou les anthracyclines. Ceci entraîne une chute transitoire des cheveux et des poils. Cette chute est plus ou moins importante selon les traitements et débute le plus souvent 2 à 3 semaines après le premier traitement.

Que peut-on faire ?

Pour certains traitements, il est possible de diminuer l’importance de la perte de cheveux en mettant un ou plusieurs casques froids sur la tête, pendant généralement 1 heure environ, le temps d’administrer les médicaments les plus toxiques pour les cheveux. Si le casque réfrigérant peut être une solution préventive de la perte des cheveux dans le cas de votre traitement, il est recommandé d’avoir les cheveux assez courts avant de débuter le traitement, pour qu’une masse de cheveux trop importante n’empêche pas de refroidir le cuir chevelu où se trouvent les follicules pileux sensibles à la chimiothérapie. De même, votre équipe soignante pourra vous conseiller de mouiller les cheveux avant de mettre le casque, afin de bien conduire le froid partout sur la tête. Il faut savoir que le casque réfrigérant n’est pas efficace pour tous les traitements, ni pour tous les patients. Certains malades ne supportent pas bien la sensation de froid que provoque le casque. N’hésitez pas de parler de ce sujet avec votre médecin.

Les prothèses capillaires

S’il existe un risque que vous perdiez suffisamment de cheveux, on peut vous proposer le port d’une perruque. Dans ce cas, il peut être préférable d’acheter une perruque avant que les cheveux ne tombent. Ainsi vous pourrez une perruque avec des cheveux de votre couleur habituelle et qui soient coupés selon la coupe de cheveux que vous souhaitez. Il est peu conseillé de faire des manipulations trop violentes à vos cheveux pendant le traitement de chimiothérapie. Ce n’est pas le moment idéal pour les permanentes ou teintures. Dès que le traitement de chimiothérapie est terminé et que les cheveux repoussent, rien ne s’oppose à une teinture.

Ils repousseront….

Les cheveux repoussent en quelques mois. Souvent, vous serez agréablement surpris par la nouvelle pousse de cheveux, car vous pourrez constater qu’ils sont plus beaux qu’avant. Parfois, vous constaterez que vos cheveux sont de couleur et de texture légèrement différentes.

LES TROUBLES DIGESTIFS

Les nausées et les vomissements

Les vomissements peuvent survenir surtout dans les heures qui suivent l’administration de la chimiothérapie, plus rarement au cours des jours suivants. Des médicaments puissants vous seront proposés pour limiter les vomissements. Ce sont les corticoïdes à forte dose (Soludécadron™, Solumédrol™, etc.) associés à une classe de médicaments appelés sétrons (Kytril™, Navoban™, Zophren ™).
Les vomissements sont aussi influencés par votre attitude vis-à-vis du traitement. Plus vous êtes nerveux, moins vous acceptez le traitement, plus vous êtes à risque d’avoir des vomissements. Si vous n’arrivez pas à vous décontracter suffisamment, demandez à votre médecin si vous pouvez prendre un calmant ou un anxiolytique la veille et/ou le matin de votre séance de traitement.
Les nausées peuvent persister quelques jours après le traitement. Pour diminuer leur survenue, votre médecin vous proposera de prendre pendant quelques jours des médicaments anti-nauséeux (corticoïdes, Primpéran™, Vogalène™ ou sétrons) associés à l' Emend™, molécule agissant contre ce type d’effet secondaire

Les troubles du transit intestinal

Certains médicaments de chimiothérapie comme l’étoposide, le Xeloda™ peuvent provoquer de la diarrhée et des mesures spécifiques peuvent être nécessaires.
A l’inverse, les dérivés de la pervenche et les « sétrons », donnés comme traitement préventif des nausées et des vomissements, favorisent la constipation.
D’une façon générale, la chimiothérapie entraîne une certaine irrégularité du transit intestinal.
En fonction de la perturbation observée, vous pouvez être amené à modifier votre régime alimentaire pour tenter de régulariser votre transit intestinal.

La mucite et les aphtes

La muqueuse de la bouche est souvent sensible à l’action de la chimiothérapie. En effet, les cellules des muqueuses digestives sont parmi celles qui se divisent le plus vite des tissus de l’organisme. De plus, lorsque le taux de globules blancs au cours de la chimiothérapie baisse, la muqueuse a moins de défense contre les germes qui sont présents naturellement dans la bouche. Enfin, certains médicaments, comme la doxorubicine, l’étoposide, le Taxol™ ou le Taxotère™ sont plus toxiques pour la muqueuse de la bouche que d’autres.
Dans un premier temps, la muqueuse de l’intérieur de la bouche a tendance à s’enflammer (mucite), à devenir rouge et sensible. A ce stade, il est important de demander à votre médecin des bains de bouche spéciaux à base de bicarbonate et d’antiseptiques parfois associés à des antifongiques (médicaments contre les champignons).
Ce traitement peut éviter que n’apparaissent des petites ulcérations (aphtes) à l’intérieur de la bouche ou sur le bord de la langue.
Assez souvent on peut alors également observer un dépôt blanchâtre sur, ou autour des aphtes, voire de façon un peu plus diffuse dans la bouche et sur la langue. Il s’agit de champignons de type Candida , gênants mais rarement toxiques, qui se développent en profitant de cette période de faiblesse de défense. Dans ce cas, votre médecin vous proposera un traitement dirigé contre ces champignons.
Si vous avez trop de difficultés à avaler en raison de ces aphtes, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin.
Habituellement, ces désagréments sont temporaires et disparaissent lorsque le taux de globules blancs revient à la normale.

@ Pour en savoir plus, cliquez ici, sur « Effets Secondaires de la Chimiothérapie »

Mise à jour

30 mai 2023