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Les effets secondaires

DE LA CHIRURGIE

LES SUITES IMMÉDIATES

Les problèmes potentiels

Toute chirurgie implique la possibilité d'une réaction à l'anesthésie utilisée au cours de l'intervention, l'infection de la plaie opératoire et le développement d'un hématome (accumulation de sang dans la plaie). Beaucoup plus rarement, la chirurgie peut se compliquer d'infection générale, de retard de cicatrisation, de saignements importants.

La douleur

La chirurgie peut provoquer des douleurs à court terme et le plus souvent une sensibilité de la zone opérée. La douleur est un effet secondaire évident après la chirurgie. Aussitôt après l'intervention on administre aux patients des médicaments (analgésiques) pour la combattre la douleur. Pour certains patients, il est très difficile de supprimer totalement certaines douleurs. Parfois, les patients opérés d'un cancer œsophagien se plaignent de douleurs persistantes à l'endroit de l'incision.

Les difficultés à respirer

Au début, elles peuvent apparaître pour de faibles efforts. Cela est normal, car durant l'opération votre thorax a été ouvert. Une rééducation respiratoire a été entreprise lors de votre hospitalisation. Il faudra la poursuivre quand vous serez sorti avec un kinésithérapeute connaissant ces techniques de rééducation.

PLUS TARDIVEMENT

Les opérations de l’œsophage sont complexes et techniquement difficiles. Ceci explique que des complications puissent émailler les suites opératoires. Les principales complications possibles sont les suivantes.

Les complications pulmonaires

Elles se rencontrent dans 10 à 20 % des opérations. Elles sont plus fréquentes en cas d’anastomose cervicale. .Elles peuvent se manifester par :

  • Un encombrement bronchique (glaires restant collées dans les bronches),
  • Une rétractation du poumon ou atélectasie,
  • Une infection du poumon, comme une pneumonie


La prévention repose en préopératoire une préparation respiratoire, une éradication de tout foyer infectieux, ORL ou pulmonaire, en peropératoire sur une anesthésie péridurale, une ventilation correcte du poumon, une préservation de l’innervation bronchique, une limitation de la durée d’intervention et en postopératoire sur une analgésie péridurale, une extubation précoce, une kinésithérapie respiratoire intensive.

Les fistules
Ce sont une communication entre l’organe opéré et un organe adjacent. Elles sont observées dans 5 à 10% des cas.
Les fistules des anastomose cervicale sont plus le plus fréquentes mais moins graves  À l’inverse, les fistules affectant les anastomose intrathoracique sont plus rares (4 à 6 %) mais beaucoup plus sérieuses car pouvant se compliquer d'une médiastinite.
Il faut savoir que les fistules se colmatant spontanément peuvent être à l’origine de sténoses qui seront traitées par une dilatation endoscopique
.

Le chylothorax
Il s’agit, au décours d’un curage ganglionnaire, d'une fuite de lymphe à partir du canal thoracique. C'est une complication rare (<1 % des cas) qui apparaît volontiers à la reprise de l’alimentation.
Un traitement par l’étiléfrine (Effortil™), associé au jeun, sera tenté avant un éventuel geste chirurgical.
Pour certains équipes, la prévention est obtenue par la ligature systématique du canal thoracique.

La paralysie des cordes vocales
C’est une complication rare, à l’occasion des curages ganglionnaires étendus ou lors de la chirurgie de l’œsophage cervical.

Une sténose de l’anastomose oeso-gastrique
Elle se traduit par la réapparition de la dysphagie pouvant nécessiter une dilatation, voire une prothèse.

Les autres problèmes fonctionnels possibles
Un reflux gastro-œsophagien peut être traité par des médicament, comme les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).

Une diarrhée motrice sera traitée par des antidiarrhéiques.
Un syndrome du petit estomac (satiété précoce) peut nécessiter de fractionner les repas (réduire le volume des repas qui sont alors plus nombreux), en raison de la gastroplastie pour rétablir la continuité

De la radiothérapie

POURQUOI ?

Les cellules cancéreuses se développent et se divisent plus rapidement que les cellules normales. La radiothérapie et les médicaments anticancéreux sont destinés à détruire prioritairement les cellules malignes.
Comme pour la chimiothérapie, la radiothérapie peut aussi détruire ou léser des cellules normales. Ceci est à l’origine des effets secondaires observés au décours du traitement.
Certaines cellules normales et saines peuvent aussi se multiplier rapidement.
La radiothérapie peut ainsi les affecter négativement. Quand cela se produit, il s'agit d'un effet secondaire. La plupart des cellules normales récupèrent rapidement, dès que la radiothérapie est terminée.

QUELS EFFETS SECONDAIRES ?

Digestifs
La séquelle la plus fréquente est probablement la sténose œsophagienne. Elle est la conséquence de la cicatrisation fibreuse de la paroi œsophagienne dont la structure a été détruite par la tumeur. Son incidence est difficile à chiffrer mais la persistance d’une certaine dysphagie est assez fréquente pour les tumeurs évoluées. Elle impose en cas de dysphagie trop importante, des dilatations itératives, voire la mise en place d’une prothèse.

La fatigue
La plupart des patients commencent à se sentir fatigués après une ou deux semaines de radiothérapie dans la région du thorax. Cette sensation peut s'accroître avec la durée du traitement. Il faut savoir que cela ne signifie pas automatiquement que le cancer est en train d'empirer. Au contraire, cela peut être une preuve de l'efficacité du traitement. Il est conseillé de se reposer davantage pendant traitement. L'impression de fatigue ou de lassitude générale peut perdurer après la fin du traitement mais commence à s’atténuer une semaine après la fin des séances.

Respiratoires
La pneumonie radique est une complication rare qui se traduit par des symptômes similaires à ceux d’une infection respiratoire avec une toux sèche. Elle est relativement facilement traitée par la cortisone.
La fibrose pulmonaire est une complication fréquente et bénigne dans la majorité des cas. Très rarement cette fibrose est plus sévère et nécessite d’être traitée. Dans tous les cas, des mesures seront prises par l’équipe soignante pour prévenir ou atténuer ces effets secondaires.

Cardiaques
Toute irradiation thoracique augmente le risque de pathologie péricardique, coronarienne et myocardique, en particulier chez les fumeurs. On peut observer une atteinte du péricarde (membrane entourant le cœur - péricardite) et le cœur lui-même. Les mesures préventives permettent d’éviter ces complications.

Dermatologiques
La peau peut être affectée par la radiothérapie. Elle peut rougir, être irritée, avoir l'aspect d'un coup de soleil ou du bronzage dans la zone traitée. Les soins dermatologiques doivent être discutés avec le médecin ou l'infirmière qui vous indiqueront certaines lotions destinées à réduire l'irritation.
Une perte de cheveux ou de poils peut intervenir dans la zone traitée.
Dans ce cas, les cheveux repousseront après trois mois environ.

DE LA CHIMIOTHÉRAPIE

Tout d'abord, il faut souligner qu'ils sont, le plus souvent, temporaires. Les plus fréquents sont : la baisse du nombre de cellules sanguines, la fatigue, la perte de cheveux, les nausées et les vomissements, la perte d'appétit, et les aphtes (mucite). Les modifications du cycle menstruel peuvent être temporaires ou permanents.

 

@ Pour en savoir plus, allez à :  EFFETS SECONDAIRES DE LA CHIMIOTHÉRAPIE

Mise à jour

28 octobre 2011