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Les organes lymphoïdes

Leucémie lymphoïde chronique

Les ganglions lymphatiques

Ce sont de petits organes arrondis de 1 à 15 mm de diamètre répartis dans tous le corps. Chez l'adulte, il existe environ 1000 ganglions lymphatiques. L’ensemble des ganglions lymphatiques représente un organe qui pèse de 600 à 800 g, soit environ 1% du poids du corps.
Les ganglions superficiels sont accessibles à l'examen clinique.

  • Ganglions cervicaux : retro- et sous-maxillaires mentonniers, carotidiens (ou jugulaires), sus-claviculaires, occipitaux.
  • Ganglions des membres et ceintures : axillaires, épitrochléens (au niveau du coude), inguinaux, rétro-poplités (dans le creux du genou)
     

 Les ganglions profonds ne sont pas accessibles à l'examen clinique, mais seront détectés en imagerie médicale.

  • Ganglions médiastinaux : para-trachéaux, inter-trachéo-bronchiques, inter-bronchiques
  • Ganglions abdomino-pelviens : mésentériques, aortico-mésentériques, lombaires, iliaques, pelviens, retro-cruraux.
     

 LEUR STRUCTURE

La zone corticale (cortex)
C'est la zone la plus externe du ganglion. On y trouve des amas ovalaires ou follicules de lymphocytes B.
Avant stimulation antigénique, ces follicules, appelés primaires, sont au repos et formés de petits lymphocytes B et de cellules dendritiques (DC) ou cellules présentatrices d'antigènes (APC) .
Entre 3 à 5 jours, après avoir rencontré un antigène, les follicules primaires se transforment en follicules secondaires. Ces follicules secondaires comprennent trois régions aux fonctionnalités distinctes.

  • Un premier croissant, dense, est le siège de la multiplication des lymphocytes B
  • Un centre germinatif, clair, où les lymphocytes B sont transformés en immunoblastes, précurseurs des plasmocytes
  • Un second croissant, moins dense, correspondant à la zone des lymphocytes B au repos
     

La région moyenne (paracortex)
C'est une aire contrôlée par le thymus et riche en lymphocytes T et en cellules présentatrices d'antigènes, les cellules dendritiques (DC).

La zone médullaire
C'est une zone mixte dans laquelle on trouve à la fois des lymphocytes B et T, des plasmocytes et des macrophages.

La circulation lymphatique

Grâce au drainage par la lymphe, les ganglions permettent la surveillance de nombreux territoires comme la peau, les organes profonds.
La lymphe arrive aux ganglions lymphatiques par les vaisseaux lymphatiques « afférents » et se répand dans l'espace sous-capsulaire du ganglion. Elle traverse la corticale puis la médullaire et sort par les lymphatiques « efférents » qui se réunissent entre eux pour former des vaisseaux lymphatiques. Les vaisseaux lymphatiques confluent dans le canal thoracique qui se jette dans la veine sous-clavière.
La circulation lymphatique s'effectue dans un seul sens, des tissus vers le sang en traversant les ganglions.

Leucémie lymphoïde chronique

La rate

SON ASPECT

La rate est l'organe lymphoïde le plus volumineux. Elle mesure environ 12 cm de longueur. Elle est située à gauche dans la partie haute de l’abdomen sous les côtes, entre l'estomac et le diaphragme. Elle n’est pas branchée sur la circulation lymphatique, mais sur la circulation sanguine. 
La rate a un rôle important dans l'épuration du sang ; c’est un filtre. Ce filtre laisse passer 6 à 12 litres de sang par heure. Elle n'est pas drainée par une circulation lymphatique.

SA STRUCTURE

La rate est enveloppée d'une capsule. Le tissu (parenchyme) de la rate est divisé en pulpe rouge et en pulpe blanche.

La pulpe blanche
Elle est composée pour l'essentiel de tissu lymphoïde contenant essentiellement des lymphocytes T.
Autour de la pulpe blanche on trouve une zone marginale au sein de laquelle des lymphocytes B s'assemblent avec des cellules dendritiques pour former des follicules.
C’est l'organe de réponse.

La pulpe rouge
Elle occupe un plus grand espace. C’est un filtre. Elle est constituée d'un réseau de sinus veineux et de cordons cellulaires (cordons de Billroth*). Ce tissu contient des hématies, des leucocytes, des macrophages et des plasmocytes.
La rate est aussi l'organe phagocytaire principal, les macrophages spléniques filtrant le sang des germes circulants et des hématies parasitées. Ceci explique pourquoi l'ablation de la rate (splénectomie) prédispose à des infections graves.

 

(*Christian Albert Theodor Billroth (1829-1894) chirurgien allemand et fondateur de la chirurgie abdominale)

Le tissu lymphoïde des muqueuses

UNE DÉFINITION….

Le tissu lymphoïde annexé aux muqueuses est désigné par l’abréviation MALT pour Mucosal Asociated Lymphoid Tissue .
Le MALT constitue, à lui seul un système. C'est le système immunitaire de défense, commun aux muqueuses.

SES LOCALISATIONS

Le BALT des voies aéro-digestives supérieures…
L'ensemble des formations lymphocytaires des voies aéro-digestives est désigné par le sigle BALT ( Bronchus Associated Lymphoid Tissue ).
Les formations lymphoïdes, au niveau de la gorge autour du pharynx, constituent l’anneau de Waldeyer* qui comporte les amygdales et les végétations adénoïdes (les végétations en langage commun).Les formations lymphoïdes de l’anneau de Waldeyer sont reliées par une infiltration diffuse de cellules lymphoïdes.
Toutes ces formations participent à la surveillance immunitaire contre les infections bactériennes et virales de la gorge et protègent les voies digestives et les voies aériennes.

Le GALT du tube digestif…
L'ensemble des formations lymphocytaires des voies digestives est désigné par le sigle GALT ( Gut Associated Lymphoid Tissue ).
Le GALT est constitué par des îlots lymphoïdes disséminés dans la muqueuse intestinale, appelés, lorsqu'ils sont volumineux, plaques de Peyer**.
Le GALT contient, à lui seul, plus de cellules immunitaires que tout le reste de l'organisme.

SON RÔLE

Le MALT assure la protection de plus de 400 m² de muqueuses exposées aux risques de l'environnement. Il protège, ainsi, la muqueuse oculaire, la muqueuse respiratoire, la muqueuse tapissant le tube digestif et la muqueuse de l'appareil urogénital.

 

(* Heinrich Wilhelm Gottfried von Waldeyer-Hartz (1836 -1921) anatomiste allemand)
(** Johan Peyer (1653-1712) médecin Suisse)

Mise à jour

19 juin 2011