Selon le type de cellules
Les adénocarcinomes, les plus fréquents...
De fait, en pratique, le terme de cancer gastrique se réfère presque toujours à des adénocarcinomes. Ces cancers se développent à partir des cellules qui constituent la paroi intérieure de l’estomac appelée l’épithélium.
TROIS FORMES PRINCIPALES
La forme dite intestinale (80 % des cas)
Il siège habituellement à la partie distale de l’estomac et sa fréquence augmente avec l’âge. Il est souvent associé avec une gastrite atrophique. Il peut faire suite à une transformation d'une métaplasie de type intestinal et/ou à une infection par Helicobacter pylori.
La forme diffuse ou linite plastique
Cette forme doit son à son nom à l’aspect blanc, comme du lin, des lésions, d'où le nom de linite. Elle se présente sous la forme d’une tumeur infiltrante la paroi gastrique qui apparaît épaissie, cartonnée, et rétractée de façon circulaire. L'estomac est alors rigide et ne se distend plus. L'infiltration touche surtout sous muqueuse. Elle se développe dans la partie haute de l’estomac (près du cardia).
L’examen au microscope révèle la présence de cellules indépendantes dites en bague à chaton. Cet aspect est caractéristique de la maladie est illustré par l'image de droite.
Elle se voit plus volontiers chez les sujets jeunes et chez les personnes du groupe sanguin A. Dans 5 à 10 % des cas des facteurs génétiques sont retrouvés.
Cette forme de cancer pourrait être en relation avec une mutation du gène CDH1 responsable de la perte d’une molécule d’adhésion (molécules qui assurent la cohésion des cellules dans un tissu), la cadhérine E.
L’adénocarcinome gastrique superficiel (early gastric carcinoma)
Cette maladie a été individualisée par les spécialistes japonais et représente, dans ce pays où il existe un dépistage systématique, près de 50 % des cancers de l'estomac. Il pourrait représenter une forme particulière de cancer à marche lente. Cependant, non traité, il peut s’étendre à la sous muqueuse avec ou sans métastases ganglionnaires.
C'est une forme particulière de la maladie, relativement rare en Europe. Les caractéristiques de ce cancer sont les suivantes : il ne dépasse pas la sous muqueuse, assez souvent il s'accompagne de douleurs de type "ulcère" et d'hémorragie digestive assez fréquente qui peut révéler la maladie. Pendant plusieurs années il peut se manifester sous une forme proche d'un ulcère, sensible au traitement antisécrétoire. La fibroscopie montre des lésions ulcérées superficielles plus ou moins étendues.
Son traitement est chirurgical et permet d'obtenir une survie supérieure à 90 % à 5 ans.
Les classifications histologiques
Classification de Lauren | Classification OMS 2019 |
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Les formes biomoléculaires
Type biomoléculaire | Incidence | Anomalies biomoléculaires | Caractéristiques |
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Epstein Barr virus (EBV) | 9% |
Mutations PIK3CA |
Fundus ou corps Hommes Type intestinal |
MSI-high | 22% | Fréquentes mutations ( PIK3CA, ErbB3, ErbB2, EGFR ) Extinction MLH1 |
Patients âgés Femmes 56 % Corps ou antre Type intestinal |
Génome stable | 20% | Mutations RAS et gènes d’adhésion et intégrines | Patients jeunes Type diffus 70% |
Instabilité chromosomique (CIN) | 50% | Mutations Tp53 Amplifications des récepteurs de tyrosine kinases et de VEGFA Activation RTK-RAS |
Patients âgés Type intestinal |
HER2+ | 20% | Amplification ou surexpression de la protéine |
Les formes rares
Ils donnent souvent des lésions multiples : plusieurs tumeurs ulcérées ou gros plis ulcérés.
Le pronostic et le traitement dépendent du type de lymphome, agressif » ou de haut grade ou indolent ou de bas grade.
Leur prise en charge thérapeutique a été révolutionnée par les thérapies ciblées comme le Glivec™ ou le Sutent™.
Le traitement et le pronostic de ces types de cancers différents de ceux des adénocarcinomes et ne seront pas traités dans ce chapitre qui ne s’intéresse qu’aux adénocarcinomes de l’estomac.
Mise à jour
4 décembre 2019