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Les thérapies ciblées

Les biochimiothérapies

C’est une toute nouvelle approche du traitement du cancer. Ces nouvelles molécules ont pour objectif de bloquer certains dérèglements spécifiques de la cellule cancéreuse. Beaucoup d’espoirs sont mis dans le développement de ces nouveaux médicaments.
Les thérapies dites « ciblées » désignent des médicaments dirigés contre des cibles moléculaires : récepteurs, gènes ou protéines impliquées dans les voies de signalisation intracellulaires jouant un rôle dans la transformation des cellules en cellules cancéreuses ou dans le développement des tumeurs malignes. Par opposition aux médicaments de chimiothérapie traditionnelle qui s’opposent, globalement, à la multiplication des cellules, les médicaments de chimiothérapie « ciblée » visent les mécanismes intimes de la cancérisation des cellules.

@ Pour en savoir plus, cliquez, ici, sur « Thérapies Ciblées ».

Les inhibiteurs de la phosphoinositide 3-Kinase (Pi3k)

LE TEMSIROLIMUS (TORISEL™)

C’est un analogue de la rapamycine produit à partir de Streptomyces hygroscopicus . Il est actif par voie intraveineuse (une injection par semaine).
Plusieurs essais sont en cours, en association avec le témozolomide (Temodal™) dans le traitement des glioblastomes. Les résultats d'un premier essai publié fait état de 36 % de réponses basées sur l’amélioration des images IRM et d’un allongement du temps sans progression de la maladie.

L’EVEROLIMUS (CERTICAN/AFINITOR™)

C’est un médicament de la même famille actif par voie orale et homologué récemment pour le traitement des cancers avancés du rein.
Une étude associant cette molécule à l'erlotinib a donné des résultats intéressants.

SEGA (VOTUBIA™)

Il vient d'être homologué en Europe, après les États-Unis, sous le nom de Votubia™ pour le traitement d'une forme rare de tumeur cérébrale, l'astrocytome à cellules géantes (SEGA) associée à une maladie rare (orpheline), la sclérose tubéreuse de Bourneville*.

 

(* Désiré-Magloire Bourneville, neurologue français, 1840 - 1909)

Les inhibiteurs de l’angiogenèse

AVASTINTM

Le bévacizumab est un anticorps monoclonal humanisé (d’où le suffixe zumab) produit par génie génétique et dirigé contre le VEGF. La neutralisation du VEGF, secrété par les cellules tumorales, bloque le développement des cellules endothéliales, cellules constituant la paroi interne des vaisseaux sanguins
Les résultats des études portant sur le bevacizumab, seul ou en association  à la radiothérapie ont été décevantes.

LES INHIBITEURS DE LA TYROSINE KINASE ASSOCIÉE AU VEGFR

Le sorafenib (Nexavar™)
C’est un inhibiteur spécifique de la Raf-kinase qui se comporte comme un inhibiteur de l’angiogenèse. Il est actif par voie orale à la dose de 400 mg en deux prises par jour.
Ce médicament est déjà homologué pour le traitement de plusieurs types de acncers, dont ceux du rein et du foie.
Des études sont en cours, pour le traitement des glioblastomes, en association avec le témozolomide. Les doses préconisées seraient de 150 mg/m2 par jour pendant de J8 à 28 après les 5 jours de Témodal™.

Le suntinib (Sutent™)
C’est un médicament bloque les signaux commandants la croissance des vaisseaux, nécessaires pour nourrir la tumeur. Plus spécifiquement c’est un inhibiteur réversible des récepteurs VEGF-2 et PDGF actif par voie intraveineuse. Il fait l’objet d’études cliniques.

Le vatalanib
Les initiales PTK correspondent à l'abréviation de Protein Tyrosine Kinase 787 qui est la cible moléculaire de ce médicament. Il est actif par voie orale qui appartient à la même famille de médicaments.
Cette molécule ciblée est en cours d’évaluation (phase 3) pour le traitement des cancers avancés du rein et du colon.
Il est, aussi, en cours d’évaluation pour le traitement de certaines tumeurs cérébrales. Des résultats intéressants ont été obtenus sur les méningiomes.

Les inhibiteurs de l'IDH

Certains gliomes de grade 2 présentant une mutation de l'enzyme isocitrate déshydrogénase (IDH) ont un pronostic sombre.
Le vorasidenib est un inhibiteur sélectif des enzymes IDH1 and IDH2 mutées. Il est actif par voie orale et passe la barrière hémato-méningée assurant ainsi une pénétration dans le cerveau. Les premiers résultats de l'étude de Phase-III* portant sur des gliomes de Grade II avec mutation IDH ont montré une augmentation de la survie sans progression et de l'intervalle avant une éventuelle seconde intervention.

 

*  NEJM 2023;389:589-601 DOI: 10.1056/NEJMoa2304194

Mise à jour

17  août 2023