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Les tumeurs malignes

Les tumeurs bénignes du testicule sont rares

IMPORTANT !

De fait, la simple palpation d'un nodule dur, du testicule (en dehors d'une infection récente accompagnée de fièvre évoquant une orchite) fait évoquer d'emblée une tumeur maligne du testicule et impose la chirurgie.

Cancer du testicule

La néoplasie germinale non invasive (NGIT)

DÉFINITION

La néoplasie germinale non invasive ou intratubulaire (NGIT) correspond à une tumeur pré-invasive avec un risque d'évolution vers un cancer testiculaire estimé à 50 % dans les 5 ans suivant son diagnostic.
La NGIT représente le précurseur de l'ensemble des tumeurs germinales développées après la puberté évoluant initialement vers le séminome in situ puis vers l'ensemble des tumeurs germinales.

SON IMPORTANCE

Ce stade précéderait la maladie invasive dans les cas de cancer se développant à partir des cellules germinales. Plus de la moitié des hommes porteurs d'une NGIT non traitée développeront une tumeur germinale testiculaire dans les cinq ans.
Ce passage correspond à une mutation du chromosome 12. Le temps moyen de progression est estimé à 5 ans. Il est plus long pour les tumeurs séminomateuses, plus rapide, dans les autres cas.
De ce fait, ces lésions, chez les sujets à risque requièrent une surveillance précise.
Des études sont en cours pour préciser l’intérêt d’un dépistage systématique et de l’utilité d’une biopsie.

Les cancers invasifs

UNE PRESENTATION VARIABLE SELON L'AGE

Les tumeurs des adultes jeunes (séminomes et non séminomes) succèdent à un stade de néoplasie in situ. Les cellules tumorales sont dérivées des gonocytes bloqués dans leur maturation vers le stade de cellules germinales primitives ou spermatogonies. Après la puberté, ces cellules progressivement acquièrent des changements génomiques secondaires et se transforment en cellules germinales malignes.
A l'opposé, dans les tumeurs du sujet âgé de type spermatocytique, on observe des mutations au niveau des gènes FGFR3 et HRAS assurant la survie ou la prolifération des spermatogonies.
Les tumeurs séminomateuses de l’enfant seraient liées à un problème affectant la différenciation des cellules germinales primordiales (PGC).

PLUS GÉNÉRALEMENT

Comme tous les cancers, son évolution naturelle est variable. La tumeur peut rester longtemps localisée ou être ou devenir agressive.
Lorsque le cancer reste à l'intérieur de la capsule du testicule, on le qualifie de "localisé" et traitable par la chirurgie.
Lorsque la maladie s'étend, la dissémination s'effectue par deux voies, hématogène sanguine, aboutissant à des métastases viscérales et lymphatique qui se traduit par des ganglions. 

 

@ Pour en savoir plus sur cet aspect, cliquez ici, sur Cancer - « Les causes »

Un cancer est découvert, quand a-t-il commencé ?

5 ans entre l'apparition des premières cellules cancéreuses et la découverte d'une tumeur de  0,5 à 1,5 cm
Temps de doublement d’une tumeur maligne : 3 mois.

Cancer du testicule

La dissémination de la maladie

L'ATTEINTE DES GANGLIONS

Ce sont des cancers qui métastasent essentiellement par voie lymphatique mais également hématogène.

La dissémination lymphatique atypique conséquence de l'embryologie...
Chez l'embryon, le testicule se forme dans la région des reins. Il descend, secondairement, vers les bourses. Cela explique pourquoi les vaisseaux et les ganglions lymphatiques drainant les testicules sont situés près des reins.
Les vaisseaux lymphatiques du testicule rejoignent le cordon spermatique en formant de quatre à six canaux qui traversent le canal inguinal. Ils suivent le cordon spermatique jusqu’au croisement urétéral et se divisent pour rejoindre les ganglions lombo-aortiques.
Les cellules tumorales vont migrer vers les premiers relais ganglionnaires, lombo aortiques, puis vers les deuxièmes relais, thoraciques et sus-claviculaires gauches (voir schéma ci-contre). L’extension lymphatique s’effectue en règle générale :

  • À droite, dans les ganglions inter-aortico-cave, précave et paracave en regard de L2, qui sont les premiers relais. Il peut exister des drainages accessoires. Une atteinte de l'autre côté (controlatérale) pré-, puis latéro-aortique correspond, sauf exception, à la présence d’une extension tumorale lymphatique déjà avancée. 
  • À gauche, dans les ganglions latéro-aortiques et pré-aortiques qui représentent les premiers relais avec une atteinte particulière des ganglions du hile rénal gauche. Un drainage controlatéral accessoire est également possible.
     

À à un stade plus avancé, les ganglions touchés sont sous-diaphragmatiques, médiastinaux et sus-claviculaires gauches. Les ganglions inguinaux, quant à eux, sont exceptionnellement envahis. On retrouve fréquemment un ganglion sus claviculaire gauche.

LES MÉTASTASES

L’extension métastatique par voie hématogène concerne en premier lieu le poumon, secondairement le foie, plus rarement le cerveau et l’os.

Mise à jour

14 février 2021